La 1ère ÉPÎTRE DE PIERRE
Étude N°12
Texte: 2:13-17
« Des citoyens par excellence… »
« Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l’autorité? Fais-le bien, et tu auras son approbation. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. C’est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû: l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur » (Rom. 13:1-7).
« Rappelle-leur d’être soumis aux magistrats et aux autorités, d’obéir, d’être prêts à toute bonne œuvre, de ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes » (Tite 3:1-2).
Des années lumières séparent le point de vue biblique au sujet des autorités d’avec ce qui se passe dans ce monde. La première loi au ciel, c’est l’ordre. La Bible, en aucun cas, ne fait place à aucune forme d’anarchie. Dieu ne promeut point le désordre, car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix; que tout se fasse avec bienséance et avec ordre (1 Cor. 14:33, 40). Quel que soit le modèle ou le type de gouvernement en place, la responsabilité des citoyens reste la même. Nos devoirs ne changent pas et ne varient selon la tête ou les humeurs de celui qui gouverne ou règne.
Contrairement à ce que l’on peut penser ou s’imaginer, la présence d’un état ou d’un gouvernement ou d’une autorité aussi atroce, despote, autocratique que soit-elle, vaut mieux que pas d’autorité du tout. Un corps sans tête est mort, de même un pays sans tête, sans chef, est inexistant. C’est la volonté de Dieu que chaque homme soit sous une autorité, lui (Dieu) étant la première. N’est-il pas dit que chaque peuple mérite son roi et chaque roi mérite son peuple?!
Parlant de soumission aux autorités, durant son ministère terrestre, le Seigneur Jésus a fait cette déclaration: «Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22:21). Notre devoir sur terre n’est pas de renverser les gouvernements et d’en installer un (à nos goûts ou à nos caprices) dit démocratique, monarchique, divin ou théocratique, mais de chercher à asseoir le royaume de Dieu dans les cœurs. Il y a des raisons principales qui expliquent l’obéissance du chrétien aux autorités (civiles, judiciaires ou militaires):
1. Elles ont été instituées par Dieu: La famille, l’état, l’église émanent de Dieu. C’est Dieu qui a institué, ordonné qu’elles existent (Rom. 13:1-7) de par sa puissance. Toutes trois ne sont que des images pour nous illustrer le cadre de communion que l’homme est appelé à entretenir avec Dieu, et avec son prochain (1 Pi. 2:14; Rom 13:3-4). Ainsi, celui qui résiste à l’autorité, résiste en même temps à Dieu qui a mis cette autorité en place. On peut même aller plus loin et dire que celui qui est incapable d’obéir à l’autorité, serait aussi incapable d’obéir à Dieu. « Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité! A lui appartiennent la sagesse et la force. C’est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l’intelligence » (Dan. 2:20-21); « … le Très Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît » (Dan. 4:31); « Rappelle-leur d’être soumis aux magistrats et aux autorités, d’obéir, d’être prêts à toute bonne œuvre, de ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes » (Tite 3:1-2); « Car en lui (Christ) ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui » (Col. 1:16-17). Les autorités ont reçu leur mandat de Dieu (v.14) pour:
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punir les malfaiteurs: Exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. C’est pourquoi, nul n’a le droit de se faire justice. « Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour êtres punis au jour du jugement, ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d’impureté et qui méprisent l’autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d’injurier les gloires, tandis que les anges, supérieurs en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur. Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour êtres prises et détruites, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption, recevant ainsi le salaire de leur iniquité… » (2 Pi. 2:9-13); « Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l’autorité et injurient les gloires. Or, l’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime! Eux, au contraire, ils parlent d’une manière injurieuse de ce qu’ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu’ils savent naturellement comme les brutes. Malheur à eux! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l’égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. Ce sont des écueils dans vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant eux-mêmes. Ce sont des nuées sans eau, poussées par les vents; des arbres d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; des vagues furieuses de la mer, rejetant l’écume de leurs impuretés; des astres errants, auxquels l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’éternité » (Jude 9-13).
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récompenser ceux qui pratiquent le bien, pour approuver les gens de bien: « Cette nuit-là, le roi ne put pas dormir, et il se fit apporter le livre des annales, les Chroniques. On les lut devant le roi, et l’on trouva écrit ce que Mardochée avait révélé au sujet de Bigthan et de Théresch, les deux eunuques du roi, gardes du seuil, qui avaient voulu porter la main sur le roi Assuérus. Le roi dit: Quelle marque de distinction et d’honneur Mardochée a-t-il reçue pour cela? Il n’a rien reçu, répondirent ceux qui servaient le roi. Alors le roi dit: Qui est dans la cour? Haman était venu dans la cour extérieure de la maison du roi, pour demander au roi de faire pendre Mardochée au bois qu’il avait préparé pour lui. Les serviteurs du roi lui répondirent: C’est Haman qui se tient dans la cour. Et le roi dit: Qu’il entre. Haman entra, et le roi lui dit: Que faut-il faire pour un homme que le roi veut honorer? Haman se dit en lui-même: Quel autre que moi le roi voudrait-il honorer? Et Haman répondit au roi: Pour un homme que le roi veut honorer, il faut prendre le vêtement royal dont le roi se couvre et le cheval que le roi monte et sur la tête duquel se pose une couronne royale, remettre le vêtement et le cheval à l’un des principaux chefs du roi, puis revêtir l’homme que le roi veut honorer, le promener à cheval à travers la place de la ville, et crier devant lui: C’est ainsi que l’on fait à l’homme que le roi veut honorer! Le roi dit à Haman: Prends tout de suite le vêtement et le cheval, comme tu l’as dit, et fais ainsi pour Mardochée, le Juif, qui est assis à la porte du roi; ne néglige rien de tout ce que tu as mentionné. Et Haman prit le vêtement et le cheval, il revêtit Mardochée, il le promena à cheval à travers la place de la ville, et il cria devant lui: C’est ainsi que l’on fait à l’homme que le roi veut honorer! » (Esther 6). Mardochée a été honoré par le roi pour un bienfait.
2. C’est la volonté de Dieu: De par notre soumission, Dieu peut amener des âmes à le connaître. Le chrétien (politiquement parlant) est sous une loi, et non un sans loi sans foi. En leur obéissant, nous causons le silence de ceux médisent à notre égard. L’église primitive subissait beaucoup d’attaques calomnieuses de la part de l’état et de la société. D’où l’importance du bon témoignage.
Pour bien comprendre cet aspect relatif à l’obéissance vis à vis des autorités, Dieu a posé des règles:
1. Une injonction: « Soyez soumis… » (v13). Qu’on le veuille ou pas, tout homme, qu’il soit rebelle ou pas, est sous une autorité. La soumission est un commandement, un ordre. Nous vivons dans un monde qui grince des dents à la simple évocation des mots: soumission et autorité. Nous ne voulons pas de ces deux mots, ils nous hérissent. La raison est simple: notre nature pécheresse (Rom. 8:7). Les uns et les autres pensent que tout ce qui est soumission est négatif. Se soumettre nous casse l’échine, nous fait fléchir et frémir. Pourtant, il ne doit pas en être ainsi. Pour le monde, se soumettre, c’est être faible. Comme on dit, être doux, c’est être mou, et être bon, c’est être con. La dépravation de l’homme a travesti et perverti la notion d’autorité. Pour bien de gens, autorité est synonyme d’oppression, d’autocratie, de despotisme, de dictature, d’injustice, de maltraitance, d’abus de pouvoir, etc. Pourtant voici que Pierre nous dit: « Soumettez-vous… ». C’est un terme militaire, mettez-vous en rang, en colonne couvrée, appelant le chrétien à prendre sa place et à jouer le rôle qui est sien dans ce monde. Se soumettre, c’est se mettre sous les ordres d’une autorité supérieure et lui obéir. D’ailleurs le verbe «se soumettre» est un des mots clés de cette épître, il revient six (6) fois (2:13, 18; 3:1,5, 22, 5:5). L’obéissance est la sœur jumelle de la foi. Nous sommes appelés:
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Comme citoyens: à nous soumettre aux autorités (2:11-17),
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Comme serviteurs ou employés: à se soumettre à nos maîtres (employeurs), même ceux-là qui sont difficiles de caractère (2:18-25),
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Les épouses, appelées à se soumettre à leurs maris, sans que cela n’annule la responsabilité des maris (3:1-7; cf. Col. 3:18);
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Comme enfants de Dieu: à nous soumettre à l’église locale (3:18-25; cf. Héb. 13:17),
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Comme jeunes: à se soumettre aux anciens, et que tous dans leur relation les uns avec les autres doivent être emprunts d’humilité (5:5; 1 Tim. 5:1).
Ne pas obéir à ces autorités, c’est désobéir à Dieu. Durant les premiers siècles, les chrétiens ont été injustement accusés d’inciter le peuple à la rébellion, du moment où ils refusaient d’adorer César, ayant plutôt le Seigneur Jésus comme Roi. « Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César » (Jn 19:12). Plus tard, Paul se défendra d’avoir transgresser quoi que ce soit: « Paul entreprit sa défense, en disant: Je n’ai rien fait de coupable, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César » (Ac. 25:8).
2. Les limites de la soumission: « Soyez soumis, à cause du Seigneur » (v13). La soumission s’adresse à tous, croyants comme non-croyants. La seule exception, c’est si le gouvernement ou l’autorité en place nous pousse ou cherche à nous forcer à faire quelque chose de contraire à la Parole de Dieu. Devons-nous nous dresser contre un roi sanguinaire de la trempe de Néron? Devons-nous lui résister en prenant les armes? Ou organiser des marches de protestation ou des journées villes mortes? Pierre répond: « Non! ». Ce n’est pas que Pierre applaudissait à ce que faisaient ces autorités, loin de là!
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Jésus lui-même avait été déclaré et reconnu non-coupable, mais par finir, à la suite d’une parodie de justice, il fut cloué sur une croix comme un vil malfaiteur.
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A son tour, Pierre a connu l’injustice de ces autorités. Témoin de la condamnation et de l’exécution du Seigneur qu’il a cherché à défendre au moment de son arrestation, lui aussi il connaîtra la prison à cause du témoignage. C’est par un miracle que le Seigneur interviendra pour le sortir de la prison.
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Nous sommes appelés à nous soumettre « à toute autorité établie parmi les hommes » (v13), sans exception. La soumission n’est pas conditionnée à la bienveillance, à la sainteté ou à la cruauté du dirigeant. Il peut nous arriver de qualifier notre roi de chacal comme Jésus l’a fait avec Hérode (Luc 13:32), sans toutefois résister à l’ordre établi.
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On se rappellera aussi de Daniel et de ses amis qui ont refusé de manger les mets du roi. Ils ont désobéi à la loi sans déshonorer le roi (Dan. 1:8-17). Ils n’ont pas voulu mettre le chef des eunuques qui les suivait dans l’embarras, en même temps, ils ne se sont pas compromis. D’une pierre, deux coups. Ils ont glorifié Dieu (qui ne les a pas abandonnés) tout en honorant le roi.
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Pierre et les apôtres ont été sommés par le Sanhédrin à ne plus jamais prêcher en ce nom. Voici quelle a été leur réponse: « Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu; car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu » (Ac. 4:18-20; « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac. 5:29). Dans leurs propos, ils n’ont ni occasionné une rébellion, ni mis en doute l’autorité du conseil. Ils se sont soumis à l’autorité tout en refusant d’arrêter de proclamer l’évangile, chose plus grave désobéir à Dieu qui est l’autorité absolue et suprême. Le chrétien est soumis aux autorités parce qu’il est avant tout soumis à Dieu. Notre liberté de chrétien est un outil de construction pour bien faire et non une arme de guerre pour détruire.
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On se rappellera que c’est grâce à leur refus d’obéir aux ordres de Pharaon que les sages-femmes égyptiennes permettront la naissance de Moïse qui deviendra l’homme que nous connaissons. « Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d’Israël à une dure servitude. Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux en argile et en briques, et par tous les ouvrages des champs: et c’était avec cruauté qu’ils leur imposaient toutes ces charges. Le roi d’Égypte parla aussi aux sages-femmes des Hébreux, nommées l’une Schiphra, et l’autre Pua. Il leur dit: Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c’est un garçon, faites-le mourir; si c’est une fille, laissez-la vivre. Mais les sages-femmes craignirent Dieu, et ne firent point ce que leur avait dit le roi d’Égypte; elles laissèrent vivre les enfants. Le roi d’Égypte appela les sages-femmes, et leur dit: Pourquoi avez-vous agi ainsi, et avez-vous laissé vivre les enfants? Les sages-femmes répondirent à Pharaon: C’est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes; elles sont vigoureuses et elles accouchent avant l’arrivée de la sage-femme. Dieu fit du bien aux sages-femmes; et le peuple multiplia et devint très nombreux. Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons » (Exode 2:14-21).
3. La Raison? « Soyez soumis, à cause du Seigneur » (v13). Nous obéissons parce que nous voulons plaire au Seigneur, nous voulons l’honorer et l’imiter car il nous a laissé un exemple afin que nous marchions sur ses traces (1 Pi. 2:23; Phil. 2:1-5). Être un bon citoyen est la meilleure arme pour faire taire les ennemis de l’évangile (1 Pi. 2:15).
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« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur » (Eph. 5:22)
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« Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste » (Eph. 6:1).
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Le mobile de notre soumission n’est pas juste par peur d’être puni, mais à cause du Seigneur.
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Paul, y ajoutera aussi par motif de conscience (Rom.13:5). C’est merveilleux lorsque notre conscience ne nous reproche rien.
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Au verset 14, Pierre nous dit non seulement que ces autorités ont été établies par Dieu, mais plus encore, envoyées par lui. Dieu est celui qui met en place, il est l’envoyeur, et l’utilisateur des autorités. « L’Éternel dit à Moïse: Lève-toi de bon matin, et présente-toi devant Pharaon. Tu lui diras: Ainsi parle l’Éternel, le Dieu des Hébreux: Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve. Car, cette fois, je vais envoyer toutes mes plaies contre ton cœur, contre tes serviteurs et contre ton peuple, afin que tu saches que nul n’est semblable à moi sur toute la terre. Si j’avais étendu ma main, et que je t’eusse frappé par la mortalité, toi et ton peuple, tu aurais disparu de la terre. Mais, je t’ai laissé subsister, afin que tu voies ma puissance, et que l’on publie mon nom par toute la terre »(Ex. 9:13-16). Il arrive que nous ne voyons pas ce que Dieu vise, mais dans tous les cas, il est plus sage que nous. Ce que Dieu exige de nous, c’est d’être obéissant quoi qu’il en coûte.
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C’est aussi la meilleure manière de faire taire nos détracteurs. Il en a déjà parlé au verset 13. Ce n’est pas pour rien qu’il est demandé au pasteur de recevoir un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable (1 Tim. 3:7). Soyons la bonne odeur de Christ à ce monde, sel et lumière en même temps (Mt 5:16). C’est bien que Jésus ait dit sel et non sucre.
Au regard du monde dans lequel nous vivons et à la vue du traitement que certaines autorités réservent à leurs citoyens et à comment est-ce qu’ils traitent les chrétiens, on est en droit de se poser certaines questions:
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Et si l’autorité en place est corrompue, injuste et incompétente? Bien de fois, la persécution viendra de la part de l’autorité en place. Pensez à Néron. Empereur autocrate, sanguinaire, maléfique. Plus que tout autre, il a sauvagement persécuté et tué les chrétiens, pourtant sa méchanceté n’a pas freiné les progrès de l’évangile. Comme quoi, peu importe l’autorité en place, cette autorité a été mise en place par Dieu, et ses jours sont aussi comptés. Alors, ne désespérons jamais. Beaucoup de ces rois impies sont morts ou morts de manière inattendue et tragique. « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur » (Rom. 12:19). Dieu ne fermera pas les yeux sur les souffrances que les hommes occasionnent à ses enfants. « … le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux… » (2 Pi. 2:9). Il ne dort pas et se sert de tout (ce qui est conforme à sa nature et à sa parole) pour nous former à l’image de son Fils (Rom. 8:28-30). Se soumettre aux autorités en place prouve aussi notre acceptation de sa souveraineté sur nos vies et sur ce monde.
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Et si l’autorité nous pousse à désobéir à Dieu? Généralement parlant, le gouvernement ne nous poussera pas à poser des actes ignobles. Il y a des lois et il va de sa crédibilité que celles-ci soient obéies pour le bien-être des citoyens. Bien sûr, il y aura toujours des exceptions. Tout d’abord avant de poser des actes, s’assurer que l’ordre donné est bel et bien contre la loi de Dieu. N’utilisons aucun alibi ou aucun prétexte pour mettre en marche des mobiles inavoués. N’oublions pas l’adage qui dit: « Qui veut tuer son chien l’accuse de rage ». Cela est aussi valable pour les autorités qui peuvent nous accuser injustement.
Notre soumission accomplit une mission (v15): « afin que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd’hui par l’Église la sagesse infiniment variée de Dieu… » (Eph. 3:10). Le monde veille et surveille nos actions et réactions. Face aux provocations et autres injustices, notre nature pécheresse nous pousse à remettre l’autre à sa place, ou à se dire qu’il est temps de mettre les points sur les « i ». Non, nous muselons ceux qui nous veulent du mal par nos bons actes, mais en même temps, Dieu élargit nos cœurs. Pas seulement de dire du bien, mais aussi de faire du bien. C’est cela vaincre le mal par le bien. En faisant les choses selon Dieu, il accomplit ses desseins. Je n’aime pas ce que l’autorité fait, mais à cause du Seigneur, je voudrais tout faire pour sa gloire. Prêchons l’évangile, mais plus encore vivons-le.
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A la croix, Jésus s’est soumis. Le brigand a cru en lui.
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Lapidé, Étienne s’est soumis et pendant ce temps, son visage parut comme celui d’un ange. Il a vu la gloire de Dieu et Jésus debout, prêt à l’accueillir.
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En plus d’avoir applaudi à la lapidation d’Étienne, Saul (plus tard Paul) a certainement été témoin de la crucifixion de Christ. Tout cela, avec l’action du Saint-Esprit, lui a permis de comprendre la grandeur du message que Jésus lui envoyait sur le chemin de Damas. Il fut défait et devint par cela, le plus grand témoin et le plus grand missionnaire de l’évangile.
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A la femme dont l’époux n’est pas chrétien, Pierre dira qu’elle pourra gagner son mari par son attitude de soumission.
Accomplir la mission par la soumission. La soumission, loin d’être une faiblesse, est plutôt une puissance. Demandons et prions Dieu pour qu’il nous rende la soumission réelle et vraie. N’ajoutons pas à nos problèmes, nous en avons déjà assez. De toute façon le simple fait d’être chrétien est une cause d’ennuis dans un monde qui a haï notre Seigneur. Pourquoi pensons-nous être logés à meilleure enseigne que lui? « Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus Christ seront persécutés » (2 Tim. 3:12). Toutefois, qu’aucun de nous ne souffre comme malfaiteur ou se mêlant des affaires d’autrui.
v.16: Libres et non libertins. Nous ne nous appartenons pas nous-mêmes. Nous sommes libres, aucun doute à cela, mais la vraie liberté consiste à obéir à Dieu, à ne pas se laisser asservir par le péché (Jn 3:34). La vraie liberté ce n’est pas de faire tout ce qui nous passe par la tête, mais de faire ce qui est juste à tout moment. Nous sommes serviteurs de Dieu, mais aussi serviteurs des autorités mises en place. Nous avons des devoirs, des obligations envers Dieu. La vraie liberté n’est jamais du libertinage. Elle ne doit jamais nous conduire au chaos ou à l’anarchie. Comme chrétiens, nous sommes libres du péché, mais pas libres de pécher, ce serait de la licence (Ga. 5:1, 13-25). Libres, mais en même temps, soumis à tous et au service de tous. La vraie grandeur, c’est servir les autres. « Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave » (Mt 20:25-27).
Finalement:
Rien que dans le verset 17, Pierre met devant nous quatre commandements. Un verset qui résume le code de comportement, la déclaration éthique et le devoir social du chrétien dans ce monde. Chacun de ces commandements appelle à une constance, à une continuité. C’est quelque chose à faire, pas de manière ponctuelle, mais jour après jour sans rechigner. Il ne sert à rien de faire la grosse tête, de se rebeller contre le système, contre la société ou de devenir l’ennemi public N° 1.
1. Envers le monde (vis à vis du monde) et sur un plan tout à fait général: Ne méprisons personne, car hommes et femmes, ils ont été créés à l’image de Dieu (Gen.1:26; Ps 100:3; Jacq. 3:9). Le mot « honorez » revient deux fois dans le passage. « Honorez tout le monde », sans exception. Pas de place pour la discrimination, la ségrégation, le favoritisme, l’acception de personne. Tout homme, quelle que soit sa condition mérite un certain respect. Personne ne voudrait qu’on bafoue sa dignité. Ce n’est pas pour rien que même notre amour pour Dieu est conditionné à celui des hommes qu’on voit (1 Jn 4:20). Comme chrétiens, traitons les autres avec des égards. Jésus l’a fait. Il était avec le commun des mortels, il était approchable et prenait du temps pour les autres. Honorez quelqu’un nous fait gagner son respect.
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Rendez à tous ce qui leur est dû (Rom. 13:7).
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Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement (1 Tim. 5:17).
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Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui vous ne serait d’aucun avantage (Héb. 13:17).
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Que tous ceux qui sont sous le joug de la servitude regardent leurs maîtres comme dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés (1 Tim. 6:1).
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Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ (Eph. 5:20-21).
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… Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses (Eph. 5:22, 24).
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Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes; car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix (1 Cor. 14:32-33).
2. Envers l’église: « Aimez les frères ». L’amour est incontournable. Ce n’est pas Paul et Jean seuls qui en parlent. Pierre nous rappelle ce dont il avait déjà parlé au chapitre 1:22, et renchérit au chapitre 4:8-9. « Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13:34). La fraternité chrétienne, loin d’être un slogan, est une réalité. Elle fait partie des signes de la conversion et dénote si nous appartenons au Seigneur ou pas. C’est une injonction à nous aimer les uns les autres. « Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement; ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue. Toutefois, c’est un commandement nouveau que je vous écris, ce qui est vrai en lui et en vous ,car les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà. Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux » (1 Jn 2:8-11). En Christ, nous sommes tous égaux (Ga. 3:28). Malgré que nous avons un devoir envers tous les hommes, il est question d’une priorité envers ceux de la famille de Dieu. Les liens sont plus solides entre et envers ceux de la même famille (Ga. 6:10). Une exhortation:
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Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi (Rom. 13:8; cf. Rom. 15:2).
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Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi (Col 3:12-13).
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Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques (Rom. 12:10).
3. Envers Dieu: « J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu’il n’y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne » (Eccl. 3:14); « La crainte de l’Éternel est le commencement de la science » (Prov. 1:7; 14:26; 28:14). « La parole impie du méchant est au fond de mon cœur; la crainte de Dieu n’est pas devant ses yeux » (Ps 36:1). L’homme naturel n’a pas la crainte de Dieu devant ses yeux (Rom. 3:18), pourtant, nous lui devons le plus grand respect. Il le mérite, il nous a crées pour cela. N’ayons pas la phobie des autorités ou le complexe devant elles, n’ayons pas peur des hommes, qu’ils soient grand sou petits, croyants ou pas, craignons Dieu qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. Abstenons-nous de tout ce qui peut lui déplaire, et faisons tout pour sa gloire (1Cor. 10:31; Néh. 5:15). Cette crainte implique qu’il est constamment devant nous, dans nos cœurs, nos pensées et nos actes. Le roi mérite d’être honoré, mais Dieu seul mérite d’être craint. Un appel:
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Maintenant, Israël, que demande de toi l’Éternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme; si ce n’est que tu observes les commandements de l’Éternel et ses lois que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux? (Dt 10:12-13; 13:4; Jos. 4:24).
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Maintenant, craignez l’Éternel, et servez-le avec intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux qu’ont servis vos pères de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel.
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Écoutons la fin du discours: Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme (Eccl. 12:13).
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N’appelez pas conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration; Ne craignez pas ce qu’il craint, et ne soyez pas effrayés. C’est l’Éternel des armées que vous devez sanctifier, c’est lui que vous devez craindre et redouter (Es. 8:13).
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Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne (Mt 10:28).
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Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains… (Rom. 11:20).
4. Envers le roi: « Ne maudis pas le roi, même dans ta pensée, et ne maudis pas le riche dans la chambre où tu couches; car l’oiseau du ciel emporterait ta voix, l’animal ailé publierait tes paroles » (Eccl. 10:20). Ne dit-on pas que les murs ont des oreilles et que les nouvelles ont des ailes?! Honore le roi, Pierre en avait déjà parlé au verset 13 (Rom. 13:7). Pierre utilise le mot « honneur » un nombre de fois et pour différentes raisons:
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« afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra » (1 Pi. 1:7).
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« L’honneur est donc pour vous, qui croyez » (1 Pi. 2:7).
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Maris, montrer à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières » (1 Pi. 3:7).
Nous honorons le roi parce que nous craignons Dieu. Le roi a une position d’autorité, une position qui lui a été conférée par Dieu, et à ce titre, honorons-le. A l’époque, certains rois avaient aussi rang de divinité. De manière implicite, Pierre dit à ses lecteurs de ne pas les craindre, mais de les honorer. Après tout, ils ne sont que des hommes.
Un récapitulatif:
→ Les autorités (et toute autorité) civiles, les gouvernements sont institués par Dieu (Rom. 13:1, 7). Même si nos n’aimons pas leur tête, nous devons leur être soumis. « Pilate lui dit: Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher? Jésus répondit: Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. C’est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché » (Jn 19:10-11).
→ L’autorité a sa zone d’influence et d’action: Elle a aussi ses limites (1 Pi. 2:15). Il est de son ressort de maintenir, promouvoir et faire régner l’ordre, la justice et la paix. « Je dis à ceux qui se glorifient: ne vous glorifiez pas! Et aux méchants: N’élevez pas la tête! N’élevez pas si haut votre tête, ne parlez pas avec tant d’arrogance! Car ce n’est ni de l’orient, ni de l’occident, ni du désert, que vient l’élévation. Mais Dieu est celui qui juge: Il abaisse l’un, et il élève l’autre » (Ps 75:5-7).
→ Étant investies d’une telle autorité, elles en rendront aussi compte à Dieu (Rom. 13:4). Tout autorité dans ce monde n’est que déléguée: qu’elle soit civile, militaire, sociale, pastorale, maritale… Une autorité à exercer et à signer par ordre (P/o), Dieu étant l’autorité suprême.
→ Il appartient à tout homme, chrétiens inclus de leur obéir. Que personne ne salisse notre témoignage pour une raison de désobéissance aux autorités, et ne soyons un scandale pour qui que ce soit. Paul s’est excusé d’avoir dit du mal du souverain sacrificateur. « Le souverain sacrificateur Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. Alors Paul lui dit: Dieu te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu’on me frappe! Ceux qui étaient près de lui dirent: Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu! Et Paul dit: Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple » (Ac. 23:3-5). Ne soyons pas les causes de notre propre antagonisme ou persécution. Le chrétien ne se mêle pas aux récalcitrants, aux fauteurs de troubles et autres contestataires (Prov. 24:21). Notre soumission, à l’autorité quelle qu’elle soit, plaît au Seigneur. (Eph. 6:1; Col. 3:18, 20, 23-24). La soumission est un outil de protection: cela nous éviterait bien d’ennuis. Que ce soit pour la limitation de vitesse, pour le fait de s’exécuter à régulièrement payer taxes et impôts, à pratiquer la règle d’or et dans bien d’autres cas.
→ L’exception confirme la règle: Nous ne pouvons et ne pourront obéir à des lois qui violent les commandements de Dieu. Si l’autorité publie une loi interdisant de prier, de prêcher l’évangile, elle outrepasse ses droits. Dieu veut que l’homme, qu’il soit gouverné ou gouvernant, entende l’évangile. Que notre obéissance aux autorités ne conduise en aucun cas à la désobéissance à Dieu. Aucun gouvernement ne peut nous obliger à faire des choses contraires à la parole de Dieu ou à l’encontre de nos consciences. Comme chrétiens, il y aura des temps où nous ne ferons point usage de nos droits, mais il y en aura d’autres où nous en ferons usage. Dans Actes 16:16-24, Paul était prêt à souffrir pour sa foi, mais il refusa de quitter la ville incognito, en cachette comme s’il se sentait coupable de quoi que ce soit. Il a exigé que ses droits soient respectés (Ac. 16:35-40). Lorsqu’il a été injustement arrêté, il a usé de ses droits de citoyen Romain (Ac. 22:22-29), jusqu’à même faire appel à César (Ac. 25:1-12).
→ La Bible nous exhorte à prier pour nos autorités. Il en va la paix et de la quiétude (1 Tim. 2:1-5).
→ La soumission implique de s’abstenir de tout ce qui est vil, irrespectueux et irrévérencieux: « Tu ne maudiras point Dieu, et tu ne maudiras point le prince de ton peuple » (Ex. 22:28; cf. 2 Pi. 2:10; Ac. 23:5). Notre soumission ne sous-entend en aucun cas que nous approuvons tout ce que l’autorité fait, mais parce que nous avons appris à dépendre du Seigneur, et nous savons qu’il ne nous laissera pas infiniment maltraités par des méchants.
→ L’église et l’état sont deux institutions séparées, à ne jamais confondre (Mt 22:21). La notion d’église d’état ou de religion d’état est étrange à la Bible. Aucune de ces institutions n’est ni subordonnée ni dépendante de l’autre. Toutes deux doivent se soumettre à Dieu, au Seigneur Jésus-Christ qui est le Roi des rois.
→ Il appartient à l’église d’enseigner tout le conseil de Dieu: Lorsqu’une loi est promulguée qui va à l’encontre de la Loi de Dieu, l’église, sans croiser les fers, ne peut croiser les bras et laisser faire. Elle doit l’exposer et l’opposer dans la paix. Jean Baptiste n’a pas fermé l’œil sur l’adultère du roi Hérode (Mt 14:1-11). On sait que cela lui a coûté sa tête.
→ Un chrétien peut s’engager à faire de la politique, mais aucun chrétien chrétien ne s’y engage comme membre d’une église, plutôt à titre personnel, et comme citoyen jouissant de tous ses droits civiques.
→ Christ est le Roi: Il est tout en tous, au-dessus de tous et maître de toutes choses qu’elles soient temporelles ou spirituelles. Étant sujets du royaume de Dieu, c’est là que se trouve notre nouvelle patrie, affectionnons-nous aux choses d’en-haut, investissons pour le ciel éternel et non pour ce qui est éphémère.
« Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres; réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité; mais l’irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l’injustice. Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec! Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec! Car devant Dieu il n’y a point d’acception de personnes » (Rom. 2:5-9).