JACQUES
Étude N° 5
Texte: 1:19-25
« Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter,
en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements » (Jacq. 1:22)
Il y a tellement de voix, d’affiches, de spots, d’annonces qui nous invitent, nous interpellent de nos jours. Ces voix, pour la plupart, nous abreuvent de mensonges « Venez à nous, nous avons la vérité, vous vous sentirez mieux avec nous, nous prendrons soin de vous. Nul n’est meilleur à nous! » Évidemment, plus le mensonge est gros et odieux, plus on le débite, plus il devient crédule. Qui croire? A quel saint ou d(D)ieu se vouer?
Jacques vient à notre secours et n’y va pas par quatre chemins. Exerçons de la discrimination, faisons la part des choses, « examinez toutes choses; retenez ce qui est bon… » (1 Thess. 5:20). Sans ce discernement, ce serait la confusion, le chaos. Soyons sélectifs dans ce que nous écoutons, regardons, pensons et croyons.
Mais comment s’y prendre dans ce brouhaha d’appels?
Nous avons un grand privilège. Dans la Bible et seulement dans la Bible, nous avons la mémoire imprimée de Dieu, toute la révélation de Dieu y est. Seule la Bible est infaillible, c’est la parole de vérité, la parole de vie, la loi parfaite, la loi de la liberté, la loi royale, la semence permanente, divine, dynamique et durable. Qui dit mieux! Que faire alors en nous approchant de la Bible? Jacques met devant nous quelques impératifs:
I. ÉCOUTEZ (v19-21).
La Bible prêchée, lue, écoutée, méditée en privé ou en public aura toujours un effet sur nos âmes, sur nos vies. Elle seule nous dit que croire, que faire, que ne pas croire, qui ne pas croire, et que ne pas faire? « Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Tim. 3:16-17). D’où l’importance de la lire et de l’écouter!
Pourtant, il y a une manière d’écouter. Mettons-nous dans la meilleure position et attitude d’écoute pour ne rien rater des bénédictions et privilèges issus de la lecture et de l’écoute de la Bible. De ce fait, Jacques met devant un florilège d’attitudes qui transformerons à la fois nos vies et celles de nos églises:
Ainsi, mes frères (et sœurs) bien-aimés, que tout homme (toute femme) soit (tout est au présent, donc continuel, jour après jour):
A. PROMPT à écouter: Rappelons que Jacques s’adresse à des croyants, à des bien-aimés. Ne soyons pas autiste. Écoutez, Dieu nous parle. Il prend les cieux et la terre à témoin, nous ferions bien d’écouter. « Cieux, écoutez! Terre, prête l’oreille! Car l’Éternel parle. Écoutez la parole de l’Éternel… » (Es. 1:2, 7). Quand Dieu parle, parons au plus pressé. L’esprit est prompt, mais la chair est faible. Que notre chair ne nous prive pas de la réactivité nécessaire. Qu’esprit et chair soient vifs, éveillés et empressés à écouter. Malheureusement, contrairement au petit Samuel (à ses premiers jours – 1 Samuel 3:10), beaucoup de chrétiens demandent à ce que ce soit Dieu qui les écoute et non le contraire. Pourquoi écouter? La Bible ne fait pas qu’enfoncer le couteau dans la plaie, elle nous donne aussi la solution, le remède nécessaire.
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C’est la loi de la liberté (1:25; 2:12): Jésus est venu nous libérer, il est venu accomplir la loi. La loi fut un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu portés, mais par la grâce du Seigneur Jésus, nous croyons être sauvés. Nous ne sommes pas des hommes et des femmes sans loi, sans foi, mais sous la loi de Christ. Il nous dit que son joug à lui est doux, et son fardeau léger (Mt 11:29-30). Il n’y a rien de plus faux que de penser que croire, c’est être naïf, se mettre dans un carcan, se priver. La vraie liberté n’est pas dans la licence ou l’anarchie, mais dans la foi en Christ (Jn 8:32, 36). Comprenons que ce n’est ni la rigueur, ni la souplesse, ni la rigidité, ni le laxisme, ni l’autorité, ni l’austérité qui sauvent. Seule la foi sauve, et sans elle, il est impossible d’être agréable à Dieu. Point de vraie liberté sans Christ.
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C’est la loi divine ou parole de vérité (1:18): Sagesse divine, spirituelle et surnaturelle et non humaine, charnelle ou ordinaire. Où est la vérité? Qu’est-ce que la vérité? C’est dans la Bible. Jésus nous dit qu’il est: le chemin, la vérité et la vie.
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C’est la loi parfaite (1:25): aucun manque, aucune amélioration ou amendement nécessaires. Le commandement de Dieu est saint, juste et non. C’est parfait, complet!
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C’est la loi royale (2:8): Elle nous vient d’un roi (du Roi des rois) qui veut le bien de ses sujets.
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C’est la loi efficace: elle ne reviendra pas sans avoir accompli les desseins de Dieu (Es. 55:10-11). C’est par elle que Dieu nous engendre (Jq. 1:18) et nous sanctifie (Jn 17:17).
Ôtons alors ces épines, déblayons le terrain, éliminons ces soucis du siècle, la séduction des richesses et l’invasion des autres convoitises qui étouffent la parole, et la rendent infructueuse dans nos vies (Mc 4:9, 19). Dieu ne parle pas dans le vide, il parle dans un but précis. « Croyez-vous que l’Écriture parle en vain… » (Jq. 4:5). Écouter relève de l’art, exige de la discipline.
B. LENT à parler: « Ne te presse pas d’ouvrir la bouche, et que ton cœur ne se hâte pas d’exprimer une parole devant Dieu; car Dieu est au ciel, et toi sur la terre: que tes paroles soient donc peu nombreuses » (Eccl. 5:1-2). Jacques reviendra plus amplement sur ce thème au chapitre 3:1-18. Pour le moment, il nous met juste l’eau à la bouche. Dans Actes 15:12-29, on voit bien que Jacques sait bien faire ce qu’il nous demande, il écouta avant de parler. Qui a dit que Jacques faisait du coq-à-l’âne? Non, tout bien loin de la vérité, car il y a une très grande cohésion, de la méthode et de la logique dans ce qu’il écrit. Non, il ne passe pas d’un sujet à un autre, il a de la suite dans les idées. N’oublions pas que c’est Dieu qui a inspiré la Bible, et au lieu d’accuser ou de vite aller en besogne, rappelons-nous que Dieu est un Dieu d’ordre, et sa parole n’échappe pas à cet ordre.
Chacun de nous, reconnaissons-le, est maître de la parole. C’est un art dans lequel chaque homme excelle, mais comme le dit l’adage: « Il faut tourner (retourner) sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler », pour ne pas se la mordre après. Il est aussi dit qu’il faut avoir le cou aussi long qu’une girafe pour que la parole prenne tout son temps avant d’être articulée. Malheureusement, bien de fois, nous passons maîtres dans l’art de parler, on monopolise la parole. A ce niveau, nous sommes tous des « griots », des troubadours, des jaseurs et à l’extrême des pies. Nous savons tout de tout et de tous. Toutefois, voici le conseil inspiré et sacré: laissons Dieu parler. Le silence est d’or. Un bon auditeur n’est jamais et ne sera jamais un grand bavard. Les rabbins Juifs disent que ce n’est pas pour rien que Dieu nous a donné deux oreilles et une bouche pour plus écouter et moins parler. Dieu l’a ainsi voulu.
« L’insensé même, quand il se tait, passe pour sage; celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent » (Prov. 17:28).
« Le Seigneur, l’Éternel, m’a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu; il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples. Le Seigneur, l’Éternel, m’a ouvert l’oreille, et je n’ai point résisté, je ne me suis point retiré en arrière » (Es. 50:4-5).
C. LENT à la colère: Il en parlera plus amplement au chapitre 4:1-5:6. « Ne te hâte pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation repose dans le sein des insensés » (Eccl. 7:9). Il s’agit de la tempérance. Recherchons l’attitude, le caractère de Dieu et non la controverse ou la bouderie. L’esprit hargneux, renfrogné ne produit rien de bon. Pas besoin de vitupérer ou s’agacer. Rien ne sert de faire le macho. « Quand la colère monte, penses aux conséquences » dit Confucius (550-480). La raison est bien là:
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« La colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu » (Jacq. 1:20). Dieu est lent à la colère. Faisons-en de même.
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« Que le soleil ne se couche pas sur votre colère… » (Eph. 4:26).
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« Une parole dite à propos calme la fureur » (Prov. 15:1).
La colère contre Dieu, contre son prochain ou contre soi, peut conduire à l’aigreur, à l’amertume pouvant conduire à la défaite et au scepticisme, et même à l’incrédulité et à la rébellion. « Tout ce qui commence par la colère, finit dans la honte ».
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La colère révèle notre ancienne nature, renonçons-y (Col. 3:8).
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A Caïn qui bouillonnait de rage, Dieu dira: « pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu…? » (Gen. 4:6-7). Il déchargea sa colère sur son frère Abel, se jeta sur lui et le tua (Gen. 4:8).
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Jonas était fou de colère contre Dieu qui osa faire miséricorde sans son aval et sa permission. Dieu vint à lui et lui demanda: « Fais-tu bien de t’irriter? » (Jon. 4:4, 9-10).
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Le fils aîné en revenant des champs entendit de la musique et des chants… « il se mit en colère, et ne voulut pas entrer » (Luc 15:25, 28).
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Que l’amertume disparaisse du milieu de nous (Eph. 4:31). Ne nous excitons pas non plus à la colère. Il est dit que la colère enlaidit. Il est très facile, surtout lorsqu’on passe par des épreuves, de s’emporter, d’accuser, de trop en dire (Prov. 10:19; 18:1; 17:27-28; 21:7; Ps 37:8).
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Celui qui est lent à la colère a une grande intelligence, Mais celui qui est prompt à s’emporter proclame sa folie (Prov. 14:29).
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Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, Et celui qui est maître de lui-même, que celui qui prend des villes (Prov. 16:32).
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Par la lenteur à la colère on fléchit un prince, et une langue douce peut briser des os (Prov. 25:15).
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Tremblez, et ne péchez point; parlez en vos cœurs sur votre couche, puis taisez-vous (Ps 4:5).
Pourtant, en ce qui nous concerne, comme en ce qui concerne ceux qui nient notre glorieux Seigneur, nous pouvons nous attirer la colère de Dieu (Héb. 3:7-11, 17; 4:3; Col. 3:6). Nous avons tout intérêt à calmer nos ardeurs.
C’est pourquoi…
D. REJETONS TOUTE SOUILLURE (v.21): C’est l’appel de Jacques à la sanctification. « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification; c’est que vous vous absteniez de l’impudicité... » (1 Thess. 4:3). En d’autres termes, il faut se dépouiller, renoncer à toutes ces choses de notre ancienne nature. D’un côté, dépouillons-nous, mais de l’autre côté, revêtons-nous (Col. 3:9, 12ss). Ne cherchons à mettre du neuf sur des lambeaux. Plus tard, Jacques nous dit: « Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus. Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n’es pas observateur de la loi, mais tu en es juge » (Jq 4:9-11). N’est-il pas dit que: Ce livre (la Bible ) t’éloignera du péché, et le péché t’éloignera de ce livre!
Un jour, St Augustin était en train de courir, presque de fuir. Une jeune femme (jadis une prostituée) le vit, vint au-devant de lui, et se mit à le suivre criant son nom pour qu’il s’arrête. Elle lui criait: « Augustin! Augustin! C’est moi, ne me reconnais-tu pas? » Entendant cela, l’homme de Dieu courut de plus belle en lui répondant: « Oui, je sais que c’est toi, mais moi, ce n’est plus moi » On sait par ailleurs que dans sa vie de débauche et d’orgies, voici le texte qui le conduisit à crier au secours au Seigneur pour le sauver, pendant que toute ces années, Monica sa mère priait et intercédait en sa faveur. « Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie, de la luxure et de l’impudicité, des querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises » (Rom. 13:11-14). A sa conversion, sa mère dira que Dieu ne restera pas insensible aux larmes d’une mère pieuse.
Mes amis, ne faisons place à aucun péché dans nos vies. L’appel est clair: « Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice » (Rom. 6:11-13). Quelqu’un qui persiste dans le péché prouve par cela qu’il n’appartient pas à Dieu, il n’est pas chrétien.
E. REJETONS TOUT EXCÈS DE MALICE (v.21): Rejetons ces choses qui nous rabaissent, les turpitudes ou laideur morale, les grossièretés, la rudesse. Fuyons la vulgarité, abstenons-nous de la méchanceté (Col. 3:8-10; Héb. 12:1-2). Le péché nous alourdit, nous donne des crampes et nous empêche de courir. Alors, débarrassons-nous-en (1 Pierre 2:11-12; 3:21). Nettoyons, et mettons de l’ordre dans tout ce que le miroir nous renvoie de sale ou de défectueux. Dans un monde pollué, Dieu exige que nous fassions la différence (2 Cor. 2:1; 7:1).
Ceux qui pensent que Jacques tombe dans du négativisme se trompent. Il ne fait pas que tout rejeter sans rien proposer. Il a des solutions. Dépouillons-nous de ces choses, mortifions-les. On se dépouille, mais on revêt autre chose:
F. RECEVONS AVEC DOUCEUR LA PAROLE: La Bible, c’est un présent, un don du ciel à recevoir. En lieu et place de la colère, la douceur, l’humilité. Laissons la Parole de Dieu s’implanter dans nos cœurs. Ne la contredisons pas, ne lui résistons pas. C’est la nourriture, le lait spirituel et pur pour nos âmes, pour notre homme intérieur. Chaque grain de la Bible est important, ne nous faisons pas prier pour racler nos assiettes. C’est la Bible qui nous permettra de rejeter la souillure et la malice. Nous naissons par elle, nous croissons et vivons par elle en lui obéissant, car celui qui aime le Seigneur, c’est celui-là qui garde ses commandements (Jn 14:21-24).
Tous ces commandements requièrent une très grande humilité de notre part. L’humilité est la seule réponse à la grâce. Quelqu’un d’humble laissera tomber cette bonne semence dans de la bonne terre (son cœur) afin qu’elle le fasse porter des fruits en abondance. Mes frères et sœurs, on ne lutte pas avec la Bible, on ne la combat pas, c’est peine perdue. On ne lui résiste pas, on l’accepte, on se soumet, on abdique et on lui obéit. « L’obéissance est la mère de la vraie connaissance de Dieu » (Jean Calvin). Dieu peut raisonner avec nous, mais n’engagera jamais de pourparlers, des négociations ou des compromis sur ce qu’il a dit. Dieu dit ce qu’il dit, et ce qu’il dit, il veut bien le dire. Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles (Jacq. 4:6). L’orgueil précède la chute, c’est biblique et c’est universel. Venons à la Parole de Dieu en tant que lecteurs, auditeurs, étudiants, et jamais comme juge. C’est la Bible qui doit nous juger et non le contraire. Ne soyons pas du mauvais côté (Héb.4:12). Laissons la Bible juger nos pensées et les attitudes de nos cœurs (Ps 25:9). Dieu bénit toujours le cœur humble. « Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé: O Dieu! Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit » (Ps 51:19).
Une application: Celui en qui ces choses demeurent, voyez la promesse que Dieu lui fait: La parole de Dieu sera plantée en lui, et sauvera son âme (v.21; Cf. 1 Cor. 15:1-3; Héb. 10:39). Il nous a déjà dit au 1:18 que Dieu nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité. Une telle personne vivra, et pourra faire face à toutes les attaques qui cherchent à ruiner son âme, c’est ce que ça veut dire. La Parole plantée en lui germera et le fera porter des fruits digne de la repentance. La Bible est source de vie, elle a été « soufflée » de Dieu, elle donne vie. Souhaitons à chaque fois la bienvenue à la Parole de Dieu. Elle a des effets précis et bien particuliers:
Elle convainc les cœurs (Actes 2:37; 1 Thess. 1:6); elle régénère (1 Pie. 1:23; Jacq. 1:18); elle donne la foi (Rom. 10:17); elle purifie (Jn 15:3; 2 Thess. 2:13. Ps 119:9-11); elle édifie (Actes. 20:32); elle communique la vie éternelle (1 Jn 5:13); elle permet de croitre (2 Tim. 3:17); elle rend sage à salut (2 Tim. 3:15); elle nourrit nos âmes (Mt 4:4; 1 Pie. 2:2; Col. 3:16); elle procure la paix de Dieu, la paix avec Dieu, la paix avec soi et avec son prochain (Phil. 4:8-9); elle donne un sens à notre vie (Ps 119:105). Lire la Bible dans un bon esprit ne laissera personne indifférent ou stérile. C’est l’instrument divin de sanctification (Jn 17:17). Elle est plus précieuse que l’or et l’argent (Ps 19:7-11). Elle récompense celui qui la met en pratique (Ps 19:12).
Dieu est bon! Il a implanté cette parole dans nos cœurs (ce n’est pas loin de nous) et nous demande tout simplement de la recevoir. Chacune de ces choses doit se travailler et cela requière de la discipline, de l’abnégation, de la persévérance et de l’obéissance. Toutes ces choses nous rappellent encore l’importance de la communion fraternelle. On ne peut grandir qu’ensemble et non à l’insulaire.
II. METTEZ (continuellement) EN PRATIQUE la Parole (v22-25).
Cette section reflète directement l’enseignement donné par notre Seigneur Jésus-Christ dont Jacques n’est autre que le demi-frère et surtout le serviteur (Mt 7:24-27). Il y a le faiseur et le diseur. Le faiseur a bâti sa maison sur le roc, il met en pratique ce qu’il écoute. Le diseur a bâti sa vie sur du sable, sur du rien. Au moindre choc, il s’effondre. Sa foi est sans base, sans racine.
Nous sommes le peuple du livre, d’un seul livre. Malheureusement, bien de fois, c’est d’autres qui doivent nous le dire, nous le rappeler ou le dire de nous. Il ne suffit pas d’écouter des messages ou même de lire la Bible. L’obéissance à ce que nous lisons est de mise et plus importante que tous les sacrifices consentis ou à consentir. Il ne suffit pas de faire savoir, il faut aussi savoir et faire. Il faut passer de la théorie à la pratique. C’est pourquoi, celui qui sait écouter sait aussi agir. Celui qui ne fait qu’ingurgiter des messages, sans que cela ait un impact sur sa vie, court un grand danger, c’est même suicidaire! Celui qui a beaucoup reçu, il lui sera aussi beaucoup demandé.
Jacques, maître-illustrateur, nous donne une autre image de la Bible. Entre autres, la Bible est comparée à:
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Du Pain (plus doux que le miel) descendu du ciel – la Manne: (Deut. 8:3; Job 23:12; Ez. 2:8; 3:1-3; Jn 6:50): « J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon cœur » (Jér. 15:16).
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Du Feu (Jér. 20:9; 23:18, 21-22, 29; Luc 24:32): Le feu a un effet destructeur, mais aussi purificateur.
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De la Lumière (2 Pie.1:19; Ps 119:105, 130; Cf. Prov. 6:23): Pour Pierre, la Bible est plus importante que n’importe quelle vision ou révélation. Il la place au-dessus de tout (même du fait d’avoir vu Jésus en chair et en os et d’avoir été présent à la transfiguration). « Les commandements de l’Éternel sont purs, ils éclairent les yeux » (Ps 19:10). Jésus est la lumière du monde (Jn 8:12), Dieu est lumière (Gen. 1:3; 1 Jn 1:5-7).
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Du Lait (1 Pie. 2:2): Nous sommes encouragés à ne point en rester au lait (enfantin), mais « Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice; car il est un enfant. Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal » (Héb. 5:12-14).
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Du Miel (Ps 19:11; 81:16; 119:103; Prov. 24:13; Ez. 3:1-3): Le miel était symbole de bénédiction, de prospérité. La terre promise était un lieu où coulait le lait et le miel (symbole d’abondance).
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De l’or (et même mieux): (Ps 19:10; 119:72; Prov. 2:1-12; 8:10, 19; Es. 55:1-3; 1 Pie 2:18)
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Un marteau (Jér. 23:29): Plus costaud que le marteau, car « plus à me frapper on s’amuse, plus de marteaux, on y use ». La Bible pourtant, c’est le marteau qui brise le roc.
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Une Épée (Heb. 4:12; Eph. 6:17). A chaque fois, Jésus l’avait utilisé pour vaincre le Tentateur, l’Adversaire (Mt 4:1-11; Luc 4:1-13). « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Cor. 10).
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Un Juge (Héb. 4:12): Aucune critique et aucun jugement à porter sur la Bible. C’est à l’homme de se laisser juger et critiquer par la Parole de Dieu. Les fossoyeurs de la Bible n’ont qu’à bien se tenir.
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Une Semence (Mc 4:14, 26-28; Col. 1:5-7; 1 Pie. 1:23): qui, reçut dans la bonne terre porte du fruit, trente, soixante, et cent pour un. Elle est porteuse du germe de la vie.
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De la pluie, de l’eau (Ps 1:1-3; Es. 55:10-11; Jér. 17:5-8; Eph. 5:26): Une eau rafraichissante. Pour le bien-être de tous les assoiffés. « Comme de l’eau fraîche pour une personne fatiguée, ainsi est une bonne nouvelle venant d’une terre lointaine » (Prov. 25:25). Fatigués, nous le sommes, assoiffés aussi. Du haut des cieux, Jésus est venu aussi bas que possible afin de nous apporter l’eau vive. « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jn 4:13-14).
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Mais ici, Jacques nous la compare à un miroir (2 Cor. 3:18). Un instrument que nous connaissons et utilisons au quotidien, au point que certains ou certaines ne peuvent s’en passer. Voici le miroir qui va au-delà du simple reflet de l’extérieur. Il va au-dedans, et ne nous renverra pas une image écorchée ou biscornue de ce que nous sommes.
Dans cette image, l’auditeur désobéissant et oublieux se trompe lui-même, c’est de l’auto-séduction et de l’auto-destruction. La religion d’un tel homme est vaine, c’est une coquille vide, une guitare sans corde, un véhicule sans moteur.
La nouvelle naissance qui nous introduit dans un élan de nouvelle vie, nous fait passer de l’état d’auditeur à celui de faiseur. L’église, de nos jours, a plus besoin de praticiens que de donneurs de leçons ou de prédicateurs en nombre (en quantité).
Vous avez certainement entendu parler du prédicateur qui a prêché trois fois de suite, dimanche après dimanche, le même message. Lorsqu’on lui a demandé s’il était à court d’idées ou de messages, il a tout simplement répondu qu’il changera de message lorsqu’il verra que celui qu’il a prêché a été mis en pratique.
Lorsqu’on accuse les prédicateurs d’être ennuyeux, les auditeurs sont aussi en partie responsables. Écouter et savoir écouter est aussi un art que l’on cultive. Beaucoup de chrétiens dans les assemblées sont présents de corps, mais loin d’esprit. Celui qui n’espère rien d’un message, n’en aura rien. Anticipons à chaque message, prions pour celui qui nous l’annonce, prions Dieu qu’il nous parle au moyen de sa Parole. Bien sûr, aux prédicateurs aussi de dépendre de Dieu, mais aussi d’étudier, de méditer, de prier, et de prêcher comme si tout dépendait d’eux. « L’inspiration », c’est aussi la transpiration. Il est faux et même présomptueux de penser qu’il suffit d’ouvrir sa bouche et Dieu la remplira. Dieu exige que celui qui annonce sa Parole se mette tout d’abord à l’étudier. Ne cachons pas notre paresse derrière des faux airs de spiritualité.
Mes frères et sœurs, ne nous contentons pas d’une vie chrétienne médiocre. C’est bien d’écouter, mais mieux encore, mettre en pratique.
Il est dit que les yeux sont le miroir de l’âme. Non! C’est la Bible. Attardons-nous un instant sur cette glace. En face d’un miroir, certains choix s’imposent:
– S’ignorer: Être indifférent à l’image que vous renvoie le miroir et se dire tout simplement avec un rire en coin, ou répondre avec un certain rictus: tout va bien, super! Ça rappelle un peu ce qui se passe dans nos pays très optimiste où même quand la personne est sur le point de rendre l’âme, elle dit toujours: ça va! Non, ça ne va pas spirituellement pour quelqu’un qui est spirituellement malade. On se contemple dans le miroir, on voit tout le désordre, les cheveux ébouriffés, à moitié réveillé, le visage plissé, usé par le chagrin, les soucis… on se place devant une psyché, on voit bien sa bouille, en voit tous les défauts, on se dit avec un certain grain de fierté, tout va bien. On se trompe soi-même. Comment quelqu’un qui voit la gangrène qui l’achève, il voit combien il est échevelé, tout froissé, et au lieu de faire quelque chose ou de prendre acte, il s’en va et oubli aussitôt ce à quoi il ressemblait. Une telle personne est responsable de sa propre répugnance. Voyez bien la progression: un homme qui regarde (avec attention, avec intérêt) dans un miroir son visage naturel, et qui après s’être regardé, s’en va et oublie (absorbé par autre chose). Loin des yeux, loin d’esprit et loin du cœur. Mauvais diagnostic, petite cause, grands effets. Terrible!
Une telle personne nous dit Jacques se séduit, se trompe elle-même. Que quelqu’un nous trompe ou que Satan nous séduise, c’est admissible, concevable, mais que l’on soit auteur de sa propre séduction, c’est bien étrange! Se décevoir (1:22), c’est tromper son propre cœur (1:26). Se séduire soi-même, c’est de la folie. Ne tombons pas dans cette extrême (Apoc. 3:17). Que nul ne s’abuse soi-même. La parole de vérité peut nous éviter ce piège et ces tourments. Le miroir du check-up, l’examen complet pour une bonne santé spirituelle est plus que nécessaire. Mes amis, une lecture furtive et superficielle de la Bible ne produira que des chrétiens malingres, chétifs, rabougris et anémiques. Dans un siècle pressé où tout est fait à la va vite, le chrétien est appelé à sonder les écritures afin de croître en toute sagesse. Acceptons notre état, et demandons l’aide de Dieu: « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apoc. 3:15-17, 20).
– S’emporter en brisant le miroir: On n’aime pas notre bobine, notre image. On s’emporte, on tape du pied. On ne veut pas entendre que la Bible nous dise que nous sommes des pécheurs, que Dieu va nous juger, que l’enfer est une réalité, qu’il nous faut naître de nouveau pour voir et entrer dans le royaume de Dieu. On ne veut pas entendre ces choses. Je suis plus intéressé par le tintamarre que par la réalité. Je ne veux pas entendre parler de Dieu, les prédicateurs sont des abats-joie, dites moi ce qui me chatouille les cœurs, et me caresse dans le sens du poil. Non, je ne veux pas de l’image que la Bible me renvoie de ma personne. Malheureusement, beaucoup se retrouvent dans ce lot. Ils refusent la repentance, la conversion, l’obéissance. La Bible est le seul miroir qui me fait voir mon vrai visage, qui me dit qui je suis et qui est Dieu. « Lorsque vous vous mirez et que vous voyez que votre nez est penché, au lieu de casser le miroir, vaut mieux plutôt redressez votre nez » (Proverbe chinois). Acceptons la Bible, acceptons le reflet qu’elle nous renvoie, et:
– S’assujettir, s’ajuster, se corriger: Changeons, agissons! Ayant vu notre état, passons alors à l’action, il faut se parer. L’obéissance est de mise, non sous la contrainte, mais de manière volontaire. On veut, on le fait.
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Le prophète Esaïe s’est vu dans le miroir, voyez sa réaction: « Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées » (Es. 6:5-9).
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Pierre s’est vu dans le miroir: Il est tombé K.O! « Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit: Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. Le Seigneur, s’étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite: Avant que le coq chante aujourd’hui, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement » (Luc 5:8; 22:61-62). Après avoir renié le Seigneur, Pierre s’est rappelé du miroir (donc de la parole que Jésus lui avait dite). C’est salutaire de mémoriser, de lire, d’écouter la parole de Dieu. En temps opportun, on s’en souvient et on s’en servira comme arme face à l’ennemi.
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Jacques s’est vu dans le miroir, il a vu ses défauts. Lui qui s’était moqué du Seigneur, lui qui lui avait ri au nez, à présent, mais à présent, c’est autrement. La Parole de Dieu n’aura aucun effet sur le papillon ou touriste spirituel en quête d’émotions et de facilité.
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David s’est vu dans ce miroir. Les plus belles éloges de la parole (Ps 19; 119) et les plus grandes confessions (Ps 32; 38; 51; 139; etc.) nous viennent de sa bouche et de sa plume. Faisons la même prière que le prophète David: « O Dieu! crée en moi un cœur pur, Renouvelle en moi un esprit bien disposé. Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, Et conduis-moi sur la voie de l’éternité! » (Ps 51:10; 139:23-24). Contrairement au miroir de verre ou de métal qui est imparfait, la Bible est parfaite. L’image qu’elle renvoie n’est jamais sablé, jamais décomposée.
Celui qui ne lit pas la Bible ne saura jamais ni qui il est, ni à qui ou à quoi il ressemble. Que feras-tu à présent de miroir? T’en passer? Faire semblant que ce n’est pas vrai? Passer pour quelqu’un d’autre? T’en éloigner? Le casser? Ou le serrer dans ton cœur?
Au verset 25, le pasteur Jacques nous interpelle avec cette conjonction: « Mais… » Il y a une meilleure manière de regarder, de se mirer, plus qu’une œillade ou un regard léger. Jetons alors un regard intentionnel sur cette loi de liberté, c’est le miroir parfait:
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Ayons ce désir: Plongeons y les regards. Voyons face à face et non de manière obscure. Dieu ne va pas nous flouer et ne va jamais nous donner ce que nous ne désirons pas. Demandons-le de nous faire passer du visage nature, du visage d’Adam (tous nés en Adam), du visage irrégénéré à la ressemblance de celui de son Fils (Rom. 8:29-30). Ainsi nous pouvons revêtir l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé (Col. 3:10). Disons-nous qu’en lisant la Bible, on y découvre des trésors (Prov. 2:1-5). Un paresseux ne découvrira jamais des joyaux ou des perles.
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Exerçons du discernement: La Bible, toute la Bible et rien que la Bible est entièrement suffisante en matière de foi et de conduite. Devant cette loi parfaite et de liberté, soyons toujours concernés par ce que nous y lisons. Rien n’y est dit ou pris à la légère. Elle n’est pas pour nous donner des grosses têtes, ce qui pourrait nous enfler, mais pour nous amener à aimer Dieu davantage, car l’amour édifie et est utile à toutes choses. C’est cela aussi la vie en abondance. « Connaissant donc la crainte du Seigneur … l’amour de Christ nous presse… » Lisons des livres, mais surtout lisons Le Livre. Seule la Bible est parole d’évangile, le reste nous vient d’hommes aussi imparfaits que toi et moi.
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Soyons disciplinés: « Et qui aura persévéré… » Rien ne s’obtient facilement. La lecture de la Bible doit être continuelle. « Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras » (Jos. 1:8) Persévérons à cela, jour après jour: « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières » (Actes 2:42).
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N’ayons pas la mémoire courte: Ne soyons pas des auditeurs oublieux. Mettons-nous à l’œuvre.
Une deuxième promesse est faite à celui qui prend ce miroir au sérieux: « Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité » (1:25). Il sera béni, il est béni (Rom. 8:2; Jn 8:31). Il aura du succès dans ce qu’il entreprend (2 Chron. 32:30; Ps 1:3) et sa récompense sera très grande. « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme; le témoignage de l’Éternel est véritable, il rend sage l’ignorant. Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur; les commandements de l’Éternel sont purs, ils éclairent les yeux. La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste à toujours; les jugements de l’Éternel sont vrais, ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin; ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons. Ton serviteur aussi en reçoit instruction; pour qui les observe la récompense est grande » (Ps 19:8-12). Celui qui met en pratique la Parole de Dieu mènera une vie ordonnée, une vie de bon sens.
Voyez bien: la bénédiction ne se trouve pas dans le fait d’étudier la Bible, de l’entendre, d’en avoir un parchemin, d’aller de conférence en conférence, de campagne en campagne, mais dans l’obéissance à la Parole. « Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez » nous dit le Seigneur Jésus (Jn 13:17). C’est dans le même esprit qu’il dira au jeune homme riche: « Fais cela, et tu vivras » (Luc 10:28). Les actions ont plus de poids que les mots. Il faut se mettre à l’œuvre. Jacques a certainement le Psaume 1 en pensée pendant qu’il écrivait ces quelques mots:
Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants,
Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs,
Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs,
Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel,
Et qui la médite jour et nuit!
Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau,
Qui donne son fruit en sa saison,
Et dont le feuillage ne se flétrit point:
Tout ce qu’il fait lui réussit.
Il n’en est pas ainsi des méchants:
Ils sont comme la paille que le vent dissipe.
C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement,
Ni les pécheurs dans l’assemblée des justes;
Car l’Éternel connaît la voie des justes,
Et la voie des pécheurs mène à la ruine.
Plus qu’être présentable devant les hommes, cherchons à l’être devant Dieu qui sonde les cœurs et devant lequel, tout est mis à nu (Héb. 4:12).
Évitons certaines erreurs du regard:
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Le coup d’œil furtif, juste pour aiguiser la curiosité ou par devoir religieux. Soyons plutôt comme les Béréens qui reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact (Actes 17:11). La Bible est plus qu’un simple livre religieux, c’est le manuel de la vie. Ne la lisons pas juste pour calmer nos consciences ou par routine.
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Ne substituons jamais le sacrifice à l’obéissance: La bénédiction est dans le faire et non dans le dire ou dans le paraître (1:25). Certains chrétiens vont à tous les séminaires possibles, connaissent des centaines de cantiques, mais cela n’a aucun impact sur leur vie spirituelle. Dommage!
Au bout du compte pour finir, que la parole de Christ habite abondamment au milieu de nous (Col. 3:15). C’est bien d’écouter la parole, mais c’est encore mieux de la mettre en pratique, car celui qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché (Jacq. 4:17).
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Recevons cette Parole (Mc 4:24; 13:13; Luc 8:18). Vivons en compagnie de la Parole de Dieu. Recevoir, c’est aussi faire. Le chrétien est toujours en activité.
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Croissons au moyen de cette parole (Héb. 5:11; 2 Pie 3:18). « Combien j’aime ta loi! Elle est tout le jour l’objet de ma méditation » (Ps 119:97). Ne nous contentons pas de l’écoute religieuse du dimanche.
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Maitrisons nos tempéraments: Disciplinons-nous! S’il y a une colère à avoir, c’est celle de voir la cause du Seigneur aller de l’avant (Jésus l’a fait – par deux fois, il purifia le Temple du mauvais usage qui en était fait – Jn 2:13-22; Mt 21:12-14). S’il y a une colère à avoir, c’est celle qui lutte contre le péché. « Une colère ardente me saisit à la vue des méchants qui abandonnent ta loi » (Ps 119:53). Être exigeant envers soi, traiter durement son corps et le tenir assujetti. Haïssons la tunique souillée par le péché (Jude 22-23). « Vous qui aimez l’Éternel, haïssez le mal! Il garde les âmes de ses fidèles, il les délivre de la main des méchants. La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux dont le cœur est droit » (Ps 97:10)
« Je me réjouis de ta parole,
Comme celui qui trouve un grand butin »
(Ps 119:162)