HÉBREUX

HÉBREUX

Étude N° 4

« Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils…

Mais il dit au Fils: Ton trône, ô Dieu est éternel… »

JÉSUS-CHRIST, SUPÉRIEUR AUX ANGES (suite)

Texte: Hébreux 1:4-14

Ayant planté le décor au sujet des anges dans notre étude précédente, cheminons à présent à travers le reste du chapitre 1. Toutefois, rappelons les sept (7) déclarations relatives à la divinité de Christ.

  1. Établi héritier de toutes choses: Jésus-Christ est le mot de la fin de toute l’histoire. Il est supérieur au plus grand des prophètes.
  2. Créateur de l’univers, du monde entier: Christ est le commencement de toute l’histoire. On a pu observer que la lettre commence par Dieu.
  3. Étant le reflet de sa gloire: Christ est bien avant l’histoire. Hors de Christ, rien d’autre que les ténèbres. « … la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jn 3:19).
  4. Et l’empreinte de sa personne: Christ est la copie originale. Il est la vraie histoire.
  5. Soutenant toutes choses par sa parole puissante: Christ est présent d’un bout à l’autre de l’histoire
  6. Sauveur-Purificateur: Il a fait la purification des péchés. Voyez-le bien: la croix fait partie de l’histoire. Nous n’en avons pas honte. De la tragédie à la victoire au moyen de la croix. Sur cette croix qui reste et porte encore, il a pris notre malédiction. C’est une prouesse accomplie une fois pour toutes par le Seigneur. Le seul sauveur de l’histoire hier, aujourd’hui et éternellement.
  7. Assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts, devenu d’autant supérieur aux anges qu’il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. Christ est le Roi éternel de l’univers et Maître de l’histoire. Il peut désormais s’asseoir. Mission accomplie!

Cela fait, voici qu’à présent, l’auteur fait un pas en avant avec sept (7) citations, toutes tirées de l’Ancien Testament et particulièrement du livre des Psaumes, pour confirmer la divinité de Christ. L’auteur, c’est son style, appuie ses déclarations par la parole de Dieu, et dans cette lettre aux Hébreux, il cite l’A.T. plus de trente fois. Connaître l’A.T. aidera certainement le lecteur et l’étudiant à bien comprendre le livre. Il confirme, au moyen de ces 7 références vétéro-testamentaires, la supériorité de Christ sur les anges que les juifs avaient placé sur un piédestal, sans que cela ne diminue en rien leur importance. Il se peut ici que le choix du chiffre sept (7) n’est pas fortuit, 7 étant considéré comme le chiffre de la perfection spirituelle, la somme parfaite, et le chiffre de Dieu.

Découvrons ensemble la profondeur de ces sept citations:

PREMIÈRE CITATION:

Psaume 2:7 (Cf. Héb. 1:4-5). Le Ps 2 se réfère à la personne et à l’œuvre de Christ, qui a été: « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts » (Rom. 1:4). Affirmons d’emblée et levons tout équivoque que Jésus-Christ n’a jamais été créé. Il a de tout le temps existé. S’il est créateur, cela veut dire qu’il n’a lui-même jamais été créé. Même si Christ en prenant un corps a été abaissé pour un peu de temps par rapport aux anges, il n’a jamais perdu ce qu’il a toujours été, à savoir Dieu. Le fini (que nous sommes) est limité face à l’infini. Le fait de dire qu’il est devenu au v.4, ne veut en aucun cas dire qu’il ait été créé, puisque la réalité de ce qu’il est nous a déjà été dépeinte dans les trois premiers versets.

Ainsi, la première citation, qui est aussi un décret, nous vient du deuxième Psaume attribué à David. « Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui » (v.5). Le mot « engendré » ne suggère aucune conception physique. Il signifie plutôt: unique en son genre, en son espèce, et sans égal. Jamais il n’y eut et jamais il n’y aura pareil, lui seul. Jésus est éternel, il n’y a aucun moment où il n’a pas existé, et aucun moment où il n’a pas été « Fils ». D’ailleurs le placer dans le temps, c’est l’amoindrir, car il est hors du temps et de l’espace. L’idée derrière « aujourd’hui » doit alors être placée dans un cadre d’accomplissement relatif à son œuvre et à sa personne (incarnation et résurrection). Il s’agit du mystère de l’incarnation qui s’accepte par révélation et non par spéculation. Dans un corps (et pas autre chose), il a volontairement accepté de venir parmi les hommes afin de les sauver, et d’exercer ses prérogatives filiales au vu et su de tout le monde. C’est ce que nous résume 1 Timothée 3:16. Des exemples pourront nous aider à mieux comprendre ce dont il est question:

« C’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:11).

  • Pour pouvoir devenir notre Sauveur, il a fallu qu’il vienne. Il est venu, il a vécu, il a vaincu. Né à Bethléhem, il a vécu un peu plus de 33 ans, avant de mourir sur une croix, après avoir accompli ce pour lequel, il est venu. Mort pour nos péchés, enseveli dans un tombeau conformément aux prophéties, et ressuscité le troisième jour d’entre les morts. Ce dont nous avons la confirmation dans Romains 1:4 et Actes 13:33, qui nous indique que le mot «aujourd’hui » se réfère à sa résurrection. Si la mort l’avait retenu, il ne nous aurait été d’aucune utilité. Qu’est ce qui le différencierait du commun des mortels ou des autres conducteurs religieux? Ainsi voici que s’accomplit, dans le temps et dans l’espace, un décret éternel de Dieu (2 Cor. 5:21; Gal. 4:4-5).
  • L’ «aujourd’hui », pourrait-on ajouter, dans les pensées de Dieu est intemporel. Il est une indication du « JE SUIS » (Jéhovah), l’Éternel présent qui ne s’applique qu’à Dieu seul.

Jésus-Christ est alors le Fils éternel de Dieu, deuxième personne de la sainte trinité, vis-à-vis du Père, il lui est égal à tous égards, de la même nature et de la même essence. Voici que tout ce qui se dit du Père dans l’A.T. s’applique à Jésus-Christ dans le N.T. Eu égard à cette filiation, il est facile de faire la nuance:

  • Jésus est le Fils de Dieu par nature: A sa résurrection, il dira à Marie: « … je monte vers mon Père et votre Père… » (Jn 20:17).
  • Les anges sont « fils de Dieu » par création (Job 1:6; 38:7; Ps 29:1; 89:6). Appelés « fils de Dieu » de manière collective, Dieu ne s’est jamais adressé à un ange à titre personnel pour l’appeler: « Mon Fils », privilège réservé exclusivement à Jésus (Mt 3:17; 17:5). C’est ainsi que Jésus a reçu un nom plus excellent que le leur (v4; Phil. 2:6-11). Les anges sont appelés « ses anges » parce qu’il les a créés, ils lui rendent compte.
  • Quant à nous, « à tous ceux qui l’ont reçu et qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu », nous le sommes par la régénération qui nous donne le privilège d’être adoptés dans la famille de Dieu, pouvant désormais appeler Dieu: « Abba, Père !» (Rom. 8:14-15), ce que le fait d’être tout simplement de la création ne nous donne pas. C’est Christ l’héritier de toutes choses (Rom. 8:17).

En l’appelant « Mon Fils » (expression qui revient plusieurs fois dans ce chapitre), Dieu exprime ainsi sa complète adhésion, son approbation pour confirmer qu’il n’y a aucune discordance dans la Trinité, plutôt une parfaite harmonie, même pensée, mêmes sentiments.

DEUXIÈME CITATION:

Psaume 89:26-27 (2Sam. 7:14; 1Chron. 17:13-14): « Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils » (Héb. 1:5 Cf. Luc 1:32, 35; Es. 9:5-6). Une filiation qui a de tout le temps existé, mais confirmée, dans le temps, à travers la déclaration publique du Père en faveur du Fils à son baptême, et au moment de la Transfiguration. « Celui-ci est mon Fils élu: écoutez-le! » (Mt 3:17; Luc 9:35). Rappelons-nous aussi la merveilleuse confession du centurion Romain, lui qui en a exécuté plus d’un, et sans état d’âme: « Assurément, cet homme était Fils de Dieu » (Mt. 27:54).

David a voulu construire un Temple, une maison pour Dieu, mais Dieu lui dit que ce serait plutôt Salomon, son fils, qui jouira de ce privilège, et de surcroit, Dieu lui promet qu’il sera pour lui un Père, même s’il n’accomplira jamais ce dont le texte parle, car il y a plus grand que lui, en la personne de Jésus-Christ (Mt 12:42), le Fils du Dieu très-haut (Luc 1:32), et c’est à lui que s’applique Hébreux 1:5.  C’est lui qui règnera sur ce monde et sur son église. Ainsi, sur la base de 2 Sam. 7:14, Jésus-Christ a une relation unique avec Dieu le Père, relation que n’a aucun ange.

Au verset 6, il nous est dit que Jésus a été introduit dans le monde comme premier-né (prototokos). Là aussi, nous avons une expression qui revient plusieurs fois dans le N.T. (Mt 1:25; Luc 2:7; Rom. 8:29; Col. 1:15, 18; Héb. 12:23; Apoc. 1:5). Par premier-né, il s’agit bien sûr d’un titre, d’une marque de dignité et non qu’il ait été le premier à naître ou à être créé. Adam est le premier-né de la création (n’ayant ni père ni mère), créé des mains de Dieu. En disant cela de Jésus, il n’est aucun cas question d’un ordre génétique ou chronologique. Regardons l’expression dans d’autres contextes:

  • Ps 89:27: Qu’on l’applique à David (8è fils d’Isaï) ou à Salomon (10è fils de David 1 Chron. 3:1-5; 2 Chron. 9:22-24), chacun est considéré comme « premier-né ». Dans l’A.T. c’est le nom donné à la personne qui occupe la première position, la prééminence. Le premier-né (sans qu’il ne soit forcement question d’âge) en parallèle avec l’aîné reçoit la double portion, la bénédiction spéciale. A ce titre, Jésus est l’héritier de toutes choses.
  • Esaü était le premier-né d’Isaac, mais ce fut Jacob, suite au décret divin, qui finira par recevoir la bénédiction.
  • Un exemple de la place de choix qu’occupe le premier-né nous est donné dans Gen. 49:3. Ruben, supérieur en dignité et supérieur en puissance.
  • Dans Héb. 12:23, les croyants sont appelés « premiers-nés » inscrits dans les cieux. Aux yeux de Dieu, ils sont importants.

L’expression revient aussi dans:

a) Premier-né de la création (Col. 1:15).

b) Premier-né d’entre les morts (Col. 1:18), le témoin fidèle, premier-né des morts et le prince des rois de la terre (Apoc. 1:5). Jésus est aussi le premier-né d’entre les morts. Est-ce que cela veut dire qu’il fut le premier à ressusciter d’entre les morts? Non! De son vivant, lui-même a ressuscité des personnes, et à sa résurrection des tombeaux se sont ouverts pour laisser sortir des morts. Mais à la différence de Lazare ressuscité pour de nouveau mourir, Jésus est ressuscité une fois pour ne jamais plus mourir. Éternellement vivant! Encore-là, l’idée de premier-né n’a rien de chronologique. Il est question de position, d’honneur, de puissance, d’autorité. Comme quoi dans tous les domaines, Jésus surpasse tout et tous.

c) Premier-né entre plusieurs frères (Rom. 8:29). Jésus, notre « grand frère ».

d) «  Israël, tu es mon fils, mon premier-né » (Ex. 4:22; Deut. 21:16-17). Un peuple de choix dans le plan divin.

TROISIÈME CITATION:

Ps 97:7 (Héb. 1:6-7): Au jour « J », le Fils est venu, ce fut une introduction dans un corps humain (v.6), et dans ce corps, il s’est retrouvé pour un peu de temps en dessous des anges. « Pour un peu de temps », mais très vite, il a été ordonné que tous les anges l’adorent (v.7), car il est Dieu (Deut. 32:43). La Bible nous interdit d’adorer qui que ce soit autre que Dieu, et si Jésus accepte d’être adoré, sans reculer, sachant que cela aurait pu violer les commandements de Dieu, c’est parce qu’il est ce qu’il dit être (Col. 1:18; Actes 10:27; Apoc. 22:8-9). S’il reçoit l’adoration des anges, c’est qu’il leur est supérieur. Ils sont à son service (Héb. 1:4-6, 13; Cf. Ps 22; 68; Mc 1:13; Apoc. 5:7-12).

QUATRIÈME CITATION:

Ps 104:4 (Héb. 1:7): Deux choses nous sont dites ici des anges: esprits et flammes de feu, pour dire qu’ils sont des êtres créés, des êtres spirituels, invisibles, puissants et rapides. Ce verset s’applique au ministère terrestre de Christ. De long en large, son ministère a été encadré par cette présence d’anges. Annoncé, accueilli, proclamé, adoré, protégé, accompagné par des anges à son ascension, comme ce serait à son retour:

  • Adoré des mages (Mt 2:11), des disciples (Mt 14:33; Mt 28:9; Luc 24:52), des quatre êtres vivants et des 24 vieillards (Apoc. 5:8), il fut aussi adoré et continue d’être adoré des anges (Luc 2:8-14).
  • Durant son ministère (Mt 4:11);
  • Observateurs consolateurs dans ses angoisses dans le jardin de Gethsémané (Luc 22:43; 1 Pie 1:12);
  • Annonciateurs de sa résurrection (Mt 28:1-7);
  • Attestent de son ascension et de son retour (Actes 1:10-11);
  • Accueillis par des anges dans la gloire éternelle (1 Tim. 3:16). Aussi rapides et puissants qu’ils soient, le Fils de Dieu les surpasse de très loin, car il est tout-puissant.

CINQUIÈME CITATION:

Ps 45:7-8 (Héb. 1:8-9). Un Psaume nuptial, un air de fête à l’image de la communion de Christ d’avec son peuple. Christ a un trône et le Père se plaît à appeler le Fils: « Dieu ». Dieu est Dieu, croyons cela. A la différence des anges, Jésus-Christ a un trône, un ministère permanent. Le Père parle du Fils comme étant celui qui règne, assis sur un trône. C’est sans équivoque ici, on ne peut se tromper. Dieu parle à Dieu, et puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu, pas besoin d’aller chercher ailleurs. Aucun doute sur la divinité de Christ. Ce Psaume avec bien d’autres est une estocade aux dérives des Témoins de Jéhovah qui à vrai dire lisent la Bible avec des lunettes en bois, sans la moindre exégèse, et faisant dire aux textes sacrés ce qu’ils ne disent pas. Le texte ici, s’applique directement à Christ. En apparence, le Psaume parle de Salomon, mais il se projette beaucoup plus loin que lui et s’applique au Messie tant attendu. Jésus-Christ est assis sur un trône, l’on ne tarit pas d’éloges à son égard, et l’on s’adresse à lui comme:

  • Dieu Souverain (v.8-9): A plusieurs reprises, le Père appelle le Fils « Dieu », et il n’y a qu’un seul Dieu (1 Cor. 8:6; Rom. 9:5). Le Père et le Fils sont un.
  • Roi dont le trône est éternel (v8): Comme quoi Jésus est éternel ((Eph. 1:20). « Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. » Le sceptre symbolise l’autorité, le bâton de commandement. Voici un roi infaillible, saint et juste qui fait tout à merveille. Emmanuel, Dieu avec nous. Il est Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix… la domination reposera sur son épaule (Es. 9:5-6; Héb. 4:15; 7:25-26).
  • Roi au sceptre d’équité (v.9): Dans un monde d’autocratie et d’injustice, voici qu’il y a un roi qui juge avec justice et équité.  « La justice et l’équité sont la base de son trône » (Ps 97:2).
  • Souverain Sacrificateur Compatissant (v.9): « C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux. » Des mots qui sortent du commun, n’est-ce pas! Autrefois, les rois, les prophètes, les sacrificateurs étaient oints, mis à part pour leur mission, leur ministère et leur mandat ((1 Sam. 12:3; 16:12). Comme Roi, prophète et Sacrificateur (les trois offices à la fois), Jésus a été oint (Lam 4:20; Luc 4:18-19), il est le Messie, le Christ (Ps 2:2; Da 9:25-26). A la différence d’une huile qu’on versait sur leur tête, Jésus a été conçu en vertu du Saint-Esprit, il a de tout le temps été rempli du Saint-Esprit (Luc 3:22; 4:18; Jn 1:32-33; Es. 11; 61:1-3; 10:38). Oint pas par les mains d’un hommes ou des hommes, mais par Dieu en personne.

A l’image des cérémonies d’intronisation d’un roi, accompagnées de joie et de gaieté, l’annonce messianique, la venue sur terre de Jésus comme Messie (ce qui signifie: oint), dira l’ange sera  pour tout le peuple le sujet d’une grande joie (Luc 2:10). Les parfums composants l’huile spéciale d’onction étaient appelés « parfum ou huile de joie ». Dans le cas du salut d’une âme, il y a de la joie au ciel, avec les anges, dans le cœur du pécheur et dans l’église (Luc 15:7, 10, 32).

  • Roi Supérieur « Au-dessus de tes égaux » (v.9): Qui sont ces égaux? Bien qu’il soit notre « frère », Jésus-Christ n’est pas notre copain de chambre ou cousin de quartier. Il est à honorer, à respecter (Apoc. 5:10; Héb 2:10, 11; 3:14). S’il est au-dessus des anges, il va de soi qu’il soit au-dessus des humains.
  • Créateur (v.10) immuable (v.11-12): Mal. 3:16; Jacq. 1:17. Ce monde sera roulé comme une natte, embrasé comme une feuille morte. « Mais toi, tu restes le même, et tes jours ne finiront point » (v12). Il est le Dieu créateur: « Tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains… » (Héb. 1:10). Incontournable, Jésus est le créateur.
  • Roi Puissant: « Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied » (v.13).

SIXIÈME CITATION:

Ps 102:25-27 (Cf. Héb. 1:10-12). Voyez bien ici, Christ est aussi appelé: « Seigneur » (Jéhovah). Il est éternel contrairement à ce monde qui sera ébranlé, qui périra et volera en éclats. Là le Psaume nous parle du retour de Christ. Tout passe, seul Christ est éternel, créateur de tout l’univers, les anges inclus (Col. 1:16; 2 Pie. 3:11-13). La création et la créature prendront fin, mais Christ est éternel et inlassable.

SEPTIÈME CITATION:

Ps 110:1 (Héb. 1:13-14): Il est vainqueur. A lui toute la victoire! Satan, notre adversaire sera complètement défait à son retour. Le problème du péché sera une fois pour toutes réglé, ôté, extirpé. S’en est fini de ce monde, place à une nouvelle terre et à de nouveaux cieux. Pierre cite ce passage du Ps 110 dans Actes 2:34. Le jour viendra où tous ses ennemis fléchiront les genoux devant sa face et le confesseront comme Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Pourtant dès à présent, rien n’échappe à sa personne. Il est exalté par le fait que les anges servent ceux-là pour lesquels il a accompli cette grande œuvre expiatoire. Incroyable mais vrai, ces héritiers, c’est nous qui connaissons Jésus comme Seigneur et Sauveur. Servis par des anges. Eux servent pendant que le Fils de Dieu est assis et règnent, lui obéissant à l’œil et au doigt.

Récapitulons. Jésus-Christ est:

  1. Le Fils de Dieu (v. 5a), les anges sont des serviteurs.
  2. Le Fils promis, héritier du trône du roi David (v. 5b).
  3. Dieu, adoré des anges (v. 6). Il est l’adoré, eux sont les adorateurs.
  4. Éternel pendant que les anges ne le sont pas (v. 7).
  5. Roi éternel (v. 8-9), les anges sont ses sujets. Il est souverain, les anges sont dépendants.
  6. Créateur immuable (v. 10-12), envoyeur des anges (v14).
  7. Vainqueur de tous ses ennemis (v. 13).

Arrêtons-nous un instant, ça vaut la peine. Émerveillons-nous de la grâce de Dieu qui met des anges à notre service. « Et auquel des anges a-t-il jamais dit: Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied? Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut? » (1:13-14 Cf. Mt 18:10).

Aucun ange n’a eu et n’aura jamais droit à une telle distinction:

  • Tu es mon Fils (v.5)
  • Je t’ai engendré (v.5)
  • Je serai pour lui un Père (v.5).
  • Il sera pour moi un fils (v.5).
  • Ton trône, ô Dieu, est éternel (v.8-9).
  • Oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux (v9)
  • Seigneur (Jéhovah) (v.10)
  • Créateur (v. 10-11).
  • Toi, tu restes le même, et tes jours ne finiront point (v12).
  • Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marche-pied (v.13).

Quel ange aurait pu accomplir cette œuvre salvatrice, rachetant un si grand nombre de personnes de leurs péchés? Jésus est supérieur aux anges: devenu d’autant supérieur, ayant hérité un nom plus excellent. Qui dit mieux! Ces superlatifs d’excellence reviennent bien souvent dans cette épître, indiquant la pleine rédemption accomplie en notre faveur par le Christ. Avant de venir dans ce monde, il était déjà Fils de Dieu, la confirmation de cette filiation durant son ministère terrestre nous confirme sa complète obéissance. Il a en tout été obéissant pour nous sauver. Dieu a accepté de s’introduire dans ce monde, c’est sa présentation à tout le monde de ce qu’il a toujours été. Aimons Dieu qui nous aime au point de devenir l’un de nous, excepté le péché. Il est allé à la croix volontairement, et la tête haute, en conquérant et non en homme défait. En Adam, le Diable a réussi, il a chuté, mais Christ, le dernier Adam, a résisté, il a vaincu. En lui, nous dit l’apôtre Paul, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés (Rom. 8:37). Ce qu’il a toujours été peut à présent se voir et s’apprécier par ses créatures. Son triomphe est totale dans son incarnation, sa vie, sa résurrection, son exaltation et son retour (Phil. 2:6-11; Apoc. 5:9). C’est à lui que nous adressons nos prières et non à des anges. C’est lui notre médiateur et non des anges (1 Tim. 2:5).

« Jésus-Christ est le centre de tout, et le but vers lequel toutes choses tendent » (Blaise Pascal).