La 1ère ÉPÎTRE DE PIERRE
Étude N°3
Texte: 1:3-5
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps! »
A cause de toutes les bénédictions dont nous avons parlées tantôt dans les versets 1-2, à cause du fait que la grâce et la paix de Dieu nous ont été multipliées, Pierre ne peut s’empêcher de se plier en quatre devant sa Majesté. Il fait cela en rendant grâces à Dieu. Une exhortation à laquelle, chaque chrétien est invité (1Thess. 5:18). «Béni soit Dieu…» Ceci nous rappelle l’apôtre Paul qui à deux autres occasions fait une doxologie similaire (2 Cor. 1:3; Eph. 1:3). Dans son éloge, Pierre met devant nous plusieurs raisons pour lesquelles nous devons bénir Dieu. « Béni soit Dieu… » à cause de:
- SA GRANDE (ABONDANTE) MISÉRICORDE: Comme pécheurs, nous ne méritons que la condamnation, l’éternel châtiment dans l’étang de feu qui brûlent sans cesse. C’est dans cet abîme que nous avons tous élus domicile, mais voici qu’il nous est dit: « Dieu est riche en miséricorde. » (Ps 103:8-11, 17; Eph 2:1-7. 1 Rois 3:6; Ps 59:16; 86:5; Luc 1:78). Dans sa grâce, Dieu nous donne ce que nous ne méritons pas, et dans sa miséricorde, Dieu ne nous donne pas ce que nous méritons. C’est la distinction qui a été faite entre la grâce et la miséricorde, que je peux tout simplement définir comme étant: la corde qui nous tire de la misère. De la prison au palais, de pécheur invétéré et attitré à pécheur saint pardonné. C’est cela la transformation radicale en Christ. A présent, Pierre va nous exposer certaines bénédictions qui découlent de l’abondante miséricorde de Dieu. Nous sommes débiteurs de la miséricorde de Dieu, alors: « Béni soit Dieu… » pour le fait qu’il nous a:
- RÉGÉNÉRÉS: Nés de nouveau: « Qui selon sa grande miséricorde nous a régénérés… » (v3). Peut-être que Pierre s’est rappelé en ce moment de l’entretien qu’avait eu Jésus avec Nicodème qui, malgré sa religiosité, s’entendit dire de la part du Seigneur: « En vérité, en vérité ( Amen, amen!) Je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu … il faut que vous naissiez de nouveau » (Jn 3:3-7). La nouvelle naissance est du domaine de Dieu. Dieu en est la source et l’auteur. C’est Dieu qui l’active et elle ne se mérite pas. Sur le plan physique, compte tenu de notre nature pécheresse, nous avons tous « Adam » pour nom de famille, nous sommes tous en « Adam ». Comme quoi, nous sommes pécheurs et même si nous le voulions, nous n’aurions rien pu pour modifier, remédier ou changer quoi que ce soit dans cette condition et position. La Bible nous qualifie de fils de la rébellion (Eph. 2:2-3), de désobéissants, d’ignorants mais à présent, grâce à la nouvelle naissance, nous sommes enfants de Dieu. D’une certaine manière, au moyen de la création, nous sommes tous enfants de Dieu (Mal. 2:10; Actes 17:26-28), il nous a crées, mais il y a une différence entre être participant de la création et être membre de la nouvelle création. Nous sommes de cette génération, mais nous avons besoin, avec l’aide de Dieu, de régénération afin de marcher en nouveauté de vie (Rom. 6:1-4; 8:15). Mais avant d’aller trop loin, posons-nous la question de savoir, qu’est ce que la nouvelle naissance?
Tout d’abord,
Une définition: C’est l’acte du Saint-Esprit par lequel, Dieu communique la vie spirituelle au pécheur repentant, le ressuscitant des morts faisant de lui un enfant de Dieu, avec une pleine intégration dans la famille de Dieu, et jouissant immédiatement de tous les privilèges et de toutes les garanties d’un fils légitime, même si cette intégration s’est faite au moyen de l’adoption. Au moyen de la nouvelle naissance, Dieu sème de manière invisible sa semence incorruptible afin de nous donner une nouvelle vie et une nouvelle identité (Jn 1:12-13; 2 Cor. 5:17). Une fois semée, cette semence affecte tout notre être: âme, cœur, pensée et volonté. Il s’en suit que l’âme devient réceptive à Dieu, c’est la conversion. Dieu en est la source et l’auteur. A propos de Lydie, il nous est dit que « le Seigneur lui ouvrit le cœur » (Actes 16:14). C’est ce qui se passe chez chaque chrétien. Rien à avoir avec le fait de lever la main pour accepter Jésus, d’aller au devant de la scène, marmonner quelques mots consacrés, répéter ceci ou cela, prendre une décision pour Jésus. Non à de telles pratiques séductrices et erronées, elles ne sont pas scripturaires.
Ceci dit, avant de parler de qu’est la nouvelle naissance (ou régénération), parlons de ce qu’elle n’est pas:
a. La naissance physique: Cela est évident. Quelle prouesse avons-nous accompli pour venir dans ce monde? Aucune! Nous n’y avions rien contribué. La régénération est un acte de la grâce de Dieu qui fait d’un pécheur un saint, qui transforme un persécuteur comme Paul en prédicateur; et qui nous fait passer de l’état charnel à l’état spirituel. Comme la naissance physique, à laquelle nous ne contribuons rien, qui a lieu une fois pour toutes et qui ne se répète pas, nous naissons aussi d’en haut par un acte de Dieu (une fois pour toutes) afin d’entrer par adoption dans la famille de Dieu. C’est aussi un acte unique et qui ne se reproduit plus jamais.
b. La religiosité ou le fait d’avoir ou d’être dans une religion (aussi ancienne que soit-elle): Si la religion pouvait sauver, certainement que Nicodème ferait partie des premiers inscrits. Car pour religieux, il l’était de la tête aux orteils. Dans Jean 3, nous avons quelques indices biographiques sur cet homme qui vint nuitamment auprès de Jésus: pharisien (secte religieuse séparatiste juive), chef des juifs (membre du Sanhédrin), docteur d’Israël – Jésus lui fait l’honneur d’être ainsi appelé (grand théologien versé dans les Écritures) – certainement, que le dernier mot lui revenait pour toutes les questions religieuse d’importance. En dépit de tout ce bagage et de cette notoriété, il ignorait tout de la nouvelle naissance, ce qui n’était pas normal. Il aurait dû savoir (Jn 3:10). Aucune expérience religieuse ne nous donnera accès au ciel (Mt 7:21). Ce n’est pas pour rien que Jésus a choisi d’évoquer cet sujet de la nouvelle naissance avec un religieux plutôt qu’avec la femme samaritaine, avec Zachée, avec l’aveugle né ou le brigand crucifié à ses côtés.
c. L’érudition, l’éducation: Dans Jean 3:2, Nicodème dit: « Nous savons… » Nous sommes dans un monde où beaucoup de gens savent tout, sur tout et de tout excepté l’essentiel. Rappelons ici aux « connait-tout » que nul n’a la science infuse. Il y a tellement de choses que nous ignorons et que nous avons besoin d’un autre pour nous les expliquer. La connaissance, aussi poussée que soit-elle, ne saurait être un substitut à la nouvelle naissance (Jacq. 2:19).
d. Les bonnes œuvres, les mérites et les efforts: « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions » (Eph. 2:8-10). La Bible nous invite à travailler à notre salut mais pas pour notre salut (Phil. 2:12). Nos bonnes œuvres, étant toutes teintées de péché, sont nauséabondes, répugnantes et ne sauraient satisfaire la justice de Dieu, qui exige que le coupable soit puni. Penser que Dieu va agréer nos péchés sans la repentance en Jésus-Christ, c’est comme donner un mets succulent empoisonné à quelqu’un qui a faim (Es. 64:5; Apoc. 21:27). Notre montagne de péchés écrabouillerait nos modiques bonnes œuvres. C’est absurde de penser qu’il pourrait y avoir une balance équitable entre nos péchés et nos bonnes œuvres. N’est-ce pas qu’il suffit d’une goutte d’encre pour souiller tout un verre d’eau et qu’un verre d’encre ne changerait jamais de couleur si l’on y mettait une goutte d’eau. « Un Éthiopien peut-il changer sa peau, Et un léopard ses taches? De même, pourriez-vous faire le bien, Vous qui êtes accoutumés à faire le mal? » D’ou l’invitation: « Venez donc et plaidons Dit l’Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, Ils deviendront blancs comme la neige; S’ils sont rouges comme l’écarlate, Ils deviendront comme de la laine » (Es. 1:18). En parlant de bonnes œuvres et autres mérites, il serait bien de préciser que contrairement à la pensée générale, nul ne sera sauvé parce qu’il est pauvre et nul ne sera condamné, parce qu’il est riche. Le pauvre peut aussi être orgueilleux que le nanti, même si, le riche peut plus facilement mettre son espérance dans ses richesses incertaines. L’un et l’autre sont sauvés sur la base de la personne et de l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ et non sur la base de ce qu’ils peuvent avoir ou ne pas avoir.
e. Les rituels, les cérémonies et autres sacrements: baptême, confirmation, crédo, jeûne, adhésion à une église ou une dénomination. Prendre part à la communion, chanter dans la chorale, faire le maître de cérémonie dans l’église, animer le groupe des jeunes, s’occuper de la sonorisation, servir aux « agapés » de l’église, rien à avoir avec le fait de porter un nom dit « chrétien », d’être ressortissant d’un pays dit « chrétien » (naître dans une étable ne fait de personne un animal), ou d’avoir des funérailles dites « chrétiennes », etc.
Étant donné qu’aucune de ses prouesses ne sauraient ni changer notre nature, ni nous donner accès au royaume de Dieu, voyons à présent ce qu’est la nouvelle naissance:
Jésus répondra à Nicodème, disant que la nouvelle naissance est un acte:
- Spirituel: d’en haut, de l’Esprit, c’est divin et surnaturel. Morts par nos offenses et par nos péchés (Eph. 2:1-3), nous n’avons pas besoin de réanimation, mais de résurrection. Cette action surnaturelle se produit par l’œuvre du Saint-Esprit en nous, car il a été envoyé pour convaincre l’homme de péché, de justice et de jugement (Jn 16:8), étant l’Esprit de vérité pour guider dans toute la vérité (Jn 14:13-14, 16; 1 Cor. 2:13-15), le bon Esprit pour rendre sage (Néh. 9:20), pour nous rappeler l’enseignement du Seigneur, d’où l’importance de lire la Bible (qui est la vérité qui affranchit – le Saint-Esprit ne vas nous rappeler ce que nous n’avons jamais lu ou entendu, ce n’est pas un magicien), pour nous amener à la repentance et à la foi (Rom. 2:4; Actes 5:31; 11:18), pour équiper le peuple de Dieu afin qu’il porte des fruits en abondance et des fruits qui demeurent ( Jn 15:5, 7, 16; Rom. 12:5-6; Eph. 3:16; Col. 1:11; Gal. 5:22-26), et afin de nous inciter à la prière et à la confession (Eph. 2:18; Rom. 8:26). Loin d’être une récréation physique, aucune métamorphose physique, il s’agit d’une transformation spirituelle qui, bien qu’imperceptible à l’œil nu – le vent souffle où il veut, et tu entends le bruit; mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va, il est est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit (Jn 3:8) – se reconnaît par ses fruits. Le vent, certes invisible, se voit par son action et ses effets. « Vous les reconnaîtrez à leur fruits. » Il se peut que tu ne te rappelles pas du moment exacte de ta conversion, peu importe, l’essentiel c’est de le prouver par une vie régénérée, une vie renouvelée qui ne s’appuie pas sur la chair, et qui rend un culte par l’Esprit de Dieu (Phil. 3:3).
- Personnel: Dieu n’a pas de grand-fils. Il a juste des fils et la foi, loin d’être un héritage est un don, et c’est individuel. Père et mère peuvent prier pour leurs enfants, les instruire, même les obliger à lire la Bible, à prier, à aller à l’église, à s’adonner à des activités religieuses et spirituelles mais ne peuvent ni tordre la main de Dieu, ni l’influencer en quoi que ce soit pour ouvrir la porte des cieux à leur progéniture (Jn 1:12-13).
- Obligatoire, impératif, condition sine qua non: Il faut cela (2 Cor. 4:4). S’il a fallu que le Fils de l’homme soit élevé (Jn 3:14), il faut aussi naître de nouveau (Jn 3:7) car il faut que ceux qui adorent Dieu l’adorent en esprit et en vérité (Jn 4:23-24). Nous naissons et appartenons à une nature et à un monde déchus. Ce qui né de la chair est chair et ce qui est né de l’Esprit est Esprit (Jn 3:6).
- Miraculeux: v3, 7: C’est le plus grand des miracles. Une exigence divine opérée par le Saint-Esprit au moyen de la parole de Dieu (Jn 1:12-13; Tite 3:5; Rom.10:17; 1 Pie. 1:23). C’est pourquoi: « Si quelqu’un est Christ, il est une nouvelle créature… » (2 Cor. 5:17).
Pour nous sauver, il a fallu que Dieu fasse quelque chose pour nous et en nous. Nous ne participons en rien à cela, c’est son œuvre et c’est pour sa gloire. Un mendiant n’a rien à offrir, il ne peut que recevoir. La rédemption est l’œuvre de Dieu en faveur du croyant, et la nouvelle naissance, c’est son œuvre dans le croyant. Dans un cas comme dans l’autre, l’homme n’y joue aucun rôle. Un présent (cadeau) s’accepte, il ne s’achète pas.
En d’autres termes, naître de nouveau, ce n’est pas de chercher à faire de son mieux. Notre meilleur vole en éclats devant la sainteté et les exigences de sa Majesté. C’est pourquoi le salut n’est ni par réformation, ni par le fait de tourner la page, ce n’est pas d’avoir de bonnes intentions. Ne dit-on pas le chemin qui mène en enfer est pavé de bonnes intentions? Alors… la nouvelle naissance, n’est ni par imitation, ni par éducation, ni par spéculation, ni par la confirmation, ni par intuition, ni par l’imagination, mais par régénération. Ainsi, pour chaque génération, il faut la régénération. Celle-ci nous ouvre les portes et les trésors de toute la révélation de Dieu.
Le comment à présent pour t’aider. Notons en passant la forme de la question posée par Nicodème. Ce n’est pas le quoi de la nouvelle naissance qui l’importait mais le comment?
- Seul Dieu peut donner cette nouvelle vie (Jn 3:8; 6:63; Tite 3:5). Nous sommes encore dans les temps de la grâce. Jour après jour (de manière progressive), le Saint-Esprit parle au pécheur et créé en lui le désir de venir à Christ. C’est son appel et un tel appel est irrésistible. « Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi… » a dit Jésus (Jn 6:37, 44). Répondons à cette invitation royale: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Mt 11:28).
- La Parole de Dieu (la Bible) dont le Saint-Esprit a été l’agent inspirateur. Le Saint-Esprit utilise la Bible comme support. C’est ce qui fait la Bible lue, écoutée ou prêchée ne devrait laisser personne indifférent. Il a plu à Dieu de sauver les croyants au moyen de la prédication (1 Cor. 1:18; Eph. 5:14; Jn 5:25; Jacq. 1:18; 1 Pie. 1:23; Héb. 4:12).
- La foi « sans laquelle est impossible d’être agréable à Dieu… » (Héb. 11:6; Jn 3:14-15 Cf. Nbres 21:1-9; Gal. 3:26; Rom. 10:9-11, 17).
Si après tout, le pécheur s’entête à ne pas se repentir, qu’adviendra t-il de lui?
- Il demeurera dans son ignorance et dans son obscurité spirituelles: étranger à Dieu, sans Christ, étranger aux alliances de la promesse, incapable de comprendre les choses de Dieu, elles sont une folie pour lui (1 Cor. 2:12-14).
- Il mourra dans ses péchés, rejeter de la présence de Dieu pour toujours (Jn 3:19, 36; 5:40; Apoc. 20:6). « Car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés » (Jn 8:24).
- Il ne verra point et n’entrera point dans le royaume de Dieu ou paradis: Jn 3:5; 1 Cor. 6:9-11.
Je suis convaincu que par la suite des événements, Nicodème a bien compris la leçon et naîtra de nouveau. Après cet entretien, nous le rencontrons à deux autres occasions, dans l’évangile selon Jean, démontrant son attachement à Christ.
« Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l’un d’entre eux, leur dit: Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu’on l’entende et qu’on sache ce qu’il a fait? » (7:51-52).
« Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange d’environ cent livres de myrrhe et d’aloès » (19:39).
« Béni soit Dieu qui nous a régénérés pour… »
2. UNE ESPÉRANCE VIVANTE (v3-4 ). Citée dans la triade théologale dans 1Cor. 13:13. « Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une espérance vivante par votre vocation » (Eph. 4:4). L’espérance dans la Bible n’est pas juste un vœu pieux ou un simple souhait. Loin d’être une simple probabilité ou une manière d’exprimer nos doutes et nos incertitudes, c’est une pleine certitude, c’est sûr et certain. Calvin dira que: « L’espérance n’est rien d’autre que la constance de la foi. » L’espérance nous permet d’anticiper et de marcher par la foi et non par la vue (Actes 23:6; 26:6-7; Gal. 5:5; Rom. 5:2; Col. 1:23; Tite 1:2; 3:7; Eph. 1:18; 4:4). Paul nous parle de la « la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ » (Tite 2:13). Voici que Pierre nous dit que notre espérance, contrairement à celle du monde et de la religion, est une espérance vivante, réelle. « Christ en vous, c’est l’espérance de la gloire » (Col. 1:27). Rappelons que la Bible nous parle du Dieu vivant, du pain de vie, de l’eau vive, des paroles de la vie éternelle, de fontaines d’eaux vives, d’une route nouvelle et vivante (Héb. 10:19). Une fois converti, le chrétien a une espérance vivante, un Sauveur vivant qui nous introduit à une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu (Héb. 7:18). Mais sur quoi se base cette espérance? Quelles en sont les garanties?
Pierre nous répond:
Notre espérance se base, s’enfonce et tire toutes ses forces de la réalité indéniable de la résurrection de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Notez en passant que cette espérance couvre à la fois le passé (Jésus est ressuscité 1 Pie. 1:4), le présent (Jésus est vivant 1 Pie. 1:6-9) et le futur (Jésus reviendra 1 Pie. 1:7, 13). Notre espérance du salut, est une attente positive. C’est sûr que cela va arriver, je m’y attends, je m’y prépare et suis même exhorté à hâter l’avènement du Seigneur (2 Pie. 3: 12). Pour le chrétien, espérer c’est vivre, et vivre c’est espérer.
« Béni soit Dieu qui nous a régénérés pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour… »
3. UN HÉRITAGE: (Eph. 1:3. Nbres 18:20; Ps 16:5-6; 17:15; 73:25; Rom. 8:15-17). Nos noms sont inscrits dans le testament de Jésus-Christ, le Roi des rois, Seigneur des seigneurs (Luc 10:20; Jn 17:22-24). Intéressant aussi que nous n’héritons ni d’un legs, ni d’un mort, mais du Dieu vivant et immortel (1 Tim. 6:16; Apoc. 1:18). Voici la description qui est faite de notre héritage:
- Incorruptible: La corruption du péché est partout présente. Pourtant voici l’antidote contre cette putréfaction. Cette espérance, loin d’être obsolète, brille pour toujours. Un héritage protégé de toute décadence, ne sera jamais terni et n’ayant aucune bactérie, mite, microbe ou agent mortel. C’est un héritage indestructible et inébranlable!
- Ne peut se souiller: Malgré que le péché ait tout souillé, notre héritage reste intact, aussi pur que possible.
- Ni flétrir: Ni dans le temps, ni dans l’espace (Mt 6:19-21). Les fleurs, les plus mythiques, finissent pas se faner, se flétrir, mais notre héritage ne perdra jamais sa beauté, sa luisance (1 Pierre1:24). Il ne perdra jamais sa fascination, il ne se démode pas, il ne se dévalue pas à la force du temps et des années.
- Réservé – bien gardé (v4): « A cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux… » (Col. 1:5). Hors de portée, aucun homme, aucun pirate, aucun voleur, aucun falsificateur, aucun usurpateur n’y a accès. Un tel héritage ne souffre d’aucun risque. Il est loin de la portée de Satan et de ses anges. Cet héritage est bien protégé, il est éternel. Il est réservé dans les cieux, et les cieux étant le meilleur dépôt, la banque infaillible. Comme enfants de Dieu, nous sommes aussi bien gardés (v5 cf. Jn 10:27-29). Dieu est suffisamment puissant pour garder ceux qu’ils sauvent. Et tout vrai croyant va persévérer afin de prouver par cela qu’il appartient vraiment au Seigneur. Le chrétien est indestructible jusqu’à ce que Dieu le rappelle à ses côtés (Phil. 1:6; 2 Tim. 4:8).
Avant de conclure, le mot « gardés » mérite notre attention: c’est un terme militaire désignant une garnison, voire une forteresse (2 Cor 11:32). Dieu veille constamment sur les siens (Ps 125:1-2). Il n’y a pas de promesse plus réconfortante que celle de savoir que du début à la fin, Dieu nous garde. Le Seigneur Jésus a prié pour que le Père nous garde (Jn 17:11) et le Père exauce toujours le Fils. C’est ainsi que nous sommes gardés:
- Par la puissance de Dieu (v5): Cette puissance déployée pour créer en 6 jours, pour nous racheter après les 6 heures passées à la croix, et qui va ressusciter notre Sauveur après les trois jours passés dans le tombeau. A Dieu, rien n’est impossible! La puissance de Dieu est la mesure d’accompagnement et de garantie de notre salut et de son héritage. Comme dans un avion qui décolle avec Jésus comme pilote, il n’atterrira qu’une fois que nous sommes à bon port.
- Par la foi (v5; Ps 121:5): La foi est précieuse et c’est lui qui la donne. « Seigneur, augmente notre foi! » A nous de la recevoir!
Dieu nous garde par:
- Son Esprit-Saint qui réside en nous et qui doit aussi présider sur nous (Rom. 5:5).
- Ses saints anges (Héb. 1:13-14).
- Sa Sainte Parole (Prov. 6:20-24; Jos. 1:8)
Dieu nous garde aussi pour:
- Le salut prêt à être révélé dans les derniers temps: Le Seigneur est capable de nous garder jusqu’à son retour. Là, notre salut verra son plein accomplissement. Pour le moment, nous savons qu’il nous a sauvés de la pénalité du péché (Rom. 5:1; 8:1); quotidiennement, il nous délivre de puissance dévastatrice du péché (Rom. 6:6; 8:2), et un jour, il reviendra afin de nous ôter complètement de la présence du péché (Rom. 5:9; Phil. 1:20-21; Apoc. 22:1-5). Ce jour-là, nous saurons à perfection qui nous sommes et qui il est (1Jn 3:1-3). Comme quoi, le meilleur est encore à venir. Dieu est Tout-Puissant, rien ne l’arrêtera. De la part d’un si grand Sauveur, il ne pourrait en être autrement.
CONCLUSION: Poussons à notre tour des cris de joie, d’exubérance. « Béni soit Dieu…! » Que joie soit nôtre au vu d’un si grand salut, au vu de ce que nos noms sont écrits dans le livre de l’Agneau de Dieu (Luc 10:20). Béni soit notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ qui a fait de nous, au moyen de son œuvre et de sa personne, des enfants de Dieu, et cela pour une espérance vivante (ce qui sous-entend qu’il y a une morte – celle des religions et des choses de ce monde), parce que:
a. Dieu est riche en miséricorde: A vrai dire, Dieu est la cause suprême de toutes choses. Il initie, active et applique le salut à nos cœurs.
b. Jésus est VIVANT: C’est par la même puissance qui l’a ressuscité d’entre les morts qu’il nous ressuscite aussi à présent d’entre les morts (Eph. 1:18-19).
c. Nous sommes nés de nouveau: Nous ne sommes plus en Adam car à présent, Christ est notre vie (Col. 3:4).
d. Notre héritage est certain: Il est gardé pour nous et nous sommes bien gardés pour lui. A son avènement, ou lorsqu’il nous rappelle à lui, là, nous serons pour toujours avec le Seigneur (1 Thess. 4:17). Dieu ne nous ment pas et ne saurait nous mentir. Il est Dieu de l’espérance (Rom. 15:13). Si cela n’était pas vrai, il nous l’aurait dit. Vivement cette espérance vivante!
« Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l’allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen! » (Jude 24-25).