L’ÉPÎTRE DE PAUL AUX PHILIPPIENS
INTRODUCTION
« A cœur ouvert avec l’apôtre Paul! »
Embarquons-nous ici dans une étude suivie de cette épître combien remarquable. Écrite vers l’an 62 de notre ère, elle se distingue des autres pour des caractéristiques lui sont propres et particulières:
- Mise en parallèle avec le Psaume du Berger (Ps 23) pour l’expression interne du cœur de Paul et la réalité qui s’y dégage de la personne de Christ qui pourvoit à tous nos besoins selon sa richesse (Phil. 4:19). C’est l’épître du berger qui fait que nous ne devons nous inquiéter de rien (Phil. 4:6-7). Avec la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, nous ne manquerons de rien.
- Église chérie de Paul (autre nom donné à l’église de Philippes). Il l’appelle « ma joie et ma couronne, mes bien-aimés » (4:2).
- Première ville d’Europe à laquelle Paul annonça l’évangile (Actes 16).
- S’ouvre et se referme par « la grâce » (1:2; 4:23).
- Conçue comme lettre de reconnaissance (1:5; 4:10-18). La seule église de laquelle Paul ait accepté un soutien personnel.
- Christ, Jésus, Seigneur y sont mentionnés environ 70 fois. C’est Christ et non Paul qui en est le personnage principal. Notons que le Saint-Esprit, qui est aussi l’Esprit de Jésus-Christ et l’Esprit de Dieu, y est mentionné (1:19; 3:3), et à chaque fois dans un rôle différent.
- Exceptionnelle de par le si grand amour (1:4, 7-8) et les liens forts qui l’unissaient à ses lecteurs (4:10-18). Un amour sans hypocrisie! Ce n’est pas pour rien que l’apôtre leur exprime toute sa gratitude et sa reconnaissance au vu du soutien spirituel et matériel qu’ils lui apportaient.
- Transpire de joie du début à la fin. « Joie » et « réjouissez-vous » reviennent plus de 16 fois. Pourtant, ne limitons pas la valeur de cette lettre à ces expressions. Chaque chapitre est ponctué et jonché du mot « joie » (1:4, 18, 25-26; 2:2, 16, 18; 3:1-3; 4:1, 4, 10). C’est l’hymne de la joie faisant partie du fruit de l’Esprit (Gal. 5:22; Jn 15:11; Néh. 8:10). En application de l’enseignement de Jacques 1:2, Paul a regardé comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles il était exposé. Il se glorifie même dans les afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance… (Rom. 5:3-5).
- Absence totale des mots « péché » et « péchés » dans la lettre.
- Parsemée de notes autobiographiques. Ce qui en fait aussi une épître très pratique pour ce qui est de la vie chrétienne authentique la qualifiant d’épître de l’expérience chrétienne.
- Philémon mis à part, c’est la lettre Paulinienne la plus intime. Elle déborde d’affection. Continue reading “PHILIPPIENS”