JACQUES

JACQUES

Étude N° 6

Texte: 2:26-27

La religion pure et sans tache… versus la religion iréelle et prétendue…

VAINE OU VERTUEUSE?

Jacques referme son premier chapitre en attirant nos attentions, mais aussi nos pensées sur ce qu’est la vraie religion. Loin d’être une nébuleuse d’ordres, d’impératifs et de choses à faire ou à ne pas faire, la foi chrétienne telle que l’enseigne la Bible, et telle qu’elle doit se vivre, est une foi de communion personnelle avec Dieu, rien de maussade ou de pesant. Ne confondons pas les choses, être chrétien, ce n’est pas être religieux et être religieux, ce n’est pas être chrétien. Il existe seulement deux religions: celle de l’homme ou des hommes (anthropocentrique), celle de Christ, Dieu béni éternellement (théocentrique ou christocentrique): la vraie et la fausse. Soit l’on est dans un camp ou dans l’autre, il n’y a pas de neutralité, point de position médiane. Mais comment savoir? Comment déceler la vraie de la fausse? En quoi consiste la vraie religion agréable à Dieu notre Père?

Une définition: Parlant de religion, chacun y va de sa petite idée, de son petit grain de sel. Il y a tellement de religions et de religieux qu’on se perdrait dans le labyrinthe. Le comble, toutes disent qu’elles nous rapprochent de Dieu, qu’elles veulent notre bien et visent notre bonheur.

On pense que le mot religion est partout présent dans la Bible, ce qui est loin d’être vrai. Le mot n’apparaît que quatre (4) fois, et uniquement dans le Nouveau Testament. Ici dans Jacques 1:26-27 (parlant des exigences divines), puis dans Actes 26:5 (la religion juive) et une fois dans Colossiens 2:8, pour désigner une pratique erronée et sectaire. Quant au mot « religieux », il revient deux (2) fois: Ac. 17:22 (les Athéniens comme beaucoup de ce monde étaient à tous égards extrêmement religieux) et ici dans Jc. 1:26.

Être religieux, ce n’est pas de porter une toge, une robe ou un uniforme spécial. Ce n’est pas de brûler de l’encens ou d’égrener un chapelet, d’aller dans un local dit sacré, de passer par telle ou telle initiation, de faire l’ascète, l’épicurien ou le stoïque, de donner sa dîme ou de faire des aumônes. On peut avoir la forme sans le fond. Une telle personne peut avoir la réputation sans avoir la vie, la vraie vie que donne une relation avec Dieu. Que veut dire alors le mot: « religion »?

  • « Ensemble d’actes rituels destinés à mettre l’âme humaine en rapport avec Dieu, avec le surnaturel » (Le Micro Robert). Prise comme telle, cette définition nous montre que tout homme, qu’il l’accepte ou non, est religieux. L’homme est religion. Dans le désarroi, même celui qui s’entête à être athée s’écrie: « Ô mon dieu! », parce que ça chauffe.

  • Le mot « religion » nous vient d’un mot Latin qui veut dire: « tabou », avoir des scrupules à faire certaines choses. Comme quoi, pratiquer une religion, c’est éviter de transgresser certains tabous, faire certains rituels et cérémonies, observer certains us et coutumes considérés comme sacrés.

  • religio viendrait de religare, « rejoindre » ou « relier », compris généralement comme indiquant la relation de l’humain au divin. On peut déjà dire ici, que la foi chrétienne telle que présentée dans la Bible n’est pas une religion (dans ce sens), car au lieu que ce soit l’homme qui cherche à joindre ou à rejoindre Dieu de par ses propres efforts, c’est plutôt le contraire. Dieu, en la personne de Jésus-Christ vint habiter parmi nous. C’est lui qui fit le premier pas, il vint à notre rencontre, et nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. Jésus est la révélation finale par excellence.

    Il y a une différence entre Christ et la religion. Aucune religion ne saurait soulager notre culpabilité. Jésus est venu donner un sens à notre vie. Prends soin de ton âme. En Jésus, c’est l’effort de Dieu vers nous et non le contraire. La religion basée sur les œuvres ne fera jamais de toi un enfant de Dieu. Jésus, par sa naissance dans ce monde, et par sa puissance, nous a ouvert le chemin pour que naissions au ciel, nous qui sommes terrestres. Il est venu nous chercher et sauver afin que nous entrions dans sa gloire, il est ressuscité pour que nous ayons la vie éternelle. Le paradis est gratuit car Christ en a payé le prix, il a donné sa vie en rançon de plusieurs.

Certains contrastes ont été établis entre la religion et la vie en Christ (on parle de vie chrétienne):

La religion qui séduit ———————– La Vie en abondance

Œuvre de l’homme                                                        Don de Dieu (Jn 4:10; Rm 4:4-5)

Salut par les œuvres                                                     Salut par grâce… (Ep. 2:8-9)

Aide-toi, le ciel t’aidera!                                            Crois au Seigneur Jésus de tout ton cœur (Rm 10:9-10)

Se donner bonne conscience                                   Purifiez votre conscience… (Hé. 10:14)

Glorifiez-vous !                                                               Humiliez-vous! (Jc 4:7; 1 Pi. 5:6)

La religion dit: Fais!                                                      Christ dit: Prends! « Tout est accompli! » (Jn 19:30)

Ce que l’homme fait pour Dieu,                                Ce que Dieu a fait pour l’homme (Rm 5:1-8)

L’homme en quête de Dieu,                                       Dieu qui cherche l’homme (Lc 19:10)

Propre-juste                                                                    Justifiés par Dieu (Rm 3:19-31)

Conditionnel (Je t’aime dans la mesure où…)     Inconditionnel (Je t’aime malgré…) Rm 5:5

Apaise la colère de Dieu                                             Reçois l’amour de Dieu (Jn 1:12-13; Es. 55:6)

Fais pénitence, sois dans le deuil!                          Réjouis-toi! (1 Pi. 1:6-8)

L’espoir (peut-être) de rencontrer Dieu              La réalité, la certitude de voir Dieu (1 Jn 5:11-13)

Bonne volonté, bonne expérience, aventure    Bonne Nouvelle, annonce (Lc 2:10; 4:18-19)

Bons conseils,                                                                 Glorieux évangile (2 Co. 4:4)

Demeure tel                                                                     Deviens une nouvelle créature (2 Co. 5:17)

Réforme-toi, tout est externe                                 Transformation radicale du cœur (Pr. 4:20-23)

Blanchit en surface,                                                    Plus blanc que neige (Es. 1:18-19; 1 Jn 1:7)

Beaucoup de religions mais un seul Dieu,         Un seul évangile, un seul Christ (Ga. 1:9; 1 Tm 2:5)

I. Trois caractéristiques de la fausse religion:

  1. « Si quelqu’un croit être religieux » (v26): Il s’agit de la religion du faux-semblant (1:26), d’apparence, de fard (2 Tim. 3:5). Une telle personne s’illusionne, s’abuse elle-même, prétendant être ce qu’elle n’est pas. Jacques n’y va pas du dos de la cuillère, la religion d’un tel homme est vaine, et comme il l’a déjà dit, un tel homme est irrésolu, inconstant dans toutes ses voies, il ne recevra rien du Seigneur. C’est la religion du « show », être ou prétendre être ce que l’on est pas vraiment, l’hypocrite type (Mt 6:5-8; 15:8). Soyons-en sûrs, Dieu n’est pas du tout impressionné par nos mines endimanchées, pendant qu’intérieurement, la coquille est vide. Loin d’être un rituel, la foi existe, elle est réelle. La Bible nous parle de notre « très sainte foi » (Jude 20). Il nous est demandé de conserver « le mystère de la foi dans une conscience pure » (2 Tim. 3. 9). Sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu. La religion pure et charitable ne se chamarre pas de rituels, de cérémoniels, mais c’est de montrer toujours une parfaite fidélité, afin de faire honorer en tout la saine doctrine de Dieu notre Sauveur.

  2. « Si quelqu’un trompe son cœur » (v26): Une telle personne se trompe, se séduit elle-même. Elle ne peut tromper Dieu. « Si quelqu’un pense être quelque chose alors qu’il n’est rien, il se trompe lui-même » (Ga. 6:3).

  3. « La religion de cet homme est vaine » (v26). Pensant bien faire, voici qu’il est dit à cette personne, ce n’est que peine perdue. Quel gâchis! Sans Christ, la religion est trompeuse et n’est que de la présomption.

Du négatif, de la religion condamnable, Jacques passe au positif au verset 27. Qu’est-ce qui fait la marque distinctive de la vraie religion?

II. Trois facettes, marques ou caractéristiques de la vraie religion, pure et sans tache:

La vraie religion touche à la fois notre vie privée comme publique. Notons bien que Jacques dit qu’il s’agit de « la religion… devant Dieu notre Père », et non devant les hommes. La vie chrétienne ne doit rien avoir de routinier. Il s’agit de vie et non de rituel. La vraie religion rassemble à la fois l’intérieur et l’extérieur. Loin d’insister sur les rites, Dieu insiste plus sur la conduite. Prier en public c’est facile. Faire des beaux gestes, c’est facile. La religion d’un homme se mesure à ses paroles et à ses actes. La religion sans action est morte.

1. Qu’en est-il de notre conversation? « sans tenir sa langue en bride… » Une langue et un langage contrôlés (v26). « Si la parole est d’argent, le silence est d’or ». Par métonymie, la langue désigne la parole. Parle et je te dirais qui tu es! Il est dit qu’au moins 1/5 de notre vie, nous le passons à parler. Imaginez qu’on écrive tout ce qui se dit, tout ce que tu dis! Pensez à toutes nos excuses, nos alibis, nos arguments, nos jurons, nos bénédictions, nos verbiages, nos vérités, nos mensonges, nos calomnies, nos médisances, nos bla-bla, etc. Tout ce que nos cœurs disent sans que nos bouches le profèrent. Combien de tomes écrirait-on?! Jacques avait déjà touché cet aspect au chapitre 1:19-20, nous exhortant à calmer nos ardeurs, il renchérit ici pour y aller de plus belle au chapitre 3. Brider sa langue requière de la discipline. La langue est l’indication de l’état de notre âme, l’indice de notre spiritualité. Autrefois, les médecins demandaient à leurs patients de tendre la langue pour des signes de bonne ou mauvaise santé de leur foie, mais dans la Bible, le Docteur des docteurs, nous dit qu’il y a un lien étroit entre le cœur et la langue. Une langue sans retenue, incontrôlée est signe de problème spirituel, car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle, et par tes paroles tu seras justifié ou condamné. Langue incontrôlée, débridée, effrénée, cœur vagabond, frivole. Le cœur et la langue font écho de nos personnalités. Savoir brider sa langue, savoir la tenir est tellement important dans la vie chrétienne. Mieux vaut ne rien dire que tout dire de travers. Quelle différence! On sait que les mots peuvent être plus perçants qu’une épée. On peut s’en servir pour encourager comme pour détruire. Être religieux n’a rien à avoir avec le fait de prononcer des mots pieux, prendre un ton ou un accent spécial, mais c’est plutôt être en mesure de dompter sa langue, de parler quand nécessaire, et savoir se taire quand il le faut. Le vrai religieux, ce n’est pas celui qui débite des paroles à longueur de journée pour ne rien dire, mais c’est quelqu’un qui sait tenir sa langue en bride. Être sage, c’est savoir tenir les élans de sa langue. Cependant, si d’un côté, être religieux c’est savoir se maîtriser dans les propos, de l’autre côté, reconnaissons qu’il y a une fausse humilité, flegmatique, amorphe, molasse, un silence coupable, ne voulant donner un avis sur quoi que ce soit, pour ne fâcher qui que ce soit. Un silence de peur d’être reconnu comme disciple de Christ ou par crainte des hommes. « Alors Philippe, ouvrant la bouche et commençant par ce passage lui annonça la bonne nouvelle de Jésus » (Ac. 8:35). Il va de soi que certains silences sont éloquents. Nos paroles reflètent notre cœur. Toutefois, celui qui ne sait maîtriser sa langue se la mordra, et Jacques nous dit que sa religion est vaine, vide et futile. Nous avons tous besoin de faire la même prière que David:

« Éternel, mets une garde à ma bouche,

Veille sur la porte de mes lèvres! » (Ps 141:3).

« Une réponse douce calme la fureur,

Mais une parole dure excite la colère.

La langue des sages rend la science aimable,

Et la bouche des insensés répand la folie » (Prov. 15:1-2).

2. Qu’en est-il de notre compassion? Avons-nous un cœur compatissant? Bouches fermées, mais mains ouvertes. La vie chrétienne est pratique. Être concerné, se soucier des besoins des autres, en prendre soin. Au lieu de se soucier rien que de soi, la vraie religion prend le temps et les moyens de venir et de subvenir aux besoins des autres. La vraie religion prend le temps et se donne le temps de « visiter » les autres, elle ne peut fermer ses entrailles face aux nécessiteux. Jésus lui-même nous en donne l’exemple, lui qui dans les évangiles nous donne plusieurs paraboles (Luc 10:25; 15:20; Mt 18:21) relatives à la compassion: « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger » (Mt 9:36). La sympathie ou la pitié ne doit jamais se substituer à l’action, thème qui se répète dans l’épître (2:1-9, 14-17, 26; 3:17-18; 4:11; 5:9, 16, 19-20).

a. « Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion » (Jc. 5:11).

b. « Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville… » (Jon. 4:11)

c. « Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté… » (Jon. 4:2)

d. « … il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades » (Mt 14:14).

e. « Jésus, ayant appelé ses disciples, dit: Je suis ému de compassion pour cette foule; car voilà trois jours qu’ils sont près de moi, et ils n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin » (Mt 15:32)

f. « Ému de compassion, Jésus toucha leurs yeux; et aussitôt ils recouvrèrent la vue, et le suivirent » (Mt 20:34).

g. « Un lépreux vint à lui; et, se jetant à genoux, il lui dit d’un ton suppliant: Si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié » (Mc 1:40-42).

Attention, ne confondons pas les choses! En aucun cas, Jacques ne nous parle du salut par les œuvres, tel n’est pas son thème ici. Ne confondons pas religion et régénération, pas d’amalgame entre bonne volonté (religion) et Bonne Nouvelle (évangile). La religion ne sauve pas, mais une fois sauvée au moyen du sang de Christ, l’on ne peut rester stériles. Celui qui a compassion ne peut rester indifférent. Il va certainement agir (Eph. 2:8-10). La vraie religion ne peut jamais passer outre les besoins des autres. Voyez comment Dieu s’est décrit dans l’Ancien Testament: « Le père des orphelins, le défenseur des veuves… Dieu donne une famille à ceux qui étaient abandonnés, il délivre les captifs et les rend heureux… » (Ps 68:5-6; Dt. 10:17-19; 24:19-21; 27:19; Es. 1:17; 1 Jn 3:17). Ce devoir, nous le devons envers toutes les personnes en situation de faiblesse. Contrairement à ce qui se voit de nos jours, ce n’est pas un ministère réservé aux seules O.N.Gs ou humanitaires, c’est l’élan de cœur de tous ceux qui aiment Dieu en toute sincérité (sans toutefois perdre de vue l’importance du salut des âmes – ne faisons pas de l’église une agence humanitaire pour répondre aux besoins sociaux et physiques de ce monde). Jésus n’a t-il pas dit que les pauvres sont toujours avec nous?

3. Qu’en est-il de notre comportement? Avons-nous une vie consacrée? (1:21, 27; Col. 3:5-14). En lieu et place de la souillure morale, il faut se préserver des souillures du monde (2 Pi. 3:13-14). « Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu » (Jc. 4:4). Il n’y aura jamais de sanctification sans séparation. « Recherchons la paix et la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hé. 12;14). La sanctification est l’iceberg (ou partie visible) du salut. La séparation conduit à la consécration: « Si donc quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre » (2 Tim. 2:21). La vie chrétienne n’est pas une vie désinvolte et décontractée. N’aimez pas le monde nous dit la Parole de Dieu, séparons-nous en (1 Jn 2:15-17). Comme chrétiens, nous sommes dans le monde, mais pas du monde (Jn 17:15-19). Dieu étant notre Père, vivons comme lui (1 Pi. 1:15-16). Malheureusement, pour beaucoup de chrétiens, au lieu de tel père, tel fils, c’est plutôt tel père, quel fils?! La Bible nous exhorte à fuir la corruption qui existe dans le monde par la convoitise (2 Pi. 1: 4). La séparation consiste à ne pas se prendre d’amitié au monde. Le monde nous pollue jour après jours. Au lieu de regarder au réchauffement climatique et autres discours politiques sur l’écologie et la pollution, l’homme (nos politiciens surtout) ferait bien de prêter attention à sa pollution morale. C’est d’elle que jaillissent tous les changements climatiques tant criés et décriés. Le comportement citoyen doit avant tout être moral. Approchons-nous plus de Dieu, la nature suivra. La Bible nous demande de ne pas nous conformer au siècle présent (Rm. 12:1-2; 1 Co. 11:32). Être religieux, c’est poursuivre la préservation morale, et la grâce, loin d’être une licence, nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres.

Il ne sert à rien de crier haut et fort ou de crier sur tous les toits être religieux, alors que cela n’a aucun impact sur votre vie et sur la vie des autres. Au regard de ces 3 marques, on ne peut s’empêcher de voir la personne de Jésus-Christ. Il est la vraie religion incarnée, en direct.

Alors, à quelle religion appartenez-vous? La vaine, la chimérique ou la parfaite? La pure et sans tache ou la sans-valeur? La fictive, l’illusoire, la simulée ou la réelle? Qu’est-ce qui décrit le mieux ta religion ou ta pratique? Ta religion va t-elle passer au test? Toute religion sans Christ et sans sincérité n’est que vanité. Jésus affirme: « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15:5).

CONCLUSION: A la sortie de ce premier chapitre, riche en thèmes et en événements, le chrétien peut être sûr et se fier à certaines choses:

1. Pleine confiance aux desseins de Dieu (1:1-12): Les épreuves, loin d’éteindre notre foi, même si elles l’ébranlent, ne font que la faire briller aux éclats. C’est dans les épreuves qu’on voit les âmes fortes. Elles ont pour but de former et de forger notre caractère, avec pour résultat principal de produire en nous: la patience (Rom. 5:3-4; 1 Pi. 1:6-7), fruit de l’Esprit (Ga. 5:22). Au-delà des épreuves, voyons ce que Dieu nous réserve, afin que nous soyons (Jc 1:2-4):

  • PARFAITS: Dieu vise notre maturité. Il ne veut pas que nous restions à l’état de bambin, de nourrisson. Le feu sert à purifier l’or, de même Dieu nous fait passer par ces épreuves afin de nous purifier de toutes scories, car notre foi est plus précieuse que l’or. Pour que nous regardions à lui, il arrive que Dieu nous mette sur notre dos.

  • ACCOMPLIS: à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, complet, stable, endurant, persévérant. C’est le sens des mots de Jésus: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5:48). Pas un chrétien qui est ici une chose et ailleurs autre chose, mais complet partout où il se trouve, ayant un jugement exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.

  • SANS FAILLIR EN RIEN: Adultes victorieux (Jacq. 1:4, 17, 25; 2:22; 3:2; Ph. 3:12-16).

2. Pleine confiance en la bonté de Dieu (Jc 1:13-20). Dieu est bon, ne doutons pas de cela! Il est immuable, il n’est pas d’humeurs variables, il est fidèle et est la source de toute grâce excellente et de tout don parfait. Sa bonté nous est disponible qu’elle qu’en soit l’épreuve. Nul n’épuisera ses ressources.

3. Pleine confiance en la Parole de Dieu (Jc 1:19-25). La loi de Dieu est parfaite, sa parole répond à toutes nos questions (Hé. 4:12-13; 2 Tim. 3:16-17). Prenons plaisir à la lire et à la vivre. Tous les grands réveils spirituels dans la Bible, comme dans l’histoire de l’église, sont accompagnés d’une prise de conscience sur l’importance de l’Écriture et un positionnement par rapport à elle.

La Parole de Dieu se transmet aussi au moyen de la parole. Ne nous laissons pas intimider par le monde qui nous entoure (Hé. 13:5-6). Celui qui plonge son regard dans la Bible, persévère et la met en pratique, verra aussi le besoin des autres, et fera de son mieux pour les amener à se regarder dans ce miroir.

« Sache que dans les derniers jours il y aura des temps difficiles, car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, vantards, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies, insensibles, implacables, calomniateurs, violents, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, aveuglés par l’orgueil, amis du plaisir plutôt que de Dieu. Ils auront l’apparence de la piété mais renieront ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces gens-là » (2 Tm. 3:1-5).

« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! » (Mt 5:8).