Psaume 33:12

Heureuse la nation dont l’Eternel est le Dieu! Heureux le peuple qu’il choisit pour son héritage! (Psaume 33:12)

Ce Psaume nous montre que Dieu bénit son peuple. Il l’appelle à le louer, à le craindre, à le servir et à compter sur lui. Quelle est la nation heureuse? Quelle est la personne heureuse?

1) Une nation heureuse craint Dieu: Dieu existe et a choisi de se révéler par Jésus-Christ qui est le chemin, la vérité et la vie (Jean 14:6). Dans la prière dite sacerdotale, il est dit : « Or, la vie éternelle, c`est qu`ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17:3).

Le bonheur d’une nation ne se trouve ni dans les délectations, ni dans l’euphorie, ni dans l’ésotérisme, ni dans les discours creux ou vœux pieux, ni dans les possessions, ni dans le pouvoir, ni dans le savoir, ni dans les traditions, mais dans la crainte de Dieu qui «est le commencement de la sagesse » (Proverbes 1:7).

Convenons-en, la vraie crainte de Dieu ne court pas les rues. Ayant l’apparence de la piété, les uns et les autres nient le Tout Puissant de manière flagrante dans leur pratique. Ils l’honorent de la bouche et des lèvres; mais leur cœur en est bien éloigné, juste un précepte de tradition humaine.

Pourtant, nul ne peut en arriver au vrai bonheur sans Dieu. On ne peut vouloir des cieux sans le maître des lieux. La crainte de Dieu est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. Cette réalité poussa Josué (homme de Dieu et Général d’armée) à ne pas y aller par quatre chemins. Il dira au peuple : «Maintenant, craignez l’Eternel, et servez-le avec intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux qu’ont servis vos pères…, servez l’Eternel…! » (Josué 24:14-15).

Dieu ne fait point acception de personnes, en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. Il ne suffit pas pour une nation de se hisser au rang des pays dits démocratiques, il faut aussi aimer le Seigneur de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa pensée, et de toute sa force… et aimer son prochain comme soi-même. L’indépendance, la liberté, la laïcité ne riment pas avec le chaos, l’anarchie et la licence.

Faisons l’état des lieux ! Que pouvons-nous dire de la santé spirituelle de notre pays ? « Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; et si l’Eternel ne garde la cille, celui qui la garde veille en vain » (Psaume 127 :1). Ô Mon pays ! « Je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme » (3 Jean 2). Au lieu d’une rétrospective historique, politique ou économique, réfléchissons plus à l’état de l’âme du pays. Comment va t-elle? « Que sert-il (à un pays) de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? »

Point n’est question de religion ici, mais de réalité, de communion réelle et personnelle avec Dieu. Au-delà de la nation vue dans son ensemble, ce texte peut s’appliquer à chaque citoyen. Combien craignons-nous Dieu?

2) Une nation dirigée par des craignants-Dieu: « Il est impossible de gouverner droitement le monde sans Dieu et sans la Bible » (Georges  Washington).

Combien nous aurions voulu que nos dirigeants s’approprient ces mots et s’en inspirent ! Bon nombre veulent de Dieu juste pour se maintenir au pouvoir. Ah le pouvoir, quand tu nous colles ! Au lieu d’abuser du pouvoir qui use et s’use, mieux vaut en user pour le bonheur du peuple. « Quand les justes se multiplient, le peuple est dans la joie; quand le méchant domine, le peuple gémit » (Proverbes 29:2).

Analysons la situation, le peuple gémit-il ? Dieu est souverain. « Le cœur du roi est un courant d’eau dans la main de l’Éternel; Il l’incline partout où il veut » (Prov. 21 :1; Dan. 4:37). N’est-il pas dit que chaque peuple mérite son roi et chaque roi mérite son peuple. « Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts! Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché! » (paroles du roi David). L’homme heureux craint le Seigneur (Proverbes 3:5-7).

Dans cet élan de la crainte de Dieu (point de départ), à quoi reconnait-on un bon dirigeant ? Entre autres par :

a. Son Intégrité: Des dirigeants intègres (Proverbes 16:2 ; 20:28; 28:2). « Et David les dirigea avec un cœur intègre, et les conduisit avec des mains intelligentes » (Psaume 78:72). Le roi alliait à la fois caractère (un cœur intègre) et compétence (des mains intelligentes).

b. Son Humilité: Des hommes humbles. Jésus a révolutionné et démystifié l’idée du mythe du chef (Mc 10:43). Le vrai chef n’est pas celui qui se sert, mais celui qui sert. La qualité de ce service, c’est l’humilité (Jacq. 4:6; Prov. 11:2). L’orgueil, la mégalomanie s’opposent à l’humilité et précèdent la chute. Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles (Jacques 4:10). « Le fruit de l’humilité, de la crainte de l’Eternel, c’est la richesse, la gloire et la vie » (Prov. 22:4). Moïse, Jésus, les héros de la foi étaient des hommes humbles et doux (sans être moux).

c. Sa Générosité: Des hommes généreux. «L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé» (Proverbes 11:25). C’est l’antidote contre la cupidité. Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Pour bien comprendre la générosité, remontons à  sa source et à son summum: « Car Dieu a tant aimé qu’il a donné… » (Jean 3:16; 2 Cor. 8:9). On peut donner sans aimer, mais on ne peut aimer sans donner, et la main généreuse ne manquera pas de quoi donner. Il ne s’agit pas de s’entourer de courtisans ou de bénis oui-oui qui vous caressent dans le sens du poil, mais de donner à celui-là qui ne le mérite pas. Dieu s’attend à ce que les responsables fassent des largesses aux indigents (Psaume 112:9). « On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné… » (Luc 12:48; cf. Luc 6:38).

3) Une nation heureuse prépare la relève: La nouvelle génération doit prendre le relais. Malheureusement, de nos jours, il y a rupture entre les générations. « Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ». Tant de regrets!  On ne peut applaudir d’une seule main, de même jeunes et seniors se complètent. Aucun conflit d’intérêt ou d’âge ne doit nuire à l’harmonie générationnelle. « Un vieillard assis voit ce qu’un jeune debout ne voit pas ». Que «ces bibliothèques» ne brûlent pas par notre faute. Les jeunes non plus ne doivent pas se laisser mépriser, mais doivent être des modèles en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. C’est à se titre qu’ils vont mériter le respect des anciens.

Au terme de cette pensée, l’homme heureux veut marcher avec Dieu et pour Dieu. Toutefois, avant d’en arriver au bonheur de toute une nation, il faut tout d’abord qu’il soit individuel, personnel. Comme condition sine qua non à ce bonheur, Jésus a dit à un chef de parti, homme très religieux: « … il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3:1-16; cf. Jérémie 29:11-13). Nous sommes exhortés à chercher Dieu pendant qu’il se trouve, à l’invoquer tandis qu’il est prêt (Esaïe 55:6; cf Jn 1:12-13). Seul l’évangile transforme et libère. Il est la bonne nouvelle pour tous. C’est ainsi qu’à notre tour, nous pouvons être d’une bénédiction pour notre pays. « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays » (J.F. Kennedy).