HÉBREUX

ÉPÎTRE aux HÉBREUX

Étude Biblique N°2

« Terre, terre, terre,

Écoute la parole de l’Éternel! » Jérémie 22:29

Texte: « Dieu a parlé… » Héb. 1:1-3 ; Marc 12:1-12.

Hébreux, un livre christocentrique. Adorons et admirons Christ! Il est unique, incomparable et toute sa personne est pleine de charme (Cantique des cantiques 5:16). Jamais homme n’a parlé comme lui, car il enseignait comme ayant autorité (Mt 7:29). Tout pouvoir lui a été donné dans les cieux et sur la terre. Étant la Parole de Dieu, à lui aussi le dernier mot.

Notre étude s’étalera principalement sur ces trois premiers versets du premier chapitre qui nous disent et nous démontrent tout simplement que: CHRIST EST UNIQUE ET INCOMPARABLE! En avançant, gardons à l’esprit le titre attribué à ce chapitre au cours de notre introduction: Jésus-Christ, le Fils de Dieu SUPERIEUR, il est la Parole supérieure, supérieur aux prophètes, de même qu’aux anges.

Nous n’allons pas tarir d’éloges au sujet de ces 3 versets tant sublimes, glorieux et riches, ils sont. Voici que sans crier gare et sans préalable, l’écrivain va droit au but et nous plonge directement dans la réalité divine et spirituelle: Dieu n’est pas muet, il parle, il communique. Dès le commencement, la Bible nous introduit et nous invite à la rencontre d’un Dieu communicateur. « Dieu dit… », et sérieusement, Il veut bien dire ce qu’il dit. Lui seul connaît tout et a à nous dire sur toutes choses et sur n’importe quel sujet. Les actes de Dieu se voient dans sa Parole, donc sa puissance. Ses actes nous annoncent toujours quelque chose. C’est pourquoi devant ce Dieu qui parle (pas pour ne rien dire), que toute la terre fasse silence (Habakuk 2:20; Es. 1:2). A l’opposé des idoles et des faux dieux (portés par des bêtes ou par leurs adeptes – Es. 46:1-2), le seul Dieu Vivant et Vrai (de la Bible) dit, et la chose arrive, il ordonne, et elle existe (Ps 33:9). Un Dieu muet et froid restera inconnu et méconnu, distant et lointain, incompréhensible et impersonnel. La Bible nous portraiture un Dieu personnel qui se plaît à se révéler à ses créatures. Comment se révèle t-il? Nous mettons très brièvement devant vous ici quelques uns des raisonnements, arguments philosophiques ou preuves traditionnelles avancés par les théologiens pour chercher à nous convaincre de l’existence de Dieu:

  • Ethnologique: tous les êtres pensent que Dieu existe et s’en font une idée, car l’homme a en lui un sentiment de dépendance. Es. 44:16-19.
  • Cosmologique: Loin d’être un chaos, un ordre règne dans l’univers. Ce qui sous-entend qu’il y a certainement un commandeur qui maintient cet ordre. Tout effet a une cause. Et cette cause première, c’est Dieu. Héb. 3:4.
  • Téléologique: Tout dessein a un auteur et la création doit bien en avoir un. Si ce monde a une finalité, il doit certainement y avoir un créateur. L’univers est caractérisé par un ordre et un arrangement utile; il a donc une cause intelligente et libre.  L’ordre et l’arrangement utile d’un système implique une intelligence et une finalité dans la cause qui l’a organisé.
  • Moral: Il y a quelqu’un quelque part de plus grand que moi et qui doit faire justice devant tout ce mal resté impuni. Quand même, il faut qu’il y ait justice un jour. L’homme a besoin de l’existence d’un être qui lui soit supérieur. Si l’homme a une conscience, c’est qu’il y a quelqu’un qui a créé cette conscience.
  • Ontologique: L’être parfait doit posséder non la possibilité mais la réalité de son existence. Le fait même de parler de Dieu est une preuve qu’il existe.
  • Anthropologique: Il doit y avoir une personnalité, une volonté et un esprit plus grands que ceux de l’homme et qui soient indépendants de celui-ci.
  • L’argument de congruence (de convenance): L’existence de Dieu est ce qu’il y a de plus plausible pour nous expliquer ce qui nous entoure.

Mais honnêtement, Dieu n’est pas à expliquer, il est à adorer. La réalité de son existence est intuitive chez chaque personne (Rom. 2:15). Au-delà de tout ces arguments, c’est vrai, Dieu peut être connu (Jn 17:3; 1Jn 5:20) et il y a plusieurs moyens ou si vous permettez plusieurs livres de révélation qui nous disent que Dieu existe, entre autres:

  1. LE LIVRE DE LA NATURE: Dieu en est le peintre, le designer, l’habilleur, le styliste, le bâtisseur, l’artisan… par excellence. C’est de lui qu’émane cette nature que certains adorent au lieu d’en adorer le Créateur. Si d’un côté, ce livre (qu’est la nature) est avare en mots, de l’autre côté, il s’avère extrêmement riche en images, portraits, tableaux, scènes, photos, paysages, décor et panoramas extraordinaires. Un spectacle saisissant et fascinant! « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains » (Ps 19:1-6). Ce livre, sans tout me dire (de ma personne, de Dieu et de qui m’environne), m’apprend cependant que Dieu existe, qu’il est réel et qu’il a tout créé à merveille. Eccl. 3:11; Rom.1:18-20; Actes 14:15-16; Prov. 30:4. Tous les hommes, sans exception, ont accès à ce livre. La nature, nous dit la Bible, soupire et souffre et attend avec un ardent désir la révélation (Rom. 8:19-23). C’est le péché qui a déformé et avili l’homme et le pousse au quotidien à s’approcher de la créature au lieu du créateur. Ne tombons pas dans ce piège.
  2. LE LIVRE DE LA CONSCIENCE: C’est la banque de données de Dieu, sa boîte vocale et enregistreuse de tous les messages qu’il envoie. C’est sa sonnette d’alarme, sa police d’avertissements qui rend témoignage, qui accuse ou qui défend. Tout simplement, c’est la voix de la loi morale de Dieu. Eccl. 3 :11 ; Rom. 2:15. La nature comme la conscience entrent dans le cadre de la révélation générale et celles-ci se bornent seulement à nous indexer par tout ce qui nous entoure l’existence de Dieu. Suite à l’insuffisance de la révélation générale, il y a nécessité d’une révélation spéciale, d’où l’importance des trois prochains livres.
  3. LE LIVRE ÉCRIT: Ps 19:7-11; 2 Tim. 3:16-17; 2Pie. 1:19-21; Rom. 10:9-17; Rom. 1:14-17. La Bible, copiée mais jamais égalée. Comparée, pesée mais a été trouvé lourde. La Bible est un livre de bon sens, un livre de vie, d’accès, simple; un livre antique mais moderne, un livre proche qui me dit que Dieu est à côté et où irais-je loin de sa face? Cependant, ni le livre de la nature, ni celui de la conscience ne me disent qui je suis en réalité. Loin du « Connais-toi toi-même », la Bible me dit: « Connais Dieu, alors tu te connaitras toi-même » Prov. 1:7. C’est pourquoi, j’ai besoin de quelque chose d’écrit, qui demeure pour me dire et redire ma vraie identité et ma vraie condition, et tout cela sans me caresser dans le sens du poil. La nature ne m’informe pas de ma condition de pécheur. Il me faut la Bible qui me dit mes pensées ont été obscurcies par le péché: je suis (et tout homme et femme est) un pécheur (Rom. 3:10-23). Le péché a déformé la nature et l’homme Gen. 3:17-19.
  4. LA PAROLE (LE LIVRE) INCARNÉE: Au fait, la parole écrite a pour sujet la parole incarnée (Jn 1:1, 14, 18). C’est la Bible, l’instrument par lequel nous avons accès à la révélation spéciale. Les deux sont inséparables. Jésus-Christ est le thème principal de toute la Bible (Jn 5:39), pendant que le Père en est la source et le Saint-Esprit en est l’inspirateur et l’interprète. En Christ se trouve toute la plénitude et la complétude de la révélation, « car le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie » (Apoc. 19:10). D’où l’importance pour celui qui voudrait connaître Dieu de lire la Bible et d’en écouter une saine prédication. 1 Pie.1:23-25; Rom.10:13-17.
  5. LE LIVRE OUVERT ou LA LETTRE CONNUE ET LUE DE TOUS LES HOMMES: 2 Cor. 3:2-3. Il se peut que beaucoup n’aient jamais accès à la Bible pour la lire, pour plusieurs raisons, mais où qu’il soit, le chrétien qui a la foi en Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, est un témoin et une lettre publique dont la vie parle et est vue de tous. C’est ce qui fait qu’aux uns, le chrétien dégage une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie. C’est Dieu qui donne la foi par le biais de sa Parole. Rom. 10:17; Phil.1:29; Col.2:12. 1 Cor. 1:18-24; Héb. 11; Eph. 2:8-10. Le monde entier ne pourrait contenir les livres qu’on écrirait sur Jésus, de même, le monde entier ne saurait contenir le témoignage de tous les chrétiens depuis la naissance de l’église à ce jour, tant ils sont divers, miraculeux et variés. Une fois en Christ, l”Esprit lui-même témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rom. 8:16).

Cela dit, (et pour revenir à nos 3 versets), voici qu’il nous est fait une grande économie de mots pour nous comprimer tout le Canon biblique (66 livres) en quelques mots. Le calendrier ou l’agenda de Dieu ne consiste qu’en deux époques: Autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières … à nos pères par les prophètes… et ces derniers temps, Dieu nous a parlé par le Fils…

De Genèse à Malachie (les croyants du N.T ne disposaient que des 39 livres de l’A.T.), Dieu a parlé au moyen de la révélation surtout générale comme: par la nature, les miracles, les théophanies, les christophanies (apparitions anthropomorphiques ou physiques de Dieu ou de Christ dans l’A.T.), des révélations directes, des visions, des songes (qui avaient un aspect révélateur de la volonté de Dieu avant la compilation du Canon biblique), une influence directe et inexplicable de Dieu sur l’esprit de l’homme. Dieu s’est même révélé au moyen des tables (ou arbres) généalogiques, par des anges, par la poésie (à l’exemple des Psaumes et des Proverbes et autres livres sapientiaux ou de sagesse), au moyen de la prédication des hommes de Dieu, des patriarches, des grands et petits prophètes, par des avertissements, des symboles, des signes, des exhortations… Tout cela, c’était AUTREFOIS. Par des moyens variés et par divers messagers de l’A.T., Dieu a envoyé tout cela pour servir de signes avant-coureurs, de hérauts à la venue du Sauveur du monde.

Mais voyez bien ce que dit le texte: dans CES DERNIERS TEMPS (ou jours), Dieu nous a parlé par le Fils, qui est la révélation spéciale. La chaîne ou canal de communication n’est plus les prophètes mais le FILS. Pas pour amoindrir ou minimiser l’impact ou l’importance de la mission ou du message des prophètes, mais pour mettre l’emphase sur la supériorité de Christ. Précisons en passant que c’est toujours le même Dieu qui parle et pas un autre. Rappelons aussi le fait que ce soit lui à présent qui nous parle n’a rien de hasardeux ou d’improvisé, c’est l’accomplissement des centaines de prophéties (Gen. 3:15; Deut. 18:15-18; Es. 7:14; 9:5-6, etc.). Cela n’avait rien de surprenant. Les contemporains de Jésus qui sondaient les Écritures le savaient bien. Malheureusement, il n’y a pas de plus sourd que celui qui ne voudrait entendre. Oui, ils auraient dû accueillir à bras (et à cœurs) ouverts la Parole qui est venue chez les siens mais contre toute attente (humainement parlant), les siens ne l’ont point reçue (Jn 15:25; 4:25). C’est vrai que le sourd n’entend pas le tonnerre gronder mais il peut quand même voir la pluie tomber. Les hommes et les femmes, depuis belle lurette, avaient bien été avertis. N’avançons aucun alibi, nous sommes sans excuse.

En nous envoyant Jésus, c’est Dieu qui nous donne Dieu, pas moins que lui. Incroyable! Dieu tient ses promesses. Dès la chute dans Gen. 3, Il commença à dérouler le plan du salut. Il a promis celui qui serait de la postérité (du germe) de la femme (pendant que celle-ci n’en a pas) et non de l’homme, comme quoi sa naissance relèvera du miracle. Cette postérité de la femme qui écrasera la tête de la postérité du Serpent, c’est Jésus-Christ Gen. 3:15; Es. 7:14; Mt 1:18-23; Luc 1:26-36. On en appelle encore à notre attention à considérer l’importance de l’incarnation. Sans incarnation, point de salut!

Voyons à présent les versets 1-2 de plus près: C’est au Fils et non aux prophètes, de quelque ordre que ce soit, que Dieu accorde le dernier mot. Pourquoi cela? Pourquoi Jésus est-il supérieur aux prophètes? (Jn 1:14-18).

Une raison première et toute évidente, il est Dieu, et de ce fait, il n’y a pas match et de comparaison à faire. Jésus est supérieur et meilleur au meilleur des hommes. (Nous verrons dans la prochaine étude en quoi il est supérieur aux anges).

Rendons cependant justice aux prophètes d’antan. A vrai dire et sans l’ombre d’un doute, c’était de grands hommes, des « géants-énormes ». Ils étaient les réceptacles des oracles divins, ils ont prophétisé à des moments durs et froids. Seule une minorité a cru en leur message. Ils étaient pourtant uniques et spéciaux à plusieurs égards. Pensez à des noms comme Moïse, qualifié d’homme le plus humble (doux) de la terre, à Élie, Élisée, Ésaïe (l’évangéliste de l’A.T), Jérémie, le prophète en larmes, Daniel qui survécut à la fournaise et aux lions, Daniel le premier ministre, Samuel le sacrificateur; David, l’homme selon le cœur de Dieu, Salomon, le roi par excellence, celui-là qui a prononcé trois mille sentences, et composé mille et cinq (1005) cantiques; sans oublier les petits prophètes et bien d’autres qui ont mis leur vie en péril afin de prêcher le message divin et de ramener les cœurs à Dieu.

  • Ces prophètes ont parlé à plusieurs reprises: ils ne sont pas découragés, ils n’ont pas perdu espoir. Ils savaient en qui ils avaient cru. Ils ont prêché, exposé, expliqué en public comme en privé la Parole de Dieu. A chacun son temps, son époque, son audience et ses circonstances. Ils n’ont point rechigné.
  • Ces prophètes ont parlé de plusieurs manières: Au moyen de la loi, de la poésie, de la prophétie, de manière directe comme collective. Même sur le plan littéraire, les Psaumes, les proverbes restent encore inégalés. Pensez à Élie et à sa victoire sur les prophètes de Baal, lui qui a aussi fait appel au feu du ciel pour que le peuple confesse Jéhovah comme seul vrai Dieu (1Rois 18:38-40). Souvenez-vous de Jonas, le prophète en fuite englouti par un poisson dans le ventre duquel il passa trois jours et trois nuits, et voyez-le plus tard dans tous ses états. N’oublions pas Ézéchiel qui avertissait le peuple à ne pas s’éloigner de Dieu, rappelons-nous de sa vision des os ranimés (Ez. 37). L’écrivain inspiré dans Hébreux 11:33-38 nous en donne une liste qui est loin d’être exhaustive et la referme en nous disant que ce monde n’était pas digne de ces hommes. Ils étaient grands, mais Jésus l’était encore plus.

Quelque grand que soit un homme,
Qu’il soit prince ou qu’il soit roi,
De quelque nom qu’on le nomme,
Jésus est plus grand pour moi.

Quel beau nom (bis)
Porte l’Oint de l’Éternel!
Quel beau nom (bis)
Que celui d’Emmanuel!

En plus, ces versets ne nous laissent aucune possibilité de penser que Jésus n’était qu’un canal de plus, comme tous les autres prophètes. Non, il est bien plus que cela. Il est le mot de la fin. Pour preuves, voici que l’écrivain anonyme inspiré va mettre devant nous 7 éléments représentatifs de ses lettres de créances pour élever le Fils de Dieu aussi haut que possible, et tout cela aux versets 2-3.

  1. Établi HÉRITIER de toutes choses: Christ est la FIN de toute l’histoire. Divinement établi selon le dessein arrêté de Dieu (Actes 2:23, 36; 17:31), il possède, dispose, soutient (v3) et garde toutes choses Ps 89:27; Mc 12:7; Eph. 2:6; 2Pie 3:7; Col. 1:15-17. Étant Dieu, tout lui appartient, et il héritera de toutes choses Ps 2:8-9. Quel privilège est le nôtre! Nous qui sommes rachetés, nous serons co-héritiers avec le Roi des rois (Rom. 8:16-17). Il n’y a pas de plus grand statut.
  1. Par lequel il a aussi CRÉÉ le monde (l’univers et toutes choses) Jn 1:3; Col. 1:16-17. Christ est le COMMENCEMENT de toute l’histoire. Il est le CRÉATEUR n’ayant lui-même jamais été créé ou procréé car il est ETERNEL. Il a créé le monde et le soutient.

* Dans sa personne: Il est le Fils Unique.

* Dans sa position: Il est l’héritier de toutes choses.

* Dans sa puissance: Il est le Créateur.

  1. Étant le REFLET (l’éclat) de sa gloire (la gloire de Dieu): Christ PRÉCÈDE toute l’histoire. Tu ne peux séparer le soleil de sa lumière ou de son éclat, de même, tu ne peux séparer Christ de Dieu. Il est sa radiance et son rayonnement. C’est pourquoi, sans Christ, l’homme perd le nord, désorienté et déboussolé, complètement dans les ténèbres et nous ne sommes complets qu’en lui (Col. 1:15).
  1. L’EMPREINTE (ou l’expression) exacte de sa personne: Christ est la copie originale Col. 2:9-10. Christ est de la même essence que Dieu. Il est le Dieu invisible et le Dieu visible, c’est Christ. En connaissant le Fils, on en arrive à la connaissance du Père. Il a dit: « Celui qui m’a vu a vu le Père » ( Jn 14:9; Mt 11:27).
  1. SOUTENANT toutes choses par sa parole: Christ fait l’histoire d’un bout à l’autre. Il tient le monde entier dans sa main. Rien ne lui échappe, ni le temps, ni les circonstances. Tout ceci, il le fait sans le moindre effort de sa part. Il est Tout-Puissant. Il parle et c’est fait, il ordonne et c’est accompli. Ps 33:9; Col. 1:17. Mais ce n’est pas tout…
  1. Il a fait la PURIFICATION des péchés: Ceci fait allusion à la croix. Notre problème est avant tout spirituel. Le péché nous avilit, nous souille. Tous nos efforts et toutes les offres de solution religieuse sont voués à l’échec. Christ est à la fois le sacrifice qui rend pur et le SOUVERAIN SACRIFICATEUR qui déclare une personne pure. Quel Sauveur merveilleux! Il a la puissance de sauver. Encore, la croix est inévitable. Qui aurait imaginé la croix étant une des plus grandes œuvres de notre Seigneur? Oui, c’est bien cela. Voici que sur cette croix, Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois (Gal. 3:13-14). De la tragédie à la victoire. Pour nous sauver, il n’y avait pas une autre solution. La croix était inévitable. « Tout est accompli! » (Jn 19:30). Quel prophète (ne serait-ce que Moïse, Élie, ou… un ange) aurait pu prendre nos péchés. Il aurait été écrabouillé et écrasé sous le poids de la montagne de ses propres péchés. C’est par cette croix, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, qu’il a choisi de nous sauver (1Cor. 1:23; Gal. 3:14; 2Cor. 5:19, 21; cf. Lév. 11-20).
  1. ET S’EST ASSIS à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts: Mission Accomplie! Christ est le ROI (cf. 1:8); Phil. 2:5-11. Que l’expression « à la droite » ne nous trompe pas. C’est plus qu’être son bras-droit. Il a tout pouvoir et pleine autorité (1Rois 2:19; Ex. 15:6). Les sacrificateurs de l’A.T, sans répit, offraient sacrifice sur sacrifice. Il n’y avait pas d’assise ni dans le tabernacle, ni dans le temple. Tout le temps au service jusqu’à la mort. Mais le Christ, ayant offert un seul sacrifice, s’est assis. (Apoc. 4:9-11). Le fait de s’asseoir indique:
  • La position d’honneur et d’autorité qu’il occupe Apoc. 5:13; Job 29:7-8; Dan. 7:9-10.
  • La position de repos et du devoir accompli Jn 19:30.

Le fait de s’asseoir est aussi une expression qui revient quatre fois à travers l’épître: 1:4; 8:1; 10:12; 12:2. Désormais, par le Fils Dieu nous parle: il est le notre Prophète. Ayant accompli la purification des péchés, c’est lui qui purifie le pécheur, alors il est notre Souverain Sacrificateur. Il est assis, il est le Roi suprême. Es. 6:1-3. A lui seul, il occupe les trois offices (Prophète, Sacrificateur et Roi), preuves de sa supériorité sur Moïse, Aaron et David.

Pour conclure, établissons un tableau comparatif (si cela est possible) entre Christ et les prophètes:

LES PROPHÈTES versus JÉSUS CHRIST:  LE FILS BIEN-AIMÉ

1. Des agents, des serviteurs spirituels avec des dons spécifiques pour des tâches spécifiques. Héb. 3:1-6.

Il est le Fils, le Constructeur de la maison Héb. 3:1-6. Celui dont parle Moïse, tous les prophètes et les Psaumes Luc 24:27, 44-47.

Ils servaient dans la maison. Christ est le Maître et le bâtisseur de la maison

2. Ils se succédèrent les uns les autres (la mort les empêchant d’être permanents  (Héb. 7:23)

« Étant toujours vivant… » Héb. 7:25; 13:8; Rom. 8:34; Apoc. 1:18-19.

3. Ont fait du salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, sans toutefoisen appréhender tous les contours (1Pie 1:10-12).

Les Écritures témoignent du Christ Jn 5:39; Apoc. 19:10.

4. Des hommes pécheurs au milieu de pécheurs (Es. 6:5; Dan. 10:8; Luc 5:8; 1Tim. 1:15).

« Qui de vous me convaincra de péché? » Jésus est sans péché. Jn 8:46; Héb. 6:26-28; 1Pie. 2:21; 3:18; 1Jn 3:5.

5. Rendent témoignage à la lumière n’étant eux-mêmes pas la lumière Jn 1:8-9.

Jésus dit: «  Je suis la lumière du monde » Jn 8:12; 1Tim. 6:16.

6. Ne doivent en aucun être adorés Actes 10:26; Apoc. 19:10.

Digne d’être adoré Apoc. 1:17; 19:10; « Mon Seigneur et mon Dieu! » confessa Thomas (Jn 20:28).

7. Attendent des jours meilleurs Héb. 11; au moyen de la résurrection Phil. 3:20-21; 1Thess. 4:13-18.

Assis désormais à la droite de Dieu, ayant reçu un nom qui est au-dessus de tout nom Phil. 2:6-11; Actes 4:12; Apoc. 19:11-16.

8. Mortels, finis et limités 2Cor. 2:16

Illimité et Tout-Puissant Mt 28:18; Rom. 9:5.

9. Ils ont parlé de la part de Dieu.

Christ est la dernière PAROLE de Dieu aux hommes  Apoc. 19:14.

10. Héritiers des promesses.

Christ est établi héritier de toutes choses.

11. Moïse a construit le tabernacle

Christ est le Créateur de l’Univers Jn 1:1-3. Il habite au milieu de son peuple par son Esprit.

12. La loi et les prophètes n’étaient que l’ombre des choses à venir (Héb. 8:5).

Christ est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne Héb. 1:1-4; Col. 1:15; Jn 14:9.

13. Ils ont soutenu et conduit Israël.

Christ soutient et garde toutes choses Col. 1:16-17; 2Pie. 3:7.

14. Ils ont prophétisé au sujet de l’expiation.

Christ est le sacrifice suprême Héb. 10:12.

15. « La loi a été donnée par Moïse… » Jn 1:17.

« …la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » Jn 1:17.

Prov. 3:5-10. C’est Jésus qui nous dévoile le caractère, le cœur et le fond de la pensée de Dieu. En lui, Dieu a vidé le ciel à notre profit, pour notre salut. Hormis Christ, Dieu n’a rien en réserve pour cette humanité. Il est le don suprême pour lequel, nous disons: « Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable! » 2Cor. 9:15; Rom. 8:32. A la transfiguration, la nuée couvrit Moïse et Élie et la voix se fit entendre des cieux disant: « Celui-ci est mon Fils élu; écoutez-le!… » et lorsque les disciples levèrent les yeux, ils ne virent que Jésus seul (Mt 17:1-8; Mc 9:8; Luc 9:36).  Jésus est le seul à écouter. Il est supérieur à tous les fondateurs de religions et la vraie foi chrétienne, supérieure à tout le reste. Jésus est le commencement, le centre et la fin de l’histoire. Hors de Jésus, c’est se mettre hors-sujet, c’est être en marge de la marche de l’histoire. A vrai dire, Dieu n’est pas à expliquer, il est à adorer. « Adorons le Seigneur, son éclat et sa beauté. Tout en lui est lumière!»