HÉBREUX
Étude N° 7
Texte: 2:10-18
« … abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges,
Tu l’as couronné de gloire et d’honneur…
et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils… »
Christ est l’homme supérieur, c’est le thème de ce deuxième chapitre. Au chapitre 1, il a été question de sa divinité éternelle. Ici au chapitre 2, l’écrivain nous prouve son humanité. Jésus est venu pour apaiser la colère de Dieu à l’égard du pécheur et exercer sa sainte justice. Ces deux doctrines jumelles (divinité et humanité de Christ) sont inséparables. C’est pourquoi « grand est le mystère de la piété » (1 Tim. 3:16). Jésus-Christ, notre Seigneur vivant et vrai est à la fois Dieu et homme. Cela est dit dans l’Ancien (Esaïe 9:5-6) comme dans le Nouveau Testament. Ayant revêtu un corps humain, et même après être monté au ciel, il a gardé ce corps (glorifié) et reviendra dans un corps humain (Phil. 3:21). C’est aussi dans ce corps qu’il intercède aujourd’hui en notre faveur (Rom. 8:34). Pour confirmer la double nature de Christ, l’auteur nous donne des évidences tirés d’arguments vétérotestamentaires, méthode adoptée à chaque fois qu’il s’agissait de donner des preuves. Dans cette section, il cite les Psaumes 18:3; 22:22 et le prophète Esaïe 8:18.
Ayant parlé de la gloire perdue par l’homme (sujet à la crainte, à la servitude, à la tentation, à la mort), mais regagnée en Christ dans les versets 5 à 9, nous pouvons à présent regarder à l’avenir avec espérance et confiance. Christ « … a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges », toutefois, il est aussi l’homme supérieur aux anges, couronné de gloire et d’honneur (v9). C’est la plus grande promotion possible.
Nous en arrivons à présent au chapitre 2:10-18 qui nous explique les versets 5-9. Le rédacteur inspiré nous présente 9 raisons explicatives de la supériorité de Christ et cela même dans un corps humain et en dépit de son humiliation, et surtout les bénéfices que nous en tirons:
-
Le Créateur de toutes choses v.10
-
Le Prince du salut v.10
-
Le Sanctificateur v.11
-
Le Célébré v.12
-
Le vainqueur du diable v.14
-
Le libérateur de la servitude, de la mort v.15
-
Le souverain sacrificateur v.16-17a
-
Le Rédempteur v.17b
-
Le Capable v.18
1. Il est le Créateur: Voyez bien ce verset 10, il est glorieux, il contient tout. On nous rappelle encore que Jésus est Dieu, Créateur de toutes choses: « celui pour qui et par qui sont toutes choses » (2:10; cf. Rom. 11:36; 1 Cor. 8:6; Col. 1:16). « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées » (Apoc. 4:11). S’il est Créateur, il va s’en dire qu’il est aussi Dieu.
LES BIENFAITS DE L’HUMILIATION DE CHRIST
2. « Prince de leur salut… conduisant à la gloire beaucoup de fils » (v.10): C’est ainsi que Jésus a regagné pour nous (les croyants) ce que nous avions perdu en Adam. A cause de sa mort en faveur de son peuple (v9), il est à présent couronné de gloire et d’honneur. Cessons de chanter « couronnons-le ». S’il avait attendu que nous le couronnions, cela ne se serait jamais passé. Il est déjà couronné, le Père l’a couronné, il est le Roi des rois. Pas « couronnons-le », mais « adorons-le ». Dans ce verset, il est question des sauvés, du sauveur et de ses souffrances.
Pour ce qui est du sauveur, Il est le guide, il est celui qui tient les rênes, qui prend les devants, il est entré pour nous comme précurseur (Héb. 6:20). Le monde à venir ne sera pas gouverné par des anges, mais par Christ. Le mot traduit par « prince » revient quatre fois dans le N.T. (même s’il est parfois traduit différemment). Dans Actes 3:15, il est « le Prince de la vie »; dans Actes 5:31, il est « Prince et Sauveur ». Il est celui qui donne la vie, celui qui sauve et celui auquel il faut s’assujettir. Dans Hébreux 12:2, il est décrit comme « Chef et consommateur de la foi… ». Un mot plein de sens. Christ est le pionnier, l’initiateur, le bâtisseur, le finisseur, l’alpha et l’oméga de notre salut. Sa position de Chef de notre salut le qualifie pour devenir notre substitut.
De la race déchue, il y a ceux-là que Dieu a élu et se plaît à avoir comme fils, avant même leur conversion afin de les amener à la gloire (v10, 14; cf. Jn 11:51-52). Déjà choisis avant qu’ils ne viennent, avant qu’ils ne soient rachetés. De toute éternité, Dieu s’est choisi un peuple (Jér. 31:3). En dépit de la chute d’Adam, ce peuple-là sera sien, beaucoup de fils; des frères aussi nombreux que le sable de la mer, plus nombreux que les étoiles, un nombre que nul ne pourra compter (Apoc. 7:9). Tels sont ses frères, ses élus. C’est le cadeau d’amour de Dieu à Christ (Jn 6:39). Le Père les aime, le Fils les aime. Ils sont spéciaux et précieux à ses yeux. « Me voici, moi et les enfants que tu m’as donnés ». Le Saint-Esprit introduira tous les enfants de Dieu qu’il a élu à Christ et il les conduira à la gloire.
Pour en arriver là, il a fallu que le Messie souffre, il est l’homme de douleur, habitué à la souffrance (Ps 22:11-18; 69:18-21; Es. 50:6; 53:1-12; Zach. 13:7). Même si ses contemporains s’attendaient à un Messie politique, venu pour mettre fin à leurs souffrances et à l’hégémonie romaine, Jésus a parlé de ses souffrances à ses disciples pour un royaume spirituelle et céleste (Mc 8:31; Luc 9:22; 12:50; 22:37; 24:7, 26, 46; Jn 3:14). Comme Dieu, il n’a jamais souffert (Dieu ne souffre pas), mais comme homme, c’était une nécessité (Héb. 5:8; 13:12; Actes 26:22-23; 1 Pi. 5:1). « Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies » (1 Pi. 1:10-11; Cf. 2:21; 3:18).
Ayant lui-même subi toutes ces choses, ne nous attendons pas à meilleur traitement (Jn 15:18-21; Rom. 8:17; 2 Tim. 3:12). Le Sauveur et les sauvés sont un, rien ne nous séparera de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Christ est un Prince parfait, aucune imperfection morale, rien à ajouter à sa personne. Toutefois, sa perfection comme sauveur (dans un corps humain) devint authentique lorsqu’il a accompli à la croix ce pour lequel il était venu. Pour achever la mission, il a fallu qu’il aille à la croix, et cela la tête haute. S’il vous plaît, ne nous imaginons pas un Jésus allant à la croix défait, tête basse. Il y est allé en conquérant en dépit de l’ignominie et de l’horrible agonie qu’était la croix. Il est le chef de file, il est allé en avant sans rechigner. Il nous a tracé le chemin qui mène au ciel. Il est lui-même ce chemin, il est donc incontournable.
3. Le sanctificateur qui nous appelle, qui nous sépare du monde afin de nous adopter dans la famille de Dieu (v.11): Christ dans son humanité est de même nature que nous et nous accepte comme ses frères. C’est à lui de nous accepter et non le contraire. « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde… » (Eph. 1:4-6). Cela ajoute une note d’honneur et de privilège au choix qui s’est porté sur les sauvés. C’est ce choix qui fait de nous ses frères, sans oublier qu’il est notre frère aîné, et donc qu’il a pleine autorité sur nous. « Survinrent sa mère et ses frères, qui, se tenant dehors, l’envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui, et on lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent. Et il répondit: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui: Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère » (Marc 3:33-35).
Ce verset 11 nous donne le caractère du salut que Christ nous a donné: lui qui sanctifie, s’est identifié avec nous, il s’est associé à notre sort, il s’est solidarisé avec nous. Lui Dieu, sans péché, par la puissance du Saint-Esprit est désormais notre frère afin qu’il y ait un seul troupeau, une seule famille. Sur la croix, il a pris la place de son peuple, de ceux-là qu’il va sanctifier et leur donner une conscience sans reproche (Héb. 9:13-14, 22; Jn 17:17), purifiés par son propre sang. C’est pour eux qu’il est mort et non qu’il soit mort pour tout le monde (Héb. 5:8-9; 10:14). Ayant été obéissant, le Seigneur exige aussi l’obéissance de notre part. Il y a dans ce verset, la première mention du mot « sanctifié » dans l’épître, émise dans un présent continuel. La sanctification est une nécessité (Héb. 12:14; 1 Pi. 1:14-16), c’est une marche, un combat de tous les jours de chercher à vivre pour le Seigneur en se séparant du monde et de ses convoitises. L’ami du monde est de facto ennemi de Dieu (Jacq. 4:4).
Jésus n’a pas honte de s’afficher avec nous, bien sûr, pas à n’importe quel prix. Il ne s’affichera pas à quelqu’un qui n’est pas obéissant. « Cette parole est certaine: Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera; si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2 Tim. 2:11-13). Ayant été rachetés par son sang, nous devenons ses frères. C’est un honneur qui nous est fait. N’ayons pas honte de Christ. Bien de fois, il aurait pu et dû avoir honte de nous, pourtant dans sa grâce, il a accepté de jeter un regard favorable sur nos personnes. « Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges » (Mc 8:38). Christ est Fils de Dieu par nature, nous le sommes par adoption. Une fois en Christ, nous devenons des « frères saints » (Héb. 3:1), une sainte nation sur laquelle il règne. Notons bien les faits:
- Même paternité: Nés d’en-haut, unis à Christ, adoptés, nous avons le même Père que lui (Héb. 2:11) et devenons par la même occasion cohéritiers avec lui.
- Même fratrie: frères et sœurs (Héb. 2:11). C’est notre nouvelle identité. Tous égaux devant lui ayant en partage une foi du même prix.
- Même adoration: (Héb. 2:12). Nous annonçons son nom en esprit et en vérité, nous le célébrons comme Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu en prison (Ac 16:25; cf. Rom. 15:9; Eph. 5:19; Col. 3:16). « Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-a-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13:15).
- Même foi et même obéissance: (Héb. 2:13). « Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance » (1 Pi. 1:14, 22). L’obéissance vaut mieux que les sacrifices.
Face à toutes les douleurs, les tristesses, les pertes, l’abandon, les larmes, les charges, la solitude, nous avons un frère et il n’a pas honte de s’afficher avec nous. A la fin de notre voyage, il nous accueillera devant le Père. Il est notre frère. Que c’est merveilleux d’avoir un si grand frère. Que cela te réjouisse d’avoir un frère qui t’aime au paradis, un frère qui prendra soin de toi dans la vie et dans la mort.
4. Celui qui mérite d’être célébré au milieu de l’assemblée (c’est le mot ekklesia = église » (v.12; cf. Héb. 13:15): Jésus-Christ, divin, homme et humain, mais aussi proche de nous comme frère. Le Ps 22:22 duquel est tiré cette citation commence par: « Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m’as-tu abandonné, et t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes?» (Mt 27:46; Mc 15:34; Jn 20:17), et se termine par une note d’espoir. De l’agonie à la délivrance, de l’humiliation à l’exaltation.
Notons bien dans ce v.12 la précision que Christ est venu pour nous révéler le nom de Dieu.
Le nom de Dieu révèle sa nature, sa personne, son caractère, ses attributs, sa grâce, sa miséricorde. Jésus a reçu le nom qui est au-dessus de tout nom (Phil. 2:9-11) afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. Mais quel est ce nom? Son nom est la Parole de Dieu (Apoc. 19:13; Jn 1:1-3). « Moïse dit à Dieu: … s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je? Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle ‘je suis’ m’a envoyé vers vous » (Ex. 3:14). Dieu parla encore à Moïse, et lui dit: « Je suis l’Éternel. Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob, comme le Dieu tout puissant; mais je n’ai pas été connu d’eux sous mon nom, l’Éternel » (Ex. 6:2-3). « L’Éternel descendit dans une nuée, se tint là auprès de lui, et proclama le nom de l’Éternel. Et l’Éternel passa devant lui, et s’écria: L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération! » (Ex 34:5-7). Dans notre état de pécheurs, nous ne pouvons pas tenir devant la puissance de la voix de Dieu, il faut un intermédiaire, comme cela fut le cas dans l’Ancien Testament avec le peuple (Ex. 20:19). Le peuple a plaidé que ce soit Moïse et non Dieu qui leur parle (Dt 5:25, 27). Aucun de nous ne peut tenir devant la grandeur et la gloire de Dieu, elle nous éblouira, elle nous réduira à néant. C’est ainsi que nous avons besoin du prophète promis et prophétisé par Moïse qui n’est autre que Jésus-Christ (Dt 18:15-18; Jn 1:18). Il est venu et nous a fait connaître Dieu. Il nous a rendus Dieu réel et proche, il nous a révélés son nom (Jn 17:6, 11). A notre tour, nous portons un message qualifié de trésor dans des vases de terre (2 Cor. 4:7), afin que cette grande puissance de Dieu soit proclamée à tous, et nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu! (2 Cor. 5:20).
Au verset 13, nous retrouvons une autre citation tirée cette fois du prophète Esaïe (8:17-18), relative à la manière dont Christ prend soin de son peuple. Nous voyons dans ce verset que nous sommes le cadeau du Père à Christ. Ceci fait partie de l’alliance éternelle entre le Père et le Fils (Héb. 13:20). Le Fils ayant accepté de venir dans ce monde dans un corps, le Père lui a promis un peuple, et une fois la mission accomplie, le Fils reçoit ce que le Père lui a promis. Jésus en parle dans ce qui est communément appelé « la prière sacerdotale » (Jn 17). Les chrétiens sont « les enfants que Dieu a donnés à Christ » (v.13). Nous sommes son assemblée, il se tient au milieu de nous et demeure au milieu de nous (Apoc. Mt 18:20; 28:18-20; Jn 20:19; Ac. 1:4; Apoc. 1:13). Par son Esprit, Christ nous intègre dans son église (1 Cor. 12:13). Désormais, il est au milieu de son église et il est avec tous ceux qui lui appartiennent jusqu’à la fin du monde. Ce verset nous montre aussi que l’incarnation, la louange, l’assemblée sont des concepts déjà présents dans l’Ancien Testament et qui ne sont qu’entrain de s’accomplir dans le N.T. et dans la vie de l’église à travers les âges.
Toujours dans ce verset 13, si Christ a eu besoin de placer sa foi en Dieu, à combien plus forte raison devons-nous faire de même (Ps 18:2). Les Juifs ont compris que Jésus s’est toujours confié en Dieu (Mt 27:43). Dans ce corps qui le limitait, il est passé par moult circonstances qui l’ont amené à placer sa foi en Dieu. Il a passé toute une nuit dans la prière, il a prié plus instamment, il a eu des moments de frayeur, il a eu besoin de la protection de Dieu (Ps 22:8), mais il s’est en tout confié en Dieu.
Rachetés, nous sommes aux yeux de Dieu cette grande assemblée au milieu de laquelle règne le Seigneur. Unis et réunis avec lui. Dans ce monde, il n’y a que deux familles: les enfants de Dieu et ceux du diable. Ceux de Dieu ont pour guide Christ, les autres ont pour père le diable. En devenant homme, Dieu n’est plus loin. En Christ, il devint notre « grand frère ».
5. Le vainqueur du diable (v.14): pour anéantir Satan, le vaincre et distribuer ses biens. Jésus est l’homme plus fort qui a vaincu Satan. Satan est réel, il est une personne, il est pernicieux et puissant. C’est un lion rugissant cherchant qui dévorer. Il a des tactiques, des plans, il est rusé, il a des désirs, des passions, c’est un enragé, il asservit, il est séducteur, il se déguise en ange de lumière. Il sait que les pécheurs, comme lui, ont péché, et il rit sous cape en les voyant s’égarer.
Pourtant, si l’on se limite à cela, le message de l’évangile ne serait que sépulcral, loin d’être une bonne nouvelle. Jésus a pris sur lui ce corps (cette tente), il est venu vaincre notre adversaire comme David a défait Goliath. « Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché… Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable» (1 Jn 3:5, 8). Pour anéantir l’ennemi de nos âmes, il a fallu qu’il devienne un homme, qu’il participe au sang et à la chair. Une preuve que Jésus était bel et bien un homme, en chair et en os, corps, âme et esprit. Nous sommes par nature et par naissance chair et sang, lui il le devint car il était (et est) divin. La différence c’est que lui il est sans péché. Il a volontairement pris un corps. Dans notre cas, nous ne pouvons rien changer ou apporter à notre nature, le léopard ne peut pas changer ses taches. Beaucoup de choses nous différencient les uns des autres, mais nous avons ceci en commun: tous pécheurs, et tous participants à la chair et au sang.
Conformément à la prophétie de Genèse 3:15, Christ (la postérité de la femme) a écrasé la tête du Serpent qui n’est autre que le diable, même si celui-ci continue à bouger de la queue. Sa tactique d’accuser ne marche plus envers les enfants de Dieu, désormais face à cet adversaire, nous avons Christ, notre Avocat. Jamais plus, il ne pourra empêcher à un des élus de Dieu d’être attiré par le Père. Le prince de vie a désarmé le roi de la terreur.
6. Le libérateur de la servitude, de la mort et de sa crainte (v.15; 1 Cor. 15:26; Apoc. 21:4): Jésus vit, nous vivons avec lui (Jn 14:19). « … et qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile » (2 Tim. 1:10). Par sa mort Christ a anéanti la puissance de la mort, pas que celle-ci n’existe plus ou qu’elle ait été annihilée, mais plutôt qu’il en a rendu la puissance inopérante, nulle, du moment où celui qui croit en Christ vivra quand même il mourra (Jn 11:25). La mort pour le chrétien (comme d’ailleurs pour le non-chrétien) n’est pas la fin de toutes choses, au contraire, elle nous fait entrer dans une nouvelle vie, la vie de l’éternité.
Le diable est actif, il est puissant, mais toute sa puissance est contrôlée, et ses actes permis par Dieu qui est tout-puissant. Il n’est capable de faire que ce que Dieu lui permet (Job 1; 1 Pi. 5:8-9). Par sa mort, il a ramené l’influence du diable au strict minimum. Jadis, il séduisait toutes les nations, les maintenait dans les ténèbres, mais depuis la mort de Christ, jamais plus.
En disant qu’il a la puissance de la mort, cela veut dire qu’il est à la base de la venue de la mort sur l’humanité, il est meurtrier dès le commencement (Jn 8:44). Satan détient la puissance de la mort, c’est le péché qui a engendré la mort (Rom. 5:12; 6:23), c’est notre dernier ennemi (1 Cor. 15:26). La mort est son domaine de prédilection, c’est son symbole (☠). Il nous tente, nous fait douter de Dieu, de sa parole, de la vie, de l’éternité, c’est le père du mensonge.
Voltaire est mort en hurlant ses remords et sa crainte de mourir au point que l’infirmière qui le gardait s’est écriée : « Jamais plus je ne veillerai sur un mourant athée. » Face à la mort, lorsqu’elle s’approche, Satan nous terrifie par sa présence. Toutefois, n’oublions pas que c’est Dieu qui a tout d’abord prononcé la sentence de mort (Gen. 2:16-17) et Satan n’a fait qu’en profiter. Notons que le mot « mort » revient trois fois dans les versets 14 et 15. En désarmant Satan, Jésus nous a délivrés de la mort et de sa terreur. « O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? L’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! » (1 Cor. 15:55-57). La puissance de la mort a été amenuisée par Christ car la mort n’a pas pu le retenir, il a vaincu, il est ressuscité. C’est ainsi qu’à notre tour, à la résurrection finale, la mort sera complètement défaite et celui qui en a la puissance jeté dans l’étang de feu (Apoc. 20:10-12; Rom. 8:37-39). Sans Christ, nous faisons tous face à la mort, mains nues. La mort a certainement une puissance. Nul n’est besoin de s’en convaincre. Elle est partout présente, au quotidien, elle nous touche, touche nos bien-aimés, touche les riches, les pauvres, les grands, les petits, elle ne fait pas d’exception. Nous sommes tous sous sa tyrannie, elle n’épargne personne, elle égalise les conditions, elle guette. Parlant de la mort, on en distingue 3 sortes:
* La mort spirituelle qui a pour cause le péché: Nous venons dans un monde déchu, séparé de Dieu. Dieu est saint, nous sommes des pécheurs et tout homme qui n’est pas réconcilié avec Dieu par Christ, est mort et déjà sous la condamnation divine (Eph. 2:1, 5; Jn 3:18-19, 36).
* La mort physique: Nul n’y échappera car il est réservé aux hommes de mourir une fois… (Héb. 9:27). Un rendez-vous que nul ne manquera;
* et la mort éternelle pour celui qui meurt sans Christ. Jeté dans l’étang de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents (1 Thess. 1:10).
Même si tu ne peux échapper à la mort physique, tu peux crier au Seigneur d’avoir pitié de toi, efforce-toi d’entrer dans le royaume de Dieu, tu échapperas ainsi à la mort spirituelle et éternelle.
L’autorité finale sur la mort, c’est Dieu et non Satan (Dt. 32:39; Mt 10:28; Apoc. 1:18). Satan ne fera que ce que Dieu lui permet (Job 1:12; 2:6), mais Satan est l’auteur du péché (Jn 8:44), et la cause de la mort (Rom. 6:23). Il est le roi de la puissance des ténèbres (Col. 1:13).
Jésus a vaincu la mort par la mort. En lui, c’est la mort de la mort par la mort à la croix. C’est là qu’il a payé le prix qui libère de l’arche-ennemi. Désormais, ni l’enfer, ni la mort, ni le diable ne les vaincra. Les pécheurs savent en leur for-intérieur que la mort n’est qu’une résultante du péché. La mort nous rappelle que bientôt nous allons comparaître devant l’Éternel et le jugement sera impartial (Héb. 9:27).
Christ a fait que la mort (pour le chrétien) n’est qu’une porte ou un portier qui nous ouvre la porte de l’éternité. On fait face à la mort avec assurance car sa phobie a été solutionnée, le Seigneur a réglé son compte. Il nous a réglé le problème de la mort en ressuscitant de la mort. Il est prémices de tous ceux qui lui appartiennent (1 Cor. 15:20). Puisque je vis a dit Christ, alors vous vivrez aussi. Par sa mort, Jésus a changé le caractère de la mort. Elle nous faisait peur, elle nous expose au jugement de Dieu, à la perdition, mais une fois en Christ, croyant en lui qui a pris notre jugement sur la croix, désormais, on peut dire: « Plus de condamnation!»; désormais, nous passons de la mort à la vie (Jn 5:24). Au lieu de la mort, Jésus a dit: « Je leur donne la vie éternelle ». Mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification (Rom. 4:25). Et lorsque nous passons par l’ombre de la vallée de la mort, lorsque les eaux nous passeront dessus, Jésus a dit, je serai avec toi tous les jours, je ne te délaisserai point, je te préserverai de tout mal. Alors, je ne crains aucun mal car tu es avec moi. Même la mort agit pour notre bien et j’habiterai dans la maison de l’Éternel jusqu’à la fin de mes jours.
7. LE RÉDEMPTEUR: «En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple» (v.17). La peur a changé de camp. Christ a détourné la colère de Dieu. Son sacrifice a pleinement satisfait la justice de Dieu. Le salut est pour nous, il nous concerne nous et non les anges. En Christ, nous ne sommes plus de la postérité d’Adam, mais la postérité d’Abraham par la foi en Jésus-Christ (Héb. 2:16; Gal. 3:17). Jésus a payé le prix requis. L’ardoise était salée, mais son sang, plus précieux que l’or et l’argent, a fait l’affaire. La dette a été épongée, la rançon payée. Ce que tous les sacrifices de l’A.T. n’ont pas pu faire, il a fallu d’un seul sacrifice et s’en était fini, et bien fait! (Luc 18:13; Rom. 3:25; 1 Cor. 5:19; 1 Jn 2:2; 4:10). Pour accomplir cette œuvre d’expiation, il était convenable qu’il prenne la nature humaine, pas d’alternative. « Il y a également participé lui-même… ». Ce qui sous-entend qu’il était d’une autre nature. Il n’était ni humain, ni angélique (v16), mais divin (Jn 1:1). De riche qu’il était, il s’est fait pauvre afin que par sa pauvreté que nous fussions enrichis (2 Cor. 8:9). Il nous a aimés et a mis le comble à son amour pour que ceux que le Père lui a donnés deviennent ses brebis, son peuple, ses amis, son épouse, son église. Il y a participé lui-même, ce fut un choix pour lui de venir dans ce corps. Il n’a pas hérité cette nature, il ne l’a pas reçue, il l’a voulue, il l’a prise. Dans notre notre cas, nous n’avons pas et nous n’aurons jamais de choix. Ce qui est né de la chair est chair. C’est pourquoi sa naissance est différente, miraculeuse, né de la vierge. Pourtant, « Voici l’homme! », le seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme (1 Tim. 2:5). Jésus devint chair et sang, deux éléments qui étaient étrangers à sa personne, mais voici qu’il prend ce corps qui est nôtre à l’exception du péché. Dans notre cas, nous entrons dans ce corps pour vivre, mais lui a été manifesté dans la chair afin de donner sa vie en rançon de plusieurs. Nous mourrons parce que nous sommes pécheurs, nous sommes sous la malédiction du jugement divin, mais lui est mort pour prendre sur lui cette malédiction pour que tous ceux qui croiront en lui, viennent au salut, délivrés du péché et de sa puissance. Sa mort était indispensable. Nous ne sommes ni sauvés par sa venue, ni par sa vie, mais par sa mort. L’homme est coupable, il a péché et le salaire du péché, c’est la mort. C’est l’homme qui doit expérimenter cette mort et non les anges qui de toute façon de meurent pas (Luc 20:36) et dont le sort est déjà scellé.
« L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ». La nature de Dieu exige que le péché soit puni. C’est pourquoi son sacrifice était absolument nécessaire. Le moindre doute sur sa nécessité en diminuera la valeur. Face à la souffrance, à l’horreur et à la terreur du péché, Christ est absolument nécessaire et suffisant. Il convenait, lui seul a pourvu au salut convenable et concevable.
8. LE CONSEILLER SOUVERAIN SACRIFICATEUR: « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple » (v17-18). Au chapitre 4:14, il nous est dit: « Nous avons un grand souverain sacrificateur ». Oui, nous avons! S’il était venu dans un « corps » d’ange, il n’aurait jamais pu devenir notre souverain sacrificateur. C’est l’homme qui a péché et c’est aussi dans un corps d’homme qu’il fallait venir, et il l’a fait. Mission accomplie, Christ peut agir pour nous devant le Père comme rédempteur et représentant en même temps. Comme souverain sacrificateur, il est:
* Serviteur de Dieu (v.17): C’est Dieu qu’il sert. Le souverain sacrificateur a un ministère que lui seul peut accomplir, ce n’est pas laissé à n’importe qui. Jésus a pris soin de l’intendance de toute son église et il répond de chaque membre de son peuple. Il porte le nom de toux ceux qui lui appartiennent, il les porte sur son cœur, comme quoi ils lui sont proches et son affection pour eux n’en prendra aucun coup.
* Miséricordieux (v.17; Héb. 4:14-16), indulgent envers les ignorants et les égarés (Héb. 5:2): Nous verrons plus tard au chapitre 5, les qualifications et les qualités requises du souverain sacrificateur. Pour que Jésus joue ce rôle, il fallait avant tout qu’il soit un homme, ce qu’il est devenu. Pécheurs, nous avons besoin de la miséricorde de Dieu. C’est le seul moyen de vivre devant Dieu pour l’éternité. Si la grâce, c’est Dieu qui me donne ce que je ne mérite pas, la miséricorde c’est la corde qui me tire de la misère et fait que Dieu ne me donne pas ce que je mérite. La grâce m’ôte de mes péchés, la miséricorde me sort de ma culpabilité. On peut douter de beaucoup de choses, mais ne doutons pas de sa miséricorde. Dans toute notre solitude et désolation, quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus-Christ. Dieu nous accepte en son bien-aimé, Jésus-Christ, le Fils de son amour. Il ne cessera jamais de t’aimer. Au brigand crucifié à la croix qui lui criait au secours, Jésus lui dira: « Aujourd’hui même tu seras avec moi au paradis ». Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Jésus dira: Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié. Il fit miséricorde au lépreux qui se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Jésus exerça sa miséricorde envers Bartimée l’aveugle, envers la femme Syro-phénicienne, etc. A toi aussi en ce jour, sa miséricorde est toujours à portée.
* Fidèle (v.17), attribut immuable de Dieu, ne pouvant se renier lui-même. Fidèle dans le service de Dieu. La fidélité est plus importante que le succès. En dépit de toutes les douleurs, les peines endurés, il est resté fidèle, imperturbable.
* Notre rédempteur (v.17), ayant fait expiation des péchés
* Souffrant (v.18): Il a expérimenté ce que c’est d’être dos au mur.
* Notre secours (v.18): il peut secourir…, pour être secourus dans nos besoins (Héb. 4:16). Pour celui qui crie à Dieu, il le relève, le secoure, l’assiste, le soulage. Le souverain sacrificateur intercède en faveur des siens. Il ne nous oublie jamais. Voici celui avec qui l’on peut s’identifier du moment où il s’est identifié avec nous.
9. LE CAPABLE: « car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » (v.18). Plus tôt, il nous avait été dit qu’il voulait. « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut » (2:10). Pour lui, vouloir, c’est pouvoir et pouvoir, c’est vouloir. Il l’a voulu, il l’a fait. Gloire à Dieu! « Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente… » (Dan. 3:17); « Or, à celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l’allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles! Amen! » (Jude 24-25).
CONCLUSION:
Quel ange aurait pu répondre à de tels critères? Quel ange aurait pu accomplir de si grandes choses?Quel homme le pourrait? « Ils ne peuvent se racheter l’un l’autre, ni donner à Dieu le prix du rachat. Le rachat de leur âme est cher, et n’aura jamais lieu; ils ne vivront pas toujours, Ils n’éviteront pas la vue de la fosse » (Ps 49:7-10). « Jette les yeux à droite, et regarde! Personne ne me reconnaît, tout refuge est perdu pour moi, nul ne prend souci de mon âme » (Ps 142:4).
Seul en Christ, nous retrouvons ce que nous avons perdu en Adam. C’est l’union et la réunion avec lui. Christ est la tête de l’église, il a désarmé Satan, il nous a délivrés de la mort et de sa peur; nous avons un intercesseur fort et compatissant (Héb. 2:17; 4:14-16; 7:25; Rom. 8:34). Il sait ce par quoi nous passons, il a expérimenté nos tentations, nos épreuves, tout en restant imperturbable (v.14, 17-18); nous sommes en chemin vers la gloire (Rom. 8:29-30). Nous pouvons venir à lui, la porte des cieux nous est ouverte, nous recevrons l’aide en temps convenable, nous pouvons utiliser tous les moyens de grâce (son Esprit qui habite en nous, sa parole qui est le marteau qui brise le roc) pour tenir ferme face à l’ennemi de nos âmes.
Remercions le Seigneur de ce qu’il est toujours entrain de conduire à la gloire beaucoup de fils, de ce qu’il est en train d’amener d’autres brebis dans la bergerie.
Devant tant de privilèges et d’exhortations, comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut et un si grand Sauveur? Prendre un corps humain ne l’a pas handicapé, au contraire, cela n’a fait que confirmer ce qu’il a toujours été, et cela n’a fait que confirmer sa perfection. Assurément, il est l’homme supérieur!
Apprécions la grâce de Dieu. Nous lui sommes redevables pour l’éternité. Dieu ne sauve pas, ne tend pas la perche à des anges plus nobles, plus puissants, meilleurs et supérieurs à nous, et dont seulement un nombre a péché. A la différence, il vient sauver des hommes faibles, frêles et fragiles, et dont la totalité croule sous le poids de la condamnation, barbouillant dans la ruine. Il s’est détourné des anges qui ont péché et a choisi de sauver un nombre de pécheurs que nul ne pourra compter.
« A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen! » (Apoc. 1:5-6).