L’ÉPÎTRE DE JACQUES
Étude N° 3
Texte: 1:9-15
LES TENTATIONS, LES SOLLICITATIONS, LES CHUTES
« L’anatomie du péché ou le péché de A à Z. »
Dans l’église à Jérusalem, il y avait des riches et des pauvres, d’une extrême à une autre. Nul n’est épargné par les difficultés inhérentes à la vie chrétienne, ou à la vie tout court.
N’occultons pas le fait que Jacques parle à des chrétiens. Il s’adresse à chacune de ces catégories (riches comme pauvres), car dans la condition de chacun, il peut être tenté à penser que Dieu est responsable de ce qui lui arrive, ou plutôt qu’il faudrait imputer sa situation à Satan.
Aux pauvres qui connaissent le Seigneur, il dit qu’ils ne doivent pas envier les riches, car ils sont spirituellement riches, et donc rien à envier à ceux qui sont matériellement nantis. La piété avec le contentement est un méga gain (1 Tim. 6:6). Dieu élève celui qui s’abaisse, il fait grâce aux humbles (1:9 Cf. 4:6).
Quant aux riches, il les conseille de ne pas se confier en leur richesse (1:9; 1 Tim. 6:17). Dieu résiste aux orgueilleux. Celui qui s’élève sera abaissé, il connaîtra l’humiliation, il passera comme la fleur, et ne résistera pas au jour du jugement (1:10; Cf. Ps 1:5-6). Le riche qui est sans Christ dans ce monde, même s’il semble y briller, le jour viendra où il devra rendre compte à Dieu; là, il perdra de sa fraîcheur et de son éclat. Ce serait larmes et grincements de dents.
Le pauvre quitte ce monde pour rejoindre son héritage, tandis que le riche, quitte ce monde en y abandonnant ses biens, ne pouvant absolument rien emporter avec lui. C’est ce que Paul reprend dans 1 Tim. 6:7-8, faisant écho aux dires de Job: « Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre » (1:21). Chacun de nous doit rendre grâces à Dieu de la position et de la condition qu’il lui donne dans ce monde, sans toutefois tomber dans une forme de fatalisme, une certain « maktub », qui se dit: « Dieu m’a ainsi créé, c’est écrit, je ne peux rien faire pour améliorer ou changer quoi que ce soit à ma condition. » Penser cela est une erreur. Ce n’est pas pour rien que la Bible condamne le paresseux et va jusqu’à dire que celui qui ne veut pas travailler, ne mange pas non plus. L’oisiveté, ne l’oublions pas est la mère de tous les vices et l’ennemie de l’âme.
Les épreuves nous conduisent à dépendre de Dieu et non de ce que nous avons ou n’avions pas. Que celui qui se réjouit se réjouisse dans le Seigneur, et l’argent, même s’il est le nerf de la guerre, ne fera jamais le bonheur. L’homme sage de Dieu nous dit ceci: « Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie » (Phil. 4:12-13). Seul quelqu’un qui a autre chose que le bien matériel dans sa vie est capable de faire une telle assertion. Une telle foi triomphe du fatalisme, du scepticisme et des épreuves de la vie. Comme croyants en Christ, dans cette vie, nous savons:
- Que nous avons été bénis de toute sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! (Eph. 1:3). Nous sommes héritiers et co-héritiers avec Christ (Rom. 8:17), et pour nous, Jésus-Christ s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis (2 Cor. 8:9). Aucun bien matériel ne nous donnera accès aux richesses spirituelles.
- Que Dieu doit être notre assurance et confiance et non les richesses (1Tim. 6:17-19).
- Que notre pauvreté ou état de manque nous permet de voir combien Dieu nous aime et pourvoit à nos besoins. « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien… » (Mt 6:31-33).
Ceci dit, arrivons-en à présent au thème de notre étude, qui dans cette section, est plus qu’évident et corolaire: la vie, que nous le voulions ou pas, au-delà des surprises, est pleine de tentations. Voyez bien la progression de Jacques. Pour lui, il est très facile de passer de l’épreuve à la tentation. Bien sûr, il voudrait nous éviter cela, en nous disant qu’en passant par les difficultés, faisons attention à ce que cela ne nous induise pas au mal. Bien de fois, de nos épreuves surgissent moult tentations. Voilà la vérité au sujet de la tentation:
- C’est universel: « Chacun est tenté… » Le verset 13, nous dit que cela arrivera, n’en doutons pas. La tentation ne fait point acception de personnes. Elle ne tient compte ni de la race, ni de l’âge. Jeunes ou vieux, peu lui importe. Sept ou soixante-dix-sept ans, neuf ou quatre-vingt-dix-neuf, riche ou pauvre, homme ou femme, marié(e) ou célibataire. Nul n’est exclu, tous bien servis. Martin Luther dans les sages déclarations qu’on lui connaît nous dit ceci: « Trois choses font un homme, un vrai: la prière, la méditation et la tentation. » J’ai entendu dire qu’en Russie, c’est plutôt: « l’armée, l’université et la prison (hic!). » Seuls les morts ne sont pas tentés. Donc, ne faisons pas les héros, nos constitutions, nos libidos sont toutes les mêmes. Jésus lui-même est passé par là, ayant été tenté en toutes choses (Héb. 2:17; 4:15). « Le plus grand des saints peut succomber au pire des péchés. »
- C’est réel: Notre ancien maître nous en veut. Il ne nous fera pas de cadeaux, il n’y aura jamais de cessez-le-feu, il est toujours sur le qui-vive afin de bondir sur nous, de nous amener à douter ou à chuter. C’est le père du mensonge et il a plus d’un tour dans son sac pour nous ébranler. C’est un lion rôdant cherchant qui dévorer (1 Pie. 5:8), il nous épie et est toujours prêt à nous tirer dessus à boulets rouges.
- C’est moral: le péché est dû à notre nature pécheresse. Si les épreuves nous viennent pour la plupart du temps de circonstances externes, les tentations arrivent à leur terme par des désirs internes.
Attention! nous dit Jacques. Au v.13, comme si Satan était aux aguets, et le voici qui s’immisce dans la situation cherchant à nous convaincre que Dieu est derrière nos différentes tentations. Ce que Jacques rejette du revers de la main en nous disant que c’est impossible: Dieu ne tente personne et n’est lui-même tenté par quoi que ce soit.
Pourquoi Dieu ne peut et ne saurait être à l’origine de nos péchés? La raison est simple et merveilleuse en même temps. Compte tenu de notre nature déchue, en chacun de nous, il y a cet aimant qui attire nos désirs charnels. Pas besoin de chercher hors de soi, c’est en toi, en moi. Quant à Dieu, il n’y a en lui aucune disposition ou prédisposition à pécher ou à commettre le mal, car il est absolument saint. Cherchons alors ailleurs. Dieu n’a aucun goût pour le péché, c’est hors de sa nature. Cessons de blâmer Dieu, la société, l’environnement, Satan. Tel est notre tendance, l’enfer c’est les autres. Pourtant, l’enfer c’est toi, c’est moi. Tel père, tel fils. Nos premiers parents ont fait de même. L’homme blâme à la fois Dieu et la femme qu’il a mise à ses côtés (Gen. 3:12), la femme blâme le serpent (Gen. 3:13). Caïn, un de leurs fils, blâmera son frère Abel, et finira par le tuer (4:8); ainsi de suite…
Une première illustration: Jacques est passé maître dans l’art de l’illustration. Il utilise l’image de la pêche à la ligne (ou du chasseur d’autrefois) pour nous parler du péché qui conduit à la mort. Imaginez un poisson attiré par l’appât. Il mord à l’hameçon et déclenche sa mise à mort. Nous sommes comme ce poisson, attirés par notre convoitise (désir ardent et excessif), comme une semence qui germe dans nos cœurs, nous succombons au péché, et s’en suit la mort. Ce qui arrive au poisson appâté est exactement ce qui nous arrive.
Généralement parlant et au regard des expériences des uns et des autres, et à travers ce que nous voyons dans la Bible, il y a quatre étapes ou cycles à toutes les tentations auxquelles nous succombons. Que ce soit avec Ève, Acan, David, Samson, Achab, toi et moi.
- L’attraction: L’étape de la vue Doute Voir
- La compréhension: L’étape de la convoitise Dialogue Prendre
- L’action: Le faire Déni Manger
- La réaction: Bonjour les dégâts! Déchéance Donner
Cela nous est résumé dans l’entretien d’Ève avec le Serpent dans le jardin d’Éden.
- Le serpent sema le doute en elle en lui disant: « Dieu a t-il réellement dit… » (Gen. 3:1). Alors, la femme vit que l’arbre était bon… et agréable à la vue (Gen. 3:6).
- Ensuite la voici engagée dans une discussion à bâtons rompus avec l’ennemi de son âme. Cela l’amena à prendre de ce fruit qui était bon à manger (Gen. 3:6)
- Voulant être comme Dieu, elle met en cause les déclarations de Dieu. Elle ajoute, retranche et tronque certains des mots clairement exprimés par Dieu (Gen. 2:16-17). Alors, elle en mangea… (Gen. 3:6)
- Bonjour les dégâts! Ses yeux s’ouvrirent, elle découvrit sa honte. De ce fruit, elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea (Gen. 3:6). Dès cet instant, tous deux moururent spirituellement.
Dans le cas de David: 2Sam. 11.
Ce soir-là, David resta dans son palais à Jérusalem, au lieu d’être sur le champ de bataille, comme s’en était la cas à cette époque (v.1). Peut-être qu’il a avancé quelques raisons, qui sait? Mais voilà que cette nuit-là, se promenant sur le toit de la maison royale, il aperçut une femme… (v2). Il devait avoir des yeux de lynx pour si bien voir de nuit. Pourquoi est-ce que cette dame se baignait dans un lieu si exposé aux voyeurs? Il l’a vu, déclenchant dès lors dans ses pensées tout un éventail de pour et contre. A t-il oublié la loi de Dieu? A t-il oublié le salaire du péché? A t-il oublier qu’il était l’homme selon le cœur de Dieu? David savait tout de ce que Dieu avait dit du péché, quel qu’il soit. Il était en face d’un choix. Obéir à Dieu ou suivre son propre plaisir et ses propres désirs: une nuit de lubricité, ou des années de bénédictions. Une nuit d’agonie ou des années de bonheur spirituel. Il semble aveugle à présent, tout se passe comme prévu et délibérément, pas de hasard. Il s’informe (v.3), et envoie des émissaires (toute une délégation) la chercher. Étonnant n’est-ce pas d’envoyer des gens (au pluriel) pour commettre un péché moral? La dame à son tour, a aussi pris une décision. C’est vrai que David est le premier coupable, mais la femme était aussi bien consentante. Elle est à blâmer aussi. Elle vint vers lui, et il l’a pris (v4). Ne dit-on pas communément que le péché est consommé?! Par la suite, pour masquer son péché, et au moyen de plusieurs astuces, David va donner la mort au mari de la femme. Nous connaissons le reste de l’histoire. Dieu envoie le prophète Nathan avec un message personnel pour David au travers d’une parabole (2Sam. 12). Dans la conclusion du message, il s’entend dire: « Tu es cet homme-là! » Depuis ce jour, David ne sera plus jamais le même (2 Sam. 11:27; 12:7-9; 1 Rois 15:5). Plus tard, il écrira trois Psaumes relatifs à cet événement (Ps 32; 38; 51).
Le même scénario se voit aussi dans Josué 7, où nous avons le péché d’Acan. « J’ai vu dans le butin… » (Jos. 7:21). Un butin qu’il a convoité et qu’il a pris (Jos. 7:20), qu’il a caché dans la terre (v21), et comme jugement, le peuple lui donna la mort, il fut lapidé (7:25).
Tout étudiant de la Bible sait que ce principe, cycle ou cercle vicieux du péché nous est résumé dans 1 Jean 2:15-16 (la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l’orgueil de la vie), tactique utilisée par Satan pour tenter notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (Mt 4:1-11; Luc 4:1-13). Toujours la même tactique, il est plus vieux que nous, il connaît nos lieux de prédilection. Dieu teste, Satan tente.
Quoique l’on dise, il n’y a aucun mal à être tenté. Nous le sommes au quotidien, nous sommes encerclés. Pourtant, il y a une différence entre être tenté et succomber à la tentation. Depuis la chute d’Adam et Ève, nul n’est condamné par le fait d’être tenté, l’appât est partout présent. C’est encore Martin Luther qui dit: « Je ne peux empêcher que les oiseaux volent autour de moi (au-dessus de ma tête), mais je peux empêcher qu’ils fassent leur nid sur ma tête.» La tentation n’est pas un péché. Elle devient péché lorsqu’elle trouve un refuge dans nos cœurs et dans nos pensées. C’est ce que nous faisons de la tentation qui déterminera quelle sorte de personne sommes-nous. Les tentations font appel à nos désirs personnels, à nos plaisirs, à notre orgueil. Jésus a été tenté, mais n’a pas péché (Mt 4:1).
A qui la faute? Qui donc est responsable? Cessons de blâmer Satan, il ne nous forcera pas à faire ce que nous ne voulons pas et ce que nous ne lui permettons pas. Il est capable de nous séduire et nous attraper dans nos penchants. Il est le commanditaire, le tentateur (Mt 4:1-3; Luc 4:1; 1 Thess. 3:5), mais nous sommes (individuellement) coopérants volontaires, exécuteurs et seuls fautifs.
La réponse de Jacques est en réalité un grand coup de massue donné à toutes nos idées reçues. Le coupable, nous dit-il, c’est toi, c’est moi. « Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise… » (Jacq. 1:14-15).
« Le méchant est pris dans ses propres iniquités, il est saisi par les liens de son péché. Il mourra faute d’instruction, il chancellera par l’excès de sa folie » (Prov. 5:22-23).
Nos cœurs, si l’on peut se permettre de dire cela, sont des usines de fabrication à la merci du Diable. L’inconverti produit le péché à la chaîne. Succomber à la tentation est un choix personnel aux conséquences incalculables.
Une deuxième illustration: Jacques utilise une deuxième image, celle de la conception ou de l’enfantement. Malheureusement à la différence de la naissance d’un nouveau né, tout beau tout mignon, pour lequel toute la famille applaudit à grands cris de joie; pour ce qui est du péché, il accouche d’un monstre, aux conséquences tragiques: la mort, rupture de la communion avec Dieu. « Le salaire du péché, c’est la mort… » (Rom. 6:23).
Le plaisir du péché est toujours éphémère. Très tôt, il fait place à la culpabilité, à la honte, à l’amertume et dans bien de cas à l’irréparable. Il arrive que le péché nous donne un certain plaisir, mais honnêtement, il fait vite place à la tristesse. Le péché t’emmènera plus loin que tu ne le désires, te coûtera beaucoup plus cher que prévu, et te retiendra beaucoup plus longtemps que voulu. John Bunyan nous dit qu’une seule fuite suffirait à faire couler un bateau, de même un seul péché suffit à détruire n’importe quel pécheur. Lorsqu’un poison est mortel, peu importe la quantité. L’orgueil précède la chute, et se cache derrière tous nos péchés (Prov. 16:18). Que nos âmes soient avisées et vivaces face à toutes les convoitises. Le schéma est simple: La convoitise conduit à l’acte, et si le péché n’est pas confessé et abandonné, il engendre la mort (Rom. 6:23).
Comment vaincre la tentation? Comment ne pas succomber? Comment échapper?
Face à la tentation, à n’importe quelle sollicitation, rappelons-nous de:
1. LA PERSONNE DE DIEU:
- • Il est « Notre Père »: « toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières… » (Jacq. 1:17; Rom. 8:15; Gal. 4:6). Nous ne voulons pas lui faire de la peine.
- Il est lumière: « Père des lumières… » et exige que nous marchions comme lui dans la lumière (Jacq. 1:17; 1 Jn 1:5-7). « Que votre lumière luise… » (Mt 5:16).
- Dieu est fidèle: Le plan de Dieu pour nos vies est intact. Il achèvera en nous ce qu’il a commencé pour nous (Phil. 1:6). Il n’y a en lui ni changement ni ombre de variation (Jacq. 1:17). Pas qu’il applaudit nos infidélités, au contraire, il ne laissera pas le mal impuni. Dos au mur, il ne nous abandonnera pas. Comptons sur sa fidélité (Lam. 3:22-23; 2 Tim. 2:12-13). Le prophète Malachie nous dit que Dieu ne change pas (Mal. 2:16).
- Nous sommes ses enfants bien-aimés (1:16): Un père n’abandonne pas ses enfants; un berger va à la recherche de sa brebis perdue. Il nous invite à nous approcher de lui et à ne pas nous laisser asservir par le péché (Rom. 6:12-13). Il peut arriver que par amour, il nous châtie, c’est pour notre bien (Héb. 12:5-11; Apoc. 3:19).
2. LES PROMESSES DE DIEU:
- Prov. 28:13; 1Jn 1:9. Il s’agit de confesser et d’abandonner. Ps 32:3-5.
- 1Cor. 10:13: Dieu lui-même a promis de nous aider à nous en sortir.
3. LA PAROLE DE DIEU
- Ps 119:9-11; Jos. 1:8. A chacune des propositions séductrices du Diable, notre Seigneur a répondu à chaque fois: « Il est écrit… il est écrit… il est écrit… ». D’où l’importance de la mémorisation des Écritures, malheureusement négligée de nos jours. Où est passé le temps où les uns et les autres étaient fiers de porter leur Bible à l’église, de réciter publiquement les versets de la Bible?
4. LES RÉCOMPENSES DE DIEU (v.12)
« Heureux l’homme… » N’est-ce pas que ceci fait écho au Psaume 1; aux béatitudes (Mt 5:1-12); à Romains 4:7 « Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts!… »? Celui qui supporte patiemment la tentation est heureux. Il recevra du Seigneur la couronne promise à ceux qui l’aiment. A cinq reprises dans le N.T., on nous fait part des couronnes que recevront les fidèles en Christ.
- La couronne de joie: réservée aux gagneurs d’âmes (1Thess. 2:19).
- La couronne de justice: pour ceux qui attendent et qui aiment le retour de Christ (2Tim. 4:8; Jacq. 1:12).
- La couronne de gloire: pour ceux qui conduisent, enseignent, prêchent la parole de Dieu en toute fidélité (1Pet. 5:2-4). Ceux-là sont jugés dignes d’un double honneur (1 Thess. 5:17).
- La couronne incorruptible: pour ceux qui auront couru de la bonne manière et qui auront été capables de maîtriser leur corps (1Cor. 9:25)
- La couronne de vie: dont nous parle Jacques ici (Jacq. 1:12), que reçoivent ceux qui auront souffert pour le nom et la cause du Seigneur (Apoc. 2:10).
La couronne de vie est double dans sa signification: cette une vie présente débarrassée de toute culpabilité, la vraie vie, la vie en abondance (Jn 10:10), la vie à gogo diront les jeunes, mais aussi une vie future dans la présence perpétuelle du Seigneur (Psaume 1; Apoc. 2:10). Une couronne qui est donnée, il y a une condition: A ceux qui l’aiment. Aimer Christ nous aide à supporter patiemment les épreuves. Aimes-tu Christ? Sais-tu qu’il est dit: « Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur Jésus-Christ, qu’il soit anathème (maudit) » (1 Cor. 16:21).
Rien qu’à penser à chacune de ces récompenses, cela suffit comme stimulus. Quelle joie ce serait de s’entendre dire en mots de bienvenue: « Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître! » (Mt. 25:23). Il y a de quoi être heureux après toute victoire. Toutefois, veillons à ne pas perdre notre couronne. « Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apoc. 3:11). Pourtant, pas question d’y aller à l’esbroufe, pas question de bluffer, ou de prendre des airs. Nous jetterons ces couronnes devant le trône du Seigneur, en disant: « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance… » (Apoc. 4:10-11). Les diverses épreuves auxquelles nous sommes exposés, vues avec les yeux de la foi, produisent la patience, la sagesse, la vie, l’humilité et peuvent devenir un sujet de joie complète (v.2-4). Pendant que celui qui résiste à la tentation, reçoit une couronne (v.12), celui qui s’adonne au péché, court droit vers la mort (v.15).
Face à toutes ces avalanches, à toutes les attaques de l’ennemi de nos âmes, Dieu a promis une porte de sortie. La victoire est de notre côté. Comment?
- Toute tentation est humaine, rien de surnaturel (1 Cor. 10:13). Ne dramatisons pas! Ce qui t’arrive n’a rien d’inédit. Quelque part dans ce monde, il y a un chrétien qui est déjà passé par le même chemin et qui en sorti vainqueur (2 Pie 2:9).
- La force des tentations n’est pas supérieure à la puissance de Dieu. A chaque tentation, Dieu a ce qu’il faut (Lam. 3:22-23), peut-être pas tel qu’escompté ou prévu, mais Dieu sait ce qu’il y a de mieux, mieux que nous. Pensons alors à la grandeur de Dieu (Gen. 38:9), et aux conséquences néfastes du péché.
- Comme il l’a dit à Pierre, Jésus prie pour nous (Luc 22:32; Rom. 8:34; Héb. 7:25).
- Fuir: Ce n’est pas lâche de fuir le péché. C’est ce que Joseph a fait (Gen. 39:1-23; Cf. 1 Cor. 6:18). Il n’a pas cherché à argumenter, à dialoguer, à flirter, à s’excuser, à s’en vouloir ou à blâmer sa condition et son contexte. Au « jeune » Timothée, Paul dira: « Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur… Fuis les passions de la jeunesse… » (1 Tim. 6:11; 2Tim 2:22). Ne jouons pas avec le feu! (Prov. 6:27; 7:6-27).
- Résister: (Jacq. 4:7; Rom. 8:13). Ayons la crainte de décevoir Dieu ou de se séduire soi-même. Détournons-nous de tout ce qui peut être pour nous une pierre d’achoppement. Remplaçons les mauvaises pensées par des saines: « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous » (Phil. 4:8-9; Cf. Prov. 4:23; 2 Cor. 10:5). Comme Job, faisons un pacte avec nos yeux… (Job 31:1). Engageons-nous comme David à ne rien mettre de mauvais devant nos yeux (Ps 101:3; 119:36-37). Cette résistance se fait au moyens des armes de Dieu (Eph. 6:10-18).
- Veiller et prier, c’est ce que Jésus avait dit à ses disciples: « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Mt 26:41; Mt 6:13). La prière est incontournable (Jacq. 5:16).
- Lire et méditer la Parole de Dieu: Il est dit que: « Ce livre t’éloignera du péché et le péché t’éloignera de ce livre ». Ne te prive pas de la communion fraternelle qui est une protection non négligeable (Ps 133; Héb. 10:22-25). Nous sommes gardiens les uns des autres.
- S’éviter la solitude (2 Sam. 11:1-2) et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises (Rom. 13:13-14; Gal. 5:16-18). « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions de la chair, vous vivrez » (Rom. 8:13). S’exercer à la piété qui est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir (1 Tim. 4:8).
- Ne méprisons pas le châtiment du Seigneur (Héb. 12:5).
- Confessons nos péchés à notre Souverain Sacrificateur. Il sait compatir (Héb. 2:14-18; 4:14-16; 1 Jn 1:9).
- Que celui qui pense être debout prenne garde (1 Cor. 10:12): Attention à l’excès de confiance. Que nul n’ait une trop haute opinion de soi (Rom.12:3).