HÉBREUX

HÉBREUX

Étude N° 7

Texte: 2:10-18

« … abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges,

Tu l’as couronné de gloire et d’honneur…

et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils… »

Christ est l’homme supérieur, c’est le thème de ce deuxième chapitre. Au chapitre 1, il a été question de sa divinité éternelle. Ici au chapitre 2, l’écrivain nous prouve son humanité. Jésus est venu pour apaiser la colère de Dieu à l’égard du pécheur et exercer sa sainte justice. Ces deux doctrines jumelles (divinité et humanité de Christ) sont inséparables. C’est pourquoi « grand est le mystère de la piété » (1 Tim. 3:16). Jésus-Christ, notre Seigneur vivant et vrai est à la fois Dieu et homme. Cela est dit dans l’Ancien (Esaïe 9:5-6) comme dans le Nouveau Testament. Ayant revêtu un corps humain, et même après être monté au ciel, il a gardé ce corps (glorifié) et reviendra dans un corps humain (Phil. 3:21). C’est aussi dans ce corps qu’il intercède aujourd’hui en notre faveur (Rom. 8:34). Pour confirmer la double nature de Christ, l’auteur nous donne des évidences tirés d’arguments vétérotestamentaires, méthode adoptée à chaque fois qu’il s’agissait de donner des preuves. Dans cette section, il cite les Psaumes 18:3; 22:22 et le prophète Esaïe 8:18.

Ayant parlé de la gloire perdue par l’homme (sujet à la crainte, à la servitude, à la tentation, à la mort), mais regagnée en Christ dans les versets 5 à 9, nous pouvons à présent regarder à l’avenir avec espérance et confiance. Christ « … a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges », toutefois, il est aussi l’homme supérieur aux anges, couronné de gloire et d’honneur (v9). C’est la plus grande promotion possible.

Nous en arrivons à présent au chapitre 2:10-18 qui nous explique les versets 5-9. Le rédacteur inspiré nous présente 9 raisons explicatives de la supériorité de Christ et cela même dans un corps humain et en dépit de son humiliation, et surtout les bénéfices que nous en tirons:

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JACQUES

JACQUES

Étude N° 7

Texte: 2:1-13

Amour, foi et bonnes œuvres versus dangers et folie de la discrimination

« Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice » (Jn 7:24)

Ayant parlé dans l’étude précédente des orphelins, des veuves et de l’importance de la sanctification, Jacques nous amène à présent à la portée de l’amour du prochain. La culture et la structure de ce monde ne doivent pas modeler nos relations les uns envers les autres, d’où la nécessité quotidienne de renouveler notre intelligence. Les Juifs, du temps de Jacques comme d’ailleurs beaucoup de gens dans notre monde actuel, ne se gênaient pas des honneurs et autres éloges des hommes. Nous jugeons d’un article par la « pub » qui en est faite, un livre par sa couverture et non par son contenu, une église par son bâtiment, une personne de par sa tenue. Ne dit-on pas que l’apparence trompe! Pourtant voici que la Bible nous interpelle et nous dit que toute forme de partialité, en plus d’être une mauvaise manière est un péché au même titre que le meurtre, l’adultère. Être partial, c’est coupable, c’est honteux, c’est odieux. Ce n’est pas pour rien qu’il y a tellement de mots synonymes au mot « partialité »: acception de personnes, favoritisme, discrimination, duplicité, mauvaise foi, hypocrisie, cachotterie, clivage, ségrégation, etc. La vraie religion ne fait point acception de personnes et la vraie foi consiste en une vie transformée.

L’acceptation d’une personne ne doit se baser sur aucune préférence externe qu’elle soit d’identité, de couleur, de ségrégation, de préjugés sociaux, économiques, raciaux, ethniques, généalogiques, ancestraux; de réussite, d’exploits ou d’abondance, etc. Aucune de ces choses et rien d’autre ne doit prédéterminer nos relations avec les autres.
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I PIERRE

I

La 1ère ÉPÎTRE DE PIERRE

Étude N°12

Texte: 2:13-17

« Des citoyens par excellence… »

« Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. Ce n’est pas pour une bonne action, c’est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l’autorité? Fais-le bien, et tu auras son approbation. Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. C’est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû: l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur » (Rom. 13:1-7).

« Rappelle-leur d’être soumis aux magistrats et aux autorités, d’obéir, d’être prêts à toute bonne œuvre, de ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes » (Tite 3:1-2).

Des années lumières séparent le point de vue biblique au sujet des autorités d’avec ce qui se passe dans ce monde. La première loi au ciel, c’est l’ordre. La Bible, en aucun cas, ne fait place à aucune forme d’anarchie. Dieu ne promeut point le désordre, car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix; que tout se fasse avec bienséance et avec ordre (1 Cor. 14:33, 40). Quel que soit le modèle ou le type de gouvernement en place, la responsabilité des citoyens reste la même. Nos devoirs ne changent pas et ne varient selon la tête ou les humeurs de celui qui gouverne ou règne. Continue reading “I PIERRE”

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Par Lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.” (Héb 13.15)

    Il y a Louange et “louange” !

    Jean HOFFMANN

Introduction

Depuis quelque temps déjà on a adopté dans bien des milieux évangéliques un nouveau style de louange au caractère sentimental, émotionnel, voire romantique, en réaction contre le genre un peu rigide, austère et monotone pratiqué précédemment. Ce changement s’est opéré progressivement sous l’influence de certains courants qui ont plus ou moins pénétré et envahi le «monde» évangélique, s’emparant de la louange pour la réduire parfois à des ritournelles ou rengaines pauvres en substance spirituelle, soutenues par un orchestre et des danses déclenchant facilement une sorte d’euphorie enfiévrée. Voilà pourquoi il est devenu nécessaire de réfléchir tout à nouveau sur le sens profond de la louange et sur la façon appropriée de l’exprimer dans le respect du Dieu trois fois saint et en conformité avec l’enseignement et la pratique des apôtres, sans céder aux extravagances des nouvelles modes de dévotion. « Ce n’est pas la louange qui est en cause, mais ce que les hommes en font »1. Continue reading “Articles”

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L’ANCIENNE CROIX

ET LA NOUVELLE

    A.W. Tozer

&

    “J’ai été crucifié avec Christ” (Théodore Monod)

L’ANCIENNE CROIX… ET LA NOUVELLE

A.W. Tozer (1919-1963) a exercé un fructueux ministère de pasteur, de prédicateur et d’écrivain aux États-Unis. Bien que l’article qui suit ait été rédigé il y a bientôt un demi-siècle, il n’a rien perdu de sa pertinence ni de son actualité.

Sans avertir et presque inaperçue, une nouvelle croix s’est introduite dans les milieux évangéliques de notre époque.

Elle ressemble à  l’ancienne, mais elle est différente : les similitudes sont superficielles, les différences fondamentales.

De cette nouvelle croix a germé une nouvelle philosophie de la vie chrétienne, et de cette philosophie une nouvelle technique évangélique : un nouveau style de réunion et un nouveau genre de prédication.

Cette nouvelle évangélisation emploie le même langage que l’ancienne, mais son contenu n’est pas le même.

La vieille croix signifiait la mort pour la nature orgueilleuse d’Adam. Elle mettait à exécution la sentence imposée par la loi du Sinaï.

La nouvelle croix n’est pas opposée à la vieille nature pécheresse ; elle en est, au contraire, une partenaire amicale et elle alimente un flot d’amusements légitimes et bons, et d’innocentes réjouissances. Continue reading “Articles”

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Pas neutre, la musique !

    D. Dossmann

Extrait d’un message donné au Centre Évangélique de l’Institut Biblique de Nogent s/Marne

La musique contemporaine

Elle a plusieurs origines. On la connaît peu parce qu’on l’associe le plus souvent au bruit !

Je ne vais pas faire une démonstration, mais à une certaine époque je tirais des sons de ma guitare qui vous feraient frémir, des sons atroces, discordants. Il faut bien comprendre qu’il y a une recherche, parce que l’homme est pris au piège, d’abord de son propre péché… Il ne sait comment en sortir ! ; ensuite au piège du monde, qui, dans le fond, va à la catastrophe, nous le savons, et il ne sait comment en sortir ! Alors, il crie ! Et les artistes souvent crient fort. Ils crient la catastrophe. Alors, évidemment, ils font du bruit, ils hurlent et vont même jusqu’à casser leurs instruments sur scène. En fin de compte, ils ne savent plus ce qu’ils font, ni vers qui se tourner.

Lorsque je faisais des concerts, autrefois, je cherchais quelque chose. Je savais que ma vie était vide, que tout était noir. Toute la musique que je donnais aux gens était un problème pour moi. Ils applaudissaient, ils étaient contents, ils achetaient des disques, mais je me disais : « … qu’est-ce que je leur donne ? … quelque chose qui, au fond, ne m’apporte aucune satisfaction ! RIEN ! quelque chose qui ne me fait pas rencontrer ce que je cherche. » Continue reading “Articles”

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    La pantomime et la Parole de la Croix

    Walter Wjst

    Les moyens de communication sont-ils neutres?

Une école de communication, qui se dit chrétienne, affirme dans son tract de présentation: «le travail par la musique et les médias occupe de nos jours une position-clé dans la proclamation de l’Évangile». Peut-on souscrire de gaieté de coeur à cette affirmation? Est-elle en accord avec la Parole de Dieu, notre seul critère?

Dans la mesure où les médias (littéralement: les moyens, les intermédiaires) se limitent à la transmission de la Parole de Dieu dans son intégralité (par exemple message biblique par radio ou cassettes), il y a accord avec Romains 10:17 «la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole du Christ». Par contre, si les intermédiaires prennent la première place et si leur source est suspecte, profane ou même démoniaque, alors  ils doivent être dénoncés avec la plus extrême vigueur.

On considère volontiers les moyens d’expression comme «adiaphora» = neutres. Cela se dit de choses ou d’actions qui ne sont moralement ni bonnes, ni mauvaises. Mais ces médias ne sont vraiment neutres que si, dégagés de tout accessoire humain (y compris de ce qu’on appelle l’art)  ils s’effacent totalement derrière le message à transmettre. Par exemple: à la lecture d’un livre (lettres et mots sont les moyens de communication) personne ne pensera à l’évolution de l’écriture ou aux rotatives qui ont imprimé ce livre. Continue reading “Articles”

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LA QUERELLE MUSICALE DANS NOS ÉGLISES

Ou : Pourquoi autant de bruit autour de la musique ?

    Ruth Labeth

2e édition

Remarques préalables

Discourir sur la musique, c’est comme marcher sur un terrain miné. Plutôt que de rédiger un article sur la musique, j’aurais certainement préféré suivre le conseil du professeur Paul Hindemith qui, s’adressant à un musicien, s’exclama : « Artiste tu dois créer, non parler ! » Et puis, y a-t-il vraiment quelque chose encore à dire sur la musique ?

Depuis ces 30 dernières années, la littérature traitant de la musique d’église n’a cessé d’abonder1. Malheureusement je n’ai eu ni le temps, ni la patience, ni les écus pour tout consulter, et il vous faudra supporter, cher lecteur, mes énormes lacunes bibliographiques. Si on a beaucoup écrit, beaucoup argumenté sur le sujet, la tendance est souvent à la polémique plutôt qu’à une réflexion constructive et englobante de la musique et du phénomène musical. Dans les églises, par exemple, la plupart des débats tournent sur l’acceptabilité ou non de certaines formes d’expression musicale, ou artistique : l’accompagnement instrumental des cantiques, le droit de cité dans nos sanctuaires de styles de musiques plus ‘jeunes’, ou la possibilité d’évangéliser par la musique (comédies musicales ou concerts), etc. Il semble que la pratique prime sur la réflexion, ou, pour paraphraser le titre d’un article, l’urgence éthique sur la patience théologique. Tous les enjeux immédiats, toutes les questions pratiques que le chrétien est en droit de se poser, doivent procéder d’une réflexion, qu’elle soit théologique, sociologique, ou philosophique. Nous ne pouvons pas toujours nous laisser guider par notre goût personnel, par nos sens, même si l’intuition peut s’avérer juste. Il nous faut prendre le temps de la réflexion sur le vécu, nous imposer le recul de la réflexion, et demander à Dieu de nous éclairer sur sa volonté dans le domaine de la musique. Puisse cet article être lu comme un acquiescement à l’exhortation de l’apôtre Paul : “Ne vous conformez pas au schéma de ce siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.” (Rm 12.2).

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Un sujet de réflexion…

La musique, le théâtre et la danse au service des églises ?

J. Hoffmann


Des faits significatifs

De plus en plus d’églises, d’assemblées et de mouvements évangéliques ont recours aux mimes, pantomimes, marionnettes, sketches, à la chorégraphie, au théâtre, à la danse et jusqu’à la musique rock, non seulement pour évangéliser, mais aussi pour animer cultes et réunions. C’est ainsi que certains cultes évangéliques commencent par des mimes dont les acteurs sont déguisés ou masqués. Ailleurs on chante et danse pendant le culte, la prédication de la Parole de Dieu étant réduite au minimum, quand elle n’est pas totalement absente. La soi-disant louange est dirigée par un groupe de musiciens et l’on parle de concert de prière et de ballet d’adoration ! On ne s’étonne plus guère de trouver dans tel journal évangélique des annonces du genre :

« Vends batterie acoustique 5 toms + accessoires + boîte à rythmes. Pour animer culte… »1

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